Comment amener les élèves à s’exprimer oralement tout en leur transmettant des éléments de la culture allemande ? Au lycée Mézeray Gabriel d’Argentan (Orne), Jean-Paul Alexandre se sert de la série Babylone Berlin pour faire travailler ses terminales.
Joindre l’utile et l’agréable
« L’idée est de joindre l’utile à l’agréable et de faire quelque chose d’intéressant mais exploitable pour le bac ». Dans cette séquence sur la série Babylon Berlin, il y a une grosse recherche de plaisir. Pour les élèves mais aussi pour l’enseignant, parce que son enthousiasme se ressent aussi chez les élèves. Il y a aussi le respect du programme, la séquence renvoyant à deux axes du programme de terminale.
A l’origine de la séquence une série allemande de bonne qualité sur une période mal connue de l’histoire allemande. Babylone Berlin replonge le spectateur dans les Berlin des années 1920. Il y a cent ans Berlin était une grande capitale culturelle, une ville cosmopolite, une ville à gauche. Et puis la crise de 1929 a balayé tout cela, opposé socialistes et communistes et finalement fait le nid du nazisme. « C’est une histoire intéressante qu’on peut relier au cours d’histoire-géographie », nous dit JP Alexandre.
Préparer l’oral
La séquence va « de la réception vers l’expression ». Elle invite à découvrir la bande annonce de la série et à ne tirer des informations. Puis à les compléter avec des recherches. Les élèves doivent ensuite produire un commentaire enregistré sur la bande annonce. Enfin les élèves sont évalués sur un exercice de type bac. C’est le coté « utile ».
« Amener tous les élèves à s’exprimer oralement est un défi », relève JP Alexandre. L’allemand ne dispose que de deux heures hebdomadaires et la classe est nombreuse. Finalement c’est le numérique qui vole au secours et permet d’atteindre les objectifs pédagogiques. Les élèves peuvent facilement caler leur voix à la place de la bande son. Et le professeur peut écouter tout cela à distance. Le plaisir de la rencontre avec l’art et les hommes d’il y a cent ans mobilise les élèves.
François Jarraud