Comment s’est développée la figure de l’artiste dans le temps ? La réponse se trouve à la Petite Galerie. Le musée du Louvre vous invite à une visite virtuelle de l’exposition « Figure d’artiste », prévue jusqu’au 5 juillet 2021 dans cet espace dédié à l’éducation artistique et culturel, particulièrement conçu pour recevoir les groupes scolaires, les familles et le jeune public. La Petite Galerie présente chaque année, un thème de l’histoire de l’art. Une trentaine d’œuvres sont réunies actuellement, illustrant les premières signatures d’artisans dans l’Antiquité jusqu’aux autoportraits des temps modernes. La visite virtuelle, à 360°, invite tout un chacun, à parcourir les cinq parties de l’exposition, librement ; elle permet de s’attarder sur des œuvres pour les examiner, et les comprendre à l’aide des cartels pédagogiques mis à la disposition du public. Le Louvre propose aussi la découverte commentée de quelques œuvres phares exposées dans « Figure d’artiste ».
Une visite en cinq étapes
L’exposition retrace l’évolution du statut d’artiste à travers les siècles. Elle propose d’explorer la manière dont le créateur est passé du statut d’artisan, pour la plupart du temps anonyme à l’époque antique, à celui d’artiste célébré, à partir de la Renaissance, au point de devenir héros de roman ou personnage de légende. Elle se déroule en cinq étapes. « Signatures » : dès l’Antiquité, les artistes commencent à signer leurs œuvres pour valoriser leurs créations et sortir ainsi de l’anonymat. « Autoportraits » : à la Renaissance, les artistes s’émancipent de leur statut d’artisan, les peintres cultivent le genre de l’autoportrait et osent se représenter à l’égal des puissants. « Vies d’artistes » : dès l’Antiquité, les écrivains s’intéressent à la vie des artistes, qui deviendront, au fil du temps, parfois des héros, ou des personnages légendaires. « L’Académie » : en 1648, l’Académie royale de peinture et de sculpture est fondée en France ; au 18ème siècle, elle prend son siège au Louvre où sont conservées ses collections ; en 1793, elle devient l’Académie des Beaux-arts. « Le Salon » : dès le 18ème siècle, l’Académie organise des expositions d’œuvres de ses membres dans le Salon carré du Louvre, d’où leur nom de « Salons ». Les artistes refusés contestent sa suprématie et finissent par obtenir en 1863 l’ouverture du Salon des Refusés.
Béatrice Flammang