Une large intersyndicale (Cgt, Faen, Fsu, Sgen Cfdt, Snalc, Sud, Unsa) demande un effort budgétaire pour la rentrée de septembre. Les syndicats peuvent s’appuyer sur l’exemple britannique où un milliard vient d’être débloqué.
« La période de crise a révélé et creusé les inégalités scolaires et sociales. Les équipes doivent avoir les moyens d’y faire face et de les prendre en charge », écrivent les syndicats. « A rentrée exceptionnelle, moyens exceptionnels… Cela nécessite qu’aux moyens « habituels » s’ajoutent ceux qui permettent d’assurer un suivi dans de bonnes conditions pour tou-tes les élèves : prises en charge des élèves dans des groupes classes allégés, travaux en petits groupes, suivis par les équipes pluri professionnelles, etc. Les mesures prises ne doivent pas se limiter aux dispositifs de soutien en dehors de la classe (type « devoirs faits »). De même, les tests de positionnement de début d’année ne doivent pas être imposés. Pour l’année 2020-2021, des consignes nationales transitoires d’aménagement des enseignements et des programmes doivent être données pour les classes à examens et des indications pour les autres niveaux. Le Ministre doit donc renforcer les moyens accordés pour cette rentrée et mettre en oeuvre un important plan pluri-annuel de recrutement de personnels afin d’assurer le bon fonctionnement quotidien du système éducatif, des écoles et des établissements ».
Ces demandes peuvent s’appuyer sur l’exemple du plan britannique annoncé le 19 juin. Le gouvernement attribue 1.3 milliard d’euros pour faciliter la rentrée. 350 millions de livres sont donnés à 2 millions d’élèves défavorisés pour du tutorat privé. 650 millions de livres vont aux écoles et établissements qui en disposeront pour organiser des cours en petits groupes. La rentrée aura lieu de façon décalée selon les régions mais après les vacances d’été.