Carte scolaire 2021
Carte scolaire du 2d degré : Les heures supplémentaires remplacent-elle vraiment des postes ?
Officiellement, malgré 1800 suppressions de postes à la rentrée 2021, il n’y a pas d’inquiétude à avoir dans le 2d degré. Les heures supplémentaires vont « plus que compenser » les postes supprimés. Rien n’est moins sur. La réalité c’est qu’il y a 4 fois plus de postes supprimés qu’en 2019 et deux fois plus qu’en 2020. Et qu’il y aura des enseignants en moins dans 25 académies avec 43 500 élèves supplémentaires. Les syndicats s’inquiètent. Le Se Unsa parle de dégradation des conditions de travail.
Carte scolaire du 1er degré : Les tensions sur les postes demeurent
Le ministère a présenté le 16 décembre la carte scolaire 2021. Avec 2489 postes créés officiellement dans le premier degré et 56 000 élèves en moins, le premier degré devrait être à l’aise. Ce n’est pourtant pas certain si le gouvernement veut atteindre les objectifs de dédoublement et de taille des classes que le président de la République a fixé. En atteste la très faible amélioration des décharges de direction. Les syndicats jugent l’effort insuffisant et sont inquiets aussi pour les Rased et le remplacements.
Départementalisation
La médecine scolaire transférée aux départements
Dans un entretien accordé aux Echos, Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires, annonce le transfert de la médecine scolaire aux départements. Cette décision, qui sera inscrite dans la loi « relative à la différenciation, décentralisation, déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l’action publique locale », devrait faire réagir les syndicats de médecins et d’infirmiers de l’éducation nationale. Elle pourrait entrainer le départ des médecins et infirmières des établissements. Une situation qui impacterait leur climat scolaire.
Les syndicats face à la départementalisation de la santé scolaire et des gestionnaires
L’annonce par Jacqueline Gourault de la départementalisation de la santé scolaire et du passage des gestionnaires sous l’autorité partagée des départements a pris de court les syndicats. Ils nous disent ne pas avoir été consultés et avoir eu des assurances contraires du ministre de l’Education nationale. Le silence du ministre de l’éducation nationale devient insupportable.
Réforme de la maternelle
Sylvie Plane : Le CSP tente de réorienter l’école maternelle
Vice-présidente du CSP « démissionnée » par la présidente actuelle, Sylvie Plane a participé à la rédaction des programmes de 2015. Elle analyse la Note publiée par le Conseil supérieur des programmes (CSP) qui présente les principes des futurs programmes de maternelle.
Maternelle : Mireille Brigaudiot : « On va vers des échecs considérables »
» On va vers des échecs considérables en CP. Les enfants, surtout en REP, seront perdus devant le « charabia » des correspondances graphèmes – phonèmes le jour de la rentrée ». Spécialiste de l’apprentissage du langage, Mireille Brigaudiot analyse la Note du CSP sur les nouveaux programmes de maternelle.
Gilles Brougère : Le jeu et l’école maternelle française, une incompréhension récurrente
Il suffit de lire la note d’analyse et de proposition sur le programme d’enseignement de l’école maternelle du CSP pour retrouver l’incapacité récurrente des textes officiels concernant l’école maternelle à comprendre ce qu’il y a derrière la question du jeu. Pour le dire rapidement après quelques propos généraux sur la place du jeu et du jeu libre en particulier et des références aux apprentissages informels assez peut fondés, il n’est jamais question que de contrôle, de vérification, et de développement d’exercices qui n’ont de jeu que le nom. Il est pourtant question du jeu qui serait libre – mais peut-on considérer comme jeu une activité qui ne le serait pas ? – « que lorsqu’il laisse à l’enfant la pleine initiative ».
Patrick Lamouroux : Maternelle : Nouvelle casse
Membre du groupe d’experts chargé de la rédaction du projet de programme de 2015, Patrick Lamouroux, professeur et formateur en EPS, réagit à la nouvelle Note du Conseil supérieur des programmes sur la maternelle. Il dénonce une méthode « contestable » et « méprisante » et des enseignants » tirés une nouvelle fois à hue et à dia par une nouvelle orientation contradictoire ». Surtout il attire l’attention sur les limites de la Note. « Il apparait très significatif et très contestable que (la Note) ne prenne en compte aucun des autres domaines d’apprentissage. Cette absence témoigne d’un mépris de la cohérence globale du texte et illustre une méconnaissance des nombreux travaux fondant l’importance fondamentale de ces apprentissages à cette étape de la scolarité ».
Ghislain Leroy : Pour une école maternelle de la résistance
Que penser des nouveaux programmes de maternelle ? Guislain Leroy, maître de conférences à l’université Rennes 2, les situe dans une évolution déjà ancienne qui affirme de plus en plus la « scolarisation » de l’école maternelle. Il dénonce le manque de bienveillance des enfants soumis, dans les nouveaux programmes, à une évaluation dès la petite section. Il proteste aussi contre l’impasse faite par le Conseil supérieur des programmes sur la recherche.
Marc Bablet : Ne les laissons pas abimer l’école maternelle
» Ce qui est en jeu dans les changements proposés par le conseil « supérieur » des programmes c’est en fait une conception des apprentissages scolaires qui « technologise » le processus d’enseignement en demandant aux enseignants d’être d’abord soucieux de « résultats ». La conséquence est qu’on « primarise » l’école maternelle et qu’on y développe des formes de travail qu’il conviendrait en réalité de faire évoluer autrement aussi à l’école élémentaire. Notamment il s’agit de travailler en fonction de la suite d’apprentissages davantage formalisés », explique Marc Bablet sur son blog. Il analyse la Note du CSP et montre en quoi elle se retourne contre les apprentissages et contre les enseignants.
Joël Briand : Maternelle : Quand on veut tuer son chien….
Une fois encore, le ministre via le Conseil supérieur des programmes (CSP) veut modifier des programmes : ceux de l’école maternelle datant de 2015. La mission Villani-Torossian avait pourtant entendu cette mise en cause des changements incessants de programmes. Malgré cela, une série de notes de service avait déjà commencé à détricoter les programmes en cours. Et voici qu’arrive le texte du CSP. Texte patchwork, écrit à plusieurs mains, avec des redondances, des allégeances, texte qui résonne comme un avis de décès des programmes de 2015, aux accents éditoriaux plus idéologiques que scientifiques.
Politique ministérielle
Laïcité : Les fausses annonces de JM Blanquer
Clôturant le 9 décembre le colloque organisé par le Conseil des sages de la laïcité, une institution qu’il a crée, JM Blanquer a insisté sur la place centrale de la laïcité. Il a fait plusieurs annonces qui ne devraient pas être difficile à réaliser. Le ministre promet de mettre en place ce qui existe déjà…
Laïcité : L’Observatoire de la laïcité pointe les lacunes de l’Education nationale
« L’effort de formation reste conséquent au niveau académique comme le montrent les chiffres établis pour les 5 dernières années », écrit l’Observatoire de la laïcité dans son rapport annuel. Mais les chiffres montrent que l’on est passé de 32 029 journées de formation sur ce thème dans le 1er degré en 2015-16 à 3 670 en 2018-19 et de 20 052 à 15 261 dans le second degré. Le rapport propose aussi une intéressante vue sur l’absence d’écoles et de collèges publics en Vendée et dans le Morbihan. « Il ressort de l’ensemble de ces éléments l’existence de « zones blanches », à savoir, des territoires dans lesquels n’existe aucune école primaire publique à moins de 10 km, aucun collège public à moins de 35 km et aucun lycée à moins de 45 km du lieu de résidence ; l’existence passée de financements à des établissements scolaires privés qui n’étaient pas conformes à la loi, sans qu’il soit possible de les quantifier et sans qu’il soit possible à l’Observatoire de la laïcité, qui n’en a pas la compétence, d’en identifier actuellement ; un besoin d’explications publiques quant au versement de certaines subventions à différents établissements scolaires privés dans le cadre légal de rénovations et de mise aux normes des bâtiments communaux loués à l’enseignement privé ; un accès plus onéreux aux écoles publiques dans les endroits où une école de syndicat de commune (SIVU) est mise en place alors qu’il y a une école privée dans chaque commune; la réalité manifeste, en quelques lieux, de dessertes par les transports scolaires favorisant les établissements scolaires privés ». L’Observatoire rappelle que l’Etat peut créer des établissements et écoles et les transférer ensuite aux collectivités locales.
Laïcité : Vincent Peillon dénonce son utilisation politicienne
« Quand on ne règle pas les questions, comme le terrorisme, on lance des grands débats comme sur la laïcité », a expliqué l’ancien ministre de l’Education nationale, sur LCP le 10 décembre. « Quand on tue des professeurs c’est un problème sécuritaire. Traitons-le sans passer par de grands discours non maitrisés ». Vincent Peillon enfonce le clou : « Quand on a le renseignement que quelqu’un fiché S a pénétré dans un établissement et qu’on dit « ce n’est pas grave » on a un problème sécuritaire ». Il vient de publier aux PUF un essai de philosophie politique intitulé « L’émancipation ». On peut y lire l’extrait suivant. « Le républicanisme qui sert aujourd’hui de drapeau aux forces les plus réactionnaires n’a plus rien à voir avec la doctrine républicaine. Il en prend même souvent l’exact contrepied et, sous son couvert, continue de la combattre. Mais si on a pu en arriver là, si l’extrême droite française peut récupérer sans vergogne le vocabulaire républicain, par exemple les mots de «laïcité» ou de «patriotisme», c’est qu’un certain nombre de prétendus républicains, de gauche comme de droite, lui ont préparé le terrain en faisant du républicanisme une idéologie identitaire, nationaliste, intolérante, antireligieuse, antidémocratique et antilibérale. La confusion politique à laquelle nous assistons a été précédée d’une confusion intellectuelle qui a conjugué le mépris des faits à l’ignorance des textes ».
Le Conseil d’Etat condamne une utilisation abusive de la laïcité
C’est au nom de la laïcité que la municipalité de Châlon-sur-Saône, et son maire LR Gilles Platret, avait décidé en 2015 de supprimer les repas de substitution dans les cantines scolaires, condamnant les enfants musulmans et juifs à jeûner les jours où la cantine servait du porc. La municipalité a été condamnée en 2017 par le tribunal administratif de Dijon, puis en appel en 2018 mais elle a saisi le Conseil d’Etat qui a condamne à son tour la commune le 11 décembre.
Loi séparatisme : La question sociale finit par remonter
Intéressant débat devant la commission spéciale de l’Assemblée nationale chargé d’examiner le projet de loi séparatisme , devenu « projet de loi confortant le respect des principes de la République ». Si JM Blanquer s’en est pris assez violemment aux députés de l’opposition c’est que des critiques se font entendre d’un peu partout sur le texte. Le ministre a du annoncer un amendement sur la généralisation d’un identifiant des enfants, une mesure qui pourrait avoir un impact social.
L’école facultative jette le trouble
L’annonce surprise par J Castex, le 15 décembre, que les élèves pourront ne pas venir en classe les 17 et 18 décembre jette le trouble chez les enseignants et les personnels de direction. Aucune déclaration officielle ne laissait présager cette décision alors que presque quotidiennement le ministre de l’éducation nationale répète que rien n’est plus important qu’aller à l’école. Elle ajoute à la désorganisation du système éducatif. Mais on s’interroge aussi sur les raisons qui ont conduit le gouvernement à prendre subitement cette décision et sur ce que cela veut dire pour la rentrée de janvier.
Les élèves libres jeudi et vendredi ?
Dans une nouvelle Note, le conseil scientifique Covid 19 recommande de laisser les élèves libres de venir en cours, ou pas, jeudi 17 et vendredi 18. Le conseil justifie par la volonté de limiter la diffusion du virus pendant les fêtes de fin d’année. « En ce qui concerne les écoles et les lycées, deux propositions peuvent être envisagées pour permettre de limiter au maximum la diffusion virale dans la semaine qui précède les repas de réveillon:
– renforcer les mesures barrières à l’école et dans les lycées la semaine du 14 décembre notamment dans les périodes à risque des repas où les enfants ne portent pas leur masque. Il est à ce titre recommandé aux établissements scolaires d’éviter les rassemblements liés aux fêtes de fin d’année dans les écoles.
– laisser une tolérance aux familles qui le peuvent et qui le souhaitent d’élargir de2 jours la période des vacances scolaires afin que l’auto-confinement de 1 semaine soit également possible pour les enfants. Il est donc recommandé de ne pas pénaliser les absences scolaires des 17 et 18 décembre » . L’éducation nationale pourrait suivre cette recommandation qui suscite déjà des réactions chez les enseignants sur les réseaux sociaux.
Crise sanitaire : Comment les autres pays ont-ils réagi ?
A force de dire que la France a géré mieux que les autres pays la crise sanitaire, ça donne envie d’y aller voir de plus près. Personne ne peut faire cette comparaison mieux que l’OCDE, un organisme neutre, qui a une vision mondiale de la situation et dont l’expertise en éducation est reconnue. Dans une étude publiée fin novembre, l’OCDE étudie les réponses des systèmes éducatifs à la crise sanitaire dans ses différentes dimensions. La France est citée 6 fois. Elle n’a pas ébloui les membres de l’OCDE. Et plusieurs dimensions jugées essentielles n’ont pas atteint la rue de Grenelle…
Le Se-Unsa critique sur l’article 21 de la loi séparatisme
« L’article 21 de projet de loi indique que « l’instruction obligatoire est donnée dans les établissements ou écoles publics ou privés. Elle peut également, par dérogation, être dispensée dans la famille sur autorisation » (au lieu d’un régime de déclaration). Or, les motifs de dérogation sont tellement étendus qu’il est difficile de prédire si ça freinera l’essor de l’instruction en famille », estime le Se Unsa dans son analyse du projet de loi.
Vaccination : JM Blanquer ne voit pas les enseignants prioritaires
JM Blanquer ne défendra pas la cause des enseignants pour qu’ils soient inscrits comme prioritaires dans la campagne de vaccination contre le covid 19. Interrogé sur RTL le 5 décembre sur la caractère prioritaire des enseignants pour la vaccination contre le Covid 19, JM Blanquer a pris ses distances. « Je souhaite que l’on fasse ce qui est le plus pertinent sur le plan sanitaire. Je laisse aux spécialistes de santé ce qui doit être déterminé ». Le « ministre des professeurs » se justifie. « On n’observe pas de contamination forte » chez les enseignants, dit-il. Les enseignants sont pourtant prioritaires chez nos voisins en raison des contacts étroits et prolongés qu’ils entretiennent avec un grand nombre de personnes.
Instruction en famille : JM Blanquer introduit une nouvelle exception
Interrogé le 15 décembre par le député Grégory Labille (UDI) sur l’interdiction de l’instruction en famille, JM Blanquer a introduit un nouveau cas d’exception à l’interdiction dans sa réponse. « Il ne s’agit pas d’empêcher l’instruction en famille pour celles qui le font bien », dit-il. « Comme je le disais la semaine dernière, le projet de loi est un texte d’équilibre, qui prévoit des exceptions, notamment pour les pratiques sportives et artistiques intensives, et les projets pédagogiques particuliers ». Le texte actuel du projet de loi prévoit 4 cas d’exceptions : l’état de santé de l’enfant ou son handicap ; La pratique d’activités sportives ou artistiques intensives ; l’itinérance de la famille en France ou l’éloignement géographique d’un établissement scolaire ; l’existence d’une situation particulière propre à l’enfant, sous réserve que les personnes qui en sont responsables justifient de leur capacité à assurer l’instruction en famille dans le respect de l’intérêt supérieur de l’enfant. ». L’annonce d’une exception pour « projet pédagogique particulier », si elle est confirmée par un amendement au projet de loi, ouvre la voie à la reconnaissance des projets des parents qui veulent élever leur enfant dans des objectifs pédagogiques différents de l’école (par exemple contre la compétition).
Blanquer prêt à supprimer les subventions aux organisations lycéennes
Pour sortir du scandale Avenir lycéen, JM Blanquer a décidé ne s’expliquer sur rien. Il a ordonné l’étude de la comptabilité des subventions des associations lycéennes sur 10 ans. Un nouveau pas a été franchi le 14 décembre. Sur France Culture, le ministre de l’éducation nationale déclare à propos des subventions aux organisations lycéennes : « on peut discuter ce système. Je n’exclue pas d’arrêter ces subventions puisque c’est un sujet de polémique ». Accusé d’avoir monté un syndicat lycéen pour ne rien négocier avec les autres, il propose de les faire mourir tous suite à la déqualification d’Avenir lycéen…
Réforme du lycée : Les critiques du Snes Fsu
« Tous perdants » affiche le Snes Fsu à propos de la réforme du lycée. Dans sa seconde année, cette réforme n’est toujours pas acceptée par le premier syndicat d’enseignants du 2d degré. Le Snes reproche « une diversité en trompe l’oeil ». » tous les exemples étrangers de lycées à la carte, à l’instar des premiers effets de cette réforme, font la démonstration du contraire » de la diversité de l’offre de formation. » Dans la réalité, dix « parcours » concentrent à eux seuls 90 % des élèves des élèves de Terminale générale. Rappelons qu’avec le système des séries et des « spécialités » au sein des séries (S-Maths, S-SI, L-LV, ES-Maths, etc.), le lycée d’avant Blanquer en scolarisait 100 % en douze ou treize parcours, et non pas trois…! », écrit le Snes. Le syndicat souligne aussi le recul des maths, les menaces sur les options, la réforme étant applique avec des baisses budgétaires, et la sélection sociale des filières.
L’APHG dénonce le discours ministériel sur S Paty
« Il ne doit plus y avoir de fossé entre le discours ministériel et ce que chaque collègue expérimente dans sa vie professionnelle, quel que soit l’établissement », écrit Franck Collard, président de l’Association des professeurs d’histoire-géographie (APHG) dans le Journal du Dimanche. « Nous ne comprenons pas, à la lueur des différents éléments du rapport, étant donné la gravité des menaces et l’ampleur du danger, pourquoi Samuel Paty n’a pas fait l’objet d’une protection policière suivie. Nous ne comprenons pas comment un militant islamiste radical extérieur à l’établissement a pu accompagner un parent d’élève lors d’un rendez-vous dans l’enceinte scolaire. Nous ne comprenons pas étant donné la gravité des menaces et l’ampleur du danger, pourquoi Samuel Paty n’a pas fait l’objet d’une protection policière suivie. »
La Cour des comptes pour dérèglementer l’enseignement dans les DROM
« Ca coûte cher et ça marche pas bien ». La formule du sénateur Gérard Longuet résume finalement assez bien le rapport de la Cour des comptes sur « le système éducatif dans les académies ultramarines » c’est à dire celles des Antilles, la Guyane, La Réunion et Mayotte. La Cour pointe le surcoût des enseignants lié à la majoration de vie chère et à un pourcentage d’enseignants hors classe beaucoup plus élevé dans certains départements. Plus désagréable encore : il souligne l’écart entre les taux de réussite aux examens qui sont comparables à la métropole et les résultats des évaluations (du CP à la journée de défense) qui montrent un très fort écart de niveau avec la métropole. La solution de la Cour pour améliorer l’enseignement dans les DROM c’est la déréglementation. Il faut laisser les recteurs s’affranchir des cadres réglementaires pour le recrutement et la paye des enseignants. Et substituer un dispositif local à l’éducation prioritaire.
Le Snalc rejoint la grève nationale du 26 janvier
» La question de la rémunération et des conditions de travail des personnels n’a toujours pas fait l’objet d’engagements à la hauteur des enjeux. Nous ne pouvons nous contenter de paroles », écrit le Snalc. Le syndicat annonce qu’il rejoint l’intersyndicale et appelle à la grève du 26 janvier. « Nous rappelons notre exigence d’une loi de programmation pluriannuelle entraînant une augmentation significative de la rémunération de tous les collègues et ce, sans contreparties. » La Fsu, la Cgt, FO, le Sncl et Sud ont lancé le 3 décembre un appel à une grève nationale le 26 janvier pour un plan pluriannuel de revalorisation.
Métier enseignant
Le calendrier scolaire 2021-2022
Le Journal officiel du 16 décembre publie le calendrier scolaire 2021-2022. Le futur calendrier recopie celui de 2019-20 avec quelques variations sur les zones. Ainsi la zone C débute ses vacances d’hiver tard et celles de printemps tard également.
Journée d’action des professeurs documentalistes
» « J’appliquerai l’esprit motivé par la promulgation de ce décret en ne travaillant pas devant élèves mais devant des adultes et pour la gestion ou la communication au CDI. Puisque « nous ne sommes pas devant des élèves », substituons la dérision à la colère. Elle sera la politesse de notre mécontentement ». Venu de la base, ce mouvement des professeurs documentalistes fait du 17 décembre un point d’orgue. Il demande le versement de la prime d’équipement informatique aux professeurs documentalistes.
Tribune : Nicolas Minet : Lettre à l’institution
Les navigateurs du Vendée Globe sont partis des Sables d’Olonne en solitaire, mais c’est leur choix. Les enseignants sont, eux, tributaires et confiants en une institution censée posséder une boussole ; peu importe qu’elle soit numérique ou pas, il faut qu’elle montre un cap viable. Or les programmes scolaires sont restés inchangés post-confinement … C’est un problème, voici pourquoi.
Vaccination : Les enseignants pas vaccinés avant le printemps
Le premier ministre et le ministre de la Santé ont présenté le 16 décembre le plan national de vaccination contre le Covid 19. « Notre ligne sera claire ce sera celle fixée par la Haute autorité de la Santé », a déclaré J Castex. Le ministre de la Santé a fixé précisément la place des enseignants, en tenant compte de cet avis de la HAS, dans la troisième vague avec les personnels de sécurité et du circuit alimentaire. Cela repousse la vaccination des enseignants au printemps. » Je laisse aux spécialistes de santé ce qui doit être déterminé ».
Directeurs d’école : Les enseignants n’adhèrent pas aux mesures ministérielles
» Qu’il s’agisse de la revalorisation (450€ brut annuels), du temps de décharge supplémentaire (pour 38% des écoles seulement) ou encore de l’allègement des tâches, les annonces et actions du ministère ne satisfont que peu des répondant.es. « C’est le sujet des emplois d’aide administrative et au fonctionnement qui cristallise la majorité des mécontentements exprimés » avec 88 % d’insatisfaction », annonce le Snuipp. Le syndicat a lancé il y a 5 jours un sondage auquel ont répondu 7500 enseignants dont 83% de directeurs.
Criminalisation : Recul du ministère pour les 3 de Bordeaux
Selon Sud Education, les trois enseignants du lycée Mauriac de Bordeaux poursuivis par l’Etat » ont reçu un courrier leur indiquant la sanction décidée par la rectrice : suspension de trois jours sans traitement pour l’une, blâme pour les deux autres ». Le rectorat leur reprochait leur participation à des actions dans le cadre du mouvement contre les E3C. Finalement « la rectrice de Bordeaux a renoncé à réunir des conseils de discipline », relève Sud Education
Nouvelles modalités pour l’avancement
Une note de service publiée au BO du 10 décembre précise le calendrier et les modalités de constitution des dossiers pour les campagnes 2021 d’avancement de grade et de corps des personnels du second degré. Cela concerne principalement les agrégés et les AE EPS. Des nouveautés sont introduites pour la campagne d’accès au corps des professeurs agrégés, pour la campagne d’accès à la classe exceptionnelle et pour la campagne d’accès à l’échelon spécial des corps à gestion déconcentrée.
Aménagement des examens pour les élèves handicapés
Une circulaire publiée au BO du 10 décembre précise les dispositions relatives aux aménagements des épreuves des examens et concours de l’enseignement scolaire et les épreuves du brevet de technicien supérieur (BTS), du diplôme de comptabilité et de gestion (DCG) et du diplôme supérieur de comptabilité et de gestion (DSCG). Cela concerne notamment les délais pour les demandes d’aménagement, la procédure à suivre et les préconisations pour l’organisation des épreuves.