Et si professeur et élèves partageaient un groupe de discussion, type Whatsapp, clos et protégé des influences externes ? C’est l’expérience vécue par Damien Waisse, professeur d anglais au lycée Nicolas Ledoux de Besançon, grâce à une application développée dans l’académie : Blablacl@sse.
Un réseau social entre prof et élèves
« C’est une collègue de maths qui m’a fait découvrir Blablacl@sse », nous epxlique Damien Waisse. Alors que les deux enseignants ne partagent pas la même organisation pédagogique durant le confinement, l’entraide entre collègues et le souci de l’académie de doter les enseignants d’une application protégée, aboutissent à la diffusion de Blablacl@sse.
» Blablacl@sse c’est un réseau social protégé qui se présente comme un tchat dans lequel on peut animer une conversation comme dans Whatsapp », nous dit D Waisse. « Mais Blablacl@sse est conforme à la RGPD et clos ». Pour créer un groupe dans Blablacl@sse il fait être inscrit dans les fichiers personnels de l’académie. On ne peut pas inviter quelqu’un de l’extérieur.
Par contre ça marche très bien entre profs et élèves. « Je crée un groupe. J’envoie une invitation à mes élèves. Ils répondent et les voilà dans Blablacl@sse sur leur smartphone », nous dit D Waisse.
L’expression écrite simultanée
Comment l’utiliser en cours d’anglais ? « Je m’en suis d’abord servi pour discuter avec le groupe d’élèves qui était chez lui , pendant la période de demi jauge, pendant que les élèves présents faisaient un devoir. Je leur envoie des documents iconographiques et je lande une discussion. Les élèves participent par écrit. J’observe les échanges entre élèves . Et au final j’ai une trace écrite », explique D Waisse. « On peut aussi travailler en asynchrone avec les élèves. Cela permet de garderle lien avec les élèves ».
Si Blablacl@sse répond aux besoins de la continuité pédagogique, il a d’autres avantages. « Ce qui est intéressant c’est l’interaction écrite simultanée, ce qu’on ne fait jamais en cours », dit D Waisse. « On peut reprendre de façon personnelle l’expression écrite spontanée ce qu’on ne peut pas voir et faire en cours classique. On peut intervenir directement de façon personnelle auprès d’un élève. Le texte est enregistré et on peut aussi le retravailler plus tard ».
Pour lui, « être modérateur est un vrai plus. ON voit les élèves participer et s’nvestir. On découvre le premier jet de leur expression qu’on ne voit jamais. On peut aider chaque élèves à améliorer sa production ».
Blablacl@sse a t-il un avenir si la rentrée est normale ? « On peut imaginer une tache intermédiaire dans une séquence. On leur propose parfois ce type d’activité artificiellement. Là on pourra le faire pour de vrai ».
Propos recueillis par F Jarraud