L’article
Pourquoi le numérique ne parvient-il pas à trouver une place stabilisée dans tous les enseignements. C’est au coeur de la salle de classe, de la relation quotidienne dans la communauté éducative que se construisent les ajustements, les adaptations, les évolutions réelles de l’école et aussi de la société. L’écart entre ce qui se passe et les quelques annonces faites à la suite des Etats généraux du numérique (EGN) ne fait que confirmer cela : on ajuste en haut alors que les problèmes sont au ras du terrain. Certes, on propose des miettes (de l’argent pour acheter des ressources) pour calmer les esprits, certes, on comprend enfin que le dialogue état/territoire (le maillon intermédiaire) est déjà difficile, voire impossible dans certains cas, certes, on se rend compte que l’on a vendu son âme aux commerçants et que les plus forts (GAFAM…) ne sont pas sous notre contrôle, reste que le problème est d’abord dans les têtes des gouvernants.
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Bruno Devauchelle : Du collectif au collaboratif
La période que nous venons de vivre a révélé une difficulté essentielle et ancienne au sein des établissements : comment travailler de manière plus collaborative ? Il y a déjà de très nombreuses années que l’on parle de l’importance du lien au sein de l’ensemble des acteurs de l’établissement scolaire : travail en équipe, faire collectif, cohérence éducative, solidarité etc. Le retour en actualité de la notion de « travail collaboratif » comme idéal dans les organisations est simultané avec le développement de moyens numériques qui permettent des échanges de toute nature dans et hors de l’établissement scolaire. La période de confinement, à l’opposé d’une période de vacances, imposait de poursuivre le travail d’enseignement, mais sans se retrouver physiquement pour la plupart des personnels. La question de la cohésion comme celle de la cohérence de l’équipe enseignante et plus largement de la communauté éducative a pris de l’importance.
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Bruno Devauchelle : Avec le numérique il n’y a pas que l’effet Waouh…
Depuis les débuts de l’informatique dans l’enseignement, l’idée principale est l’entraînement systématique des enfants à l’aide d’exercices répétitifs. L’activité principale fait suivre à la présentation d’informations (pages-écrans) des questions variées (exerciseur). Ce travail s’effectue alors devant l’ordinateur, celui-ci fournissant des réponses plus ou moins précises selon les choix du programmeur et les possibilités techniques. On a appelé cela Enseignement Assisté par Ordinateur. Cette expression est en partie trompeuse. En effet dès que l’on utilise des moyens numériques dans un enseignement, c’est celui qui est assisté par ordinateur, enseignant ou élève, qui les utilise. Mais réduire l’EAO à cette forme « canonique » c’est oublier qu’il y a d’autres types d’activités possibles. On devrait parler d’Augmenter, remplacer ordinateur par Numérique et ajouter, apprendre à enseigner. Nous aurions alors de l’Apprentissage Enseignement Augmenté par le Numérique (AEAN).
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Manuel de pédagogie vidéo ludique
Réalisé par la Fédération de maisons de jeunes et organisation de jeunesse belge, ce manuel de pédagogie vidéo ludique est rédigé par des enseignants. Il s’agit clairement d’un plaidoyer pour l’utilisation de jeux vidéo pour l’enseignement avec les arguments habituels : learning by doing, motivation, concrétisation de l’abstrait.
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