La reprise
Reprise : Les « hypothèses » de JM Blanquer
Jean-Michel Blanquer a présenté à l’Assemblée le 21 avril de façon détaillée les grandes lignes de la réouverture des écoles et des établissements scolaires à partir du 11 mai. La rentrée serait étalée sur 3 semaines. Elle commencerait par le 1er degré. Les enfants ne seraient pas obligés de rentrer. Les classes ne devraient pas compter plus de 15 élèves. Le ministre est resté évasif sur les garanties sanitaires qui seront mises en place. Et quelques heures plus tard il a présenté ces décisions détaillées comme de simples « hypothèses ».
Reprise : Les syndicats furieux du forcing de JM Blanquer
« Le premier ministre annonce un plan dans 15 jours et, 2 jours seulement après, le ministre de l’éducation nationale pose des décisions. C’est éreintant pour la profession qui a besoin d’être cohérente avec les familles ». Stéphane Crochet, secrétaire général du Se-Unsa est en colère. Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes Fsu, également. Le forcing ministériel le 21 avril pour annoncer des décisions dans les médias en ignorant les syndicats irrite de nombreuses organisations. Alors que le ministre évoque l’unité nationale devant les députés il se garde bien de s’appliquer à lui-même ce beau principe.
Reprise : L’Ecole uniquement pour les volontaires ?
Lors d’un échange avec des maires le 23 avril, Emmanuel Macron a annoncé que seuls les élèves volontaires reprendraient l’école le 11 mai. Il confirme ce que JM Blanquer a dit le 21 avril. Mais le mode de communication du gouvernement contribue à alimenter l’exaspération chez les enseignants. Le Premier ministre avait dit le 19 avril qu’il annoncerait lui-même les conditions de la reprise. Deux jours plus tard son ministre de l’Education nationale présente un plan précis de retour à l’école. Deux jours plus tard le président de la République met son grain de sel. A moins de trois semaines de la reprise, on se demande qui pilote la rentrée. Selon E Macron c’est un quatrième intervenant, le délégué ministériel J Castex, qui devrait dévoiler les décisions gouvernementales le 28. Mais 4 jours c’est si loin…
Reprise : Le ministère et le temps qui passe…
A moins de trois semaines de la réouverture des écoles et des établissements scolaires, le ministère reste étrangement inactif quand il s’agit de préparer la reprise. C’est le constat fait par les élus Fsu au CHSCT ministériel qui constatent que le groupe de travail envisagé n’est pas réuni et que la prochaine réunion avant réouverture est prévue le 5 mai, moins d’une semaine avant la réouverture.
Reprise : La communauté éducative pose ses conditions
» Ce sont des conditions sine qua non à la reprise. » Dans une rare unanimité, les syndicats (sauf FO), la Fcpe et les mouvements lycéens mettent par écrit les conditions d’une réouverture des écoles, collèges et lycées le 11 mai. Leurs exigences portent sur la sécurité sanitaire des personnels et des élèves. Les premières déclarations d’E. Philippe et JM Blanquer donnent à penser qu’elles pourraient être respectées. Mais, là où la reprise a actuellement lieu, il en va autrement…
Reprise : Les écoles et établissements ne sont pas prêts affirme l’ONS
Manque de gel mais aussi de points d’eau et d’infirmière : les écoles et établissements scolaires ne sont pas prêts à faire respecter les gestes barrières. L’Observatoire national de la sécurité et de l’accessibilité des établissements d’enseignement (ONS) en fait la démonstration.
Reprise : Des collectivités locales réticentes
Philippe Saurel pourrait bine devenir la figure emblématique de la résistance à la réouverture des écoles. Maire de Montpellier , chirurgien dentiste dans le civil, il s’oppose à la reprise des écoles le 11 mai. » Je constate que les restaurants continuent à être fermés, les festivals annulés, on dit aux personnes en Ehpad et aux aînés qu’ils vont rester confinés jusqu’à la fin de l’été, mais on veut quand même rouvrir les écoles ? Je dis non ! Je ne veux pas pendre de risque car soyons très clairs : l’épidémie n’est pas terminée, et ce n’est pas aux politiques de dire quand elle est terminée », confie t-il au site Actu.fr. « « Je pense que c’est extrêmement dangereux de mettre ensemble toutes ces personnes, enfants, parents, enseignants, et bien sûr le personnel municipal, ATSEM, animateurs et personnel d’entretien alors que l’épidémie continue ». Un avis partagé par le maire de Tulle , Bernard Combes. » Ce n’est pas possible techniquement et sanitairement », dit-il. Le président du conseil départemental du Nord est lui aussi réticent. » On prendra peut-être 7 ou 8 élèves par classe donc si on rouvrait le 11 mai, ce serait tels enfants le lundi, tels enfants le mardi, tels enfants le mercredi, confie t-il à France Bleu.
Crise sanitaire : Grave crise de confiance en France
Méfiance et peur sont au maximum dans le pays et les Français ont du ressentiment envers leur gouvernement qu’ils jugent inefficace. C’est ce qui ressort de la nouvelle édition du Baromètre de la confiance politique, un sondage régulier mené par le Cevipof, un institut de Sciences Po.
Les Français ne croient pas possible la réouverture des établissements
Selon un sondage Les Echos Opinion Way, une minorité seulement des Français juge que les écoles et établissements scolaires seront prêts le 11 mai pour la réouverture. Un français sur trois (32%) juge que ce sera le cas pour les lycées et à peu près autant (29%) pour les collèges. Mais moins d’un quart des français juge possible la réouverture des écoles élémentaires (23% et des écoles maternelles (19%).
Faut-il diminuer les congés d’été pour permettre la reprise ?
C’est l’ébullition chez les syndicats de l’éducation belges. Pour la seconde fois le bruit d’une réduction des congés d’été circule dans le pays avec un accueil positif des responsables politiques. Cette idée circule aussi en France où elle pourrait prendre de la vigueur si la réouverture des écoles ne tourne pas à la catastrophe.
Fermeture des écoles : L’Europe rouvre peu à peu
La reprise des systèmes éducatifs en Europe est en cours. C’est ce que montre Eurydice, le service statistique de la Commission européenne, dans une nouvelle étude. L’accueil des jeunes enfants est déjà ouvert dans les pays d’Europe du nord, en Belgique, Suisse , république tchèque et Hongrie. Il va reprendre début mai en Allemagne et Italie. Les établissements secondaires rouvrent au Danemark mais seulement pour les élèves de terminale et pour le premier degré. Les élèves rentreront début mai en Allemagne, Italie, Belgique et Pays Bas. Au 4 mai, les élèves de terminale vont rentrer au Luxembourg et en Autriche. Les autres attendront mi mai. Les écoles resteront fermées en Grande Bretagne, Irlande, Espagne et Portugal « jusqu’à nouvel avis ».
Une étude de l’Institut Pasteur contre la reprise le 11 mai
« Sans vaccin, l’immunité collective sera insuffisante pour éviter une seconde vague d’épidémie à la fin du confinement. Le confinement doit être maintenu au-delà du 11 mai ». L’étude réalisée par 10 chercheurs de l’Institut Pasteur sur l’épidémie de Covid-19 en France établit que seulement 6% des Français ont été touchés par le virus. Ce taux monte à 12% en Ile de France et dans le Grand Est. Il est très inférieur au taux nécessaire pour bloquer la propagation du virus. Pour les chercheurs, une seconde vague épidémique est inévitable en cas de levée du confinement le 11 mai. C’est aussi ce qu’a annoncé une étude de l’imperial College britannique.
41% des élèves et enseignants d’un lycée infectés
La première étude sérologique réalisée par l’Institut Pasteur, sous la conduite du professeur Arnaud Fontanet, montre le fort taux d’attaque du virus dans un établissement scolaire. Près de la moitié des élèves et enseignants du lycée de Crépy enValois étaient infectés par le Covid-19 début avril.
Le Sénat dénonce « l’impréparation et l’improvisation » de la reprise des cours
» Une impression d’impréparation et d’improvisation plus de 10 jours après l’annonce de cette réouverture ». Présidé par Jacques Grosperrin (LR), le groupe de travail du Sénat sur les modalités du retour des élèves en classe ne cache pas son désarroi devant l’absence de méthode et de concertation dans la façon dont le gouvernement prépare le retour des élèves en classe. Il invite à définir une doctrine sanitaire puis à organiser la rentrée avec les élus locaux en laissant du temps aux enseignants pour appliquer le protocole.
Reprise : Québec prépare une transition longue
Il n’y aura pas de retour rapide à la normale. Le ministre de l’éducation de Québec, François Legault, a pris tout le monde de court en annonçant la prochaine réouverture des écoles. Selon Le Devoir, celle-ci se fera par région en commençant pas les moins touchées par l’épidémie. Les parents ne seront pas obligés d’envoyer les enfants à l’école et l’enseignement à distance perdurera. Surtout il envisage une période de transition de 12 à 18 mois, jusqu’à la mise à disposition d’un vaccin, où l’offre scolaire sera réduite avec un retour en classe à temps partiel pour la moitié des élèves. Les sydnicats enseignants ont réagi vivement à cette annonce. « Les profs et les élèves ne serviront pas de rats de laboratoire », a dit Sylvain mallette, président de la FAE.
Le 11 mai et ses dénis
A la crise sanitaire particulièrement grave que traverse le pays, est en train de s’ajouter chez une grande partie des enseignants une incompréhension de la politique menée par le gouvernement. Cette situation n’existe que par la posture prise par un gouvernement qui parle beaucoup mais ne met pas en débat ses choix. Or les enseignants méritent la vérité.
Suisse : Réouverture des écoles le 11 mai
Fermées depuis le 16 mars ,les écoles suisses devraient rouvrir le 11 mai. Dans le Canton de Vaud, la Société pédagogique vaudoise (SPV), principal syndicat des enseigants, demande le report de cette décision et de strictes mesures sanitaires.
Luxembourg : Reprise des cours à partir du 4 mai
Le ministère de l’éducation du Luxembourg envisage une rentrée progressive commençant par les élèves de seconde le 4 mai puis les autres lycéens le 11 mai avant de faire rentrer les élèves plus jeunes le 25 mai. « Une approche consistait à faire prévaloir l’intérêt économique, les parents devant retourner au travail. L’autre privilégie l’aspect sanitaire », a déclaré le ministre C Meisch qui a retenu la seconde. Les classes seront divisées en deux groupes chacun alternant entre une semaine à l’école et une semaine en enseignement à distance. Les masques seront obligatoire sdans les établissements scolaires. Les récéréations se feront en plusieurs vagues. Les cantines seront fermées.
L’école d’après
Philippe Meirieu : « L’école d’après »… avec la pédagogie d’avant ?
S’il restait encore le moindre doute sur le caractère ridicule des prophéties sentencieuses sur notre avenir, la crise que nous traversons l’aurait levé. Certes, tout le monde est d’accord sur le fait qu’« il y aura un avant et un après », mais nul ne sait de quoi cet « après » sera fait. Les analyses se multiplient pour souligner le caractère inédit du moment que nous traversons, montrer qu’il remet en cause toutes nos habitudes et requiert une véritable refondation de nos systèmes de pensée et de décision. On nous dit que tous les pays et, en particulier, le nôtre, ont fait le choix de la santé pour tous plutôt que de la croissance économique au profit de quelques-uns. On déclare que nous allons, demain, revaloriser les professions de l’humain, nécessaires à notre survie collective, plutôt que continuer à exalter les « premiers de cordée » et à promouvoir les « gagneurs ». On nous explique qu’est venu le temps du partage équitable des biens communs qui nous permettra, enfin, ne pas « périr dans les eaux glacées du calcul égoïste » dont parlait Marx… Je voudrais bien le croire. Je voudrais être certain que nous nous dirigeons, à l’échelle planétaire, vers plus de solidarité, entre les personnes et les nations, plus de justice sociale et une meilleure prise en compte des enjeux écologiques majeurs. Mais, en vérité, je crois que rien n’est joué…
L’Ecole d’après : Quatre questions à Benjamin Moignard
Fondateur de l’Observatoire Universitaire International Éducation et Prévention (OUIEP) qui réunit des chercheurs et chercheuses qui travaillent sur les violences à l’école, le cyberharcèlement, le décrochage scolaire, le complotisme, Benjamin Moiganrd connait bien les nouvelles problématiques scolaires. Il analyse pour le Café pédagogique les effets de la crise sanitaire sur l’école.
L’Ecole d’après : Jean Paul Payet : » L’école a raté l’occasion de se renouveler »
« L’école à la maison aura finalement produit deux logiques opposées : le bachotage, pour les familles familières de l’école, le décrochage, pour les familles qui sont éloignées de ses codes.». Sociologue (université de Genève), Jean Paul Payet a analysé les rapports entre l’école et les familles dans « École et familles. Une approche sociologique » (2017). Avec le confinement revient l’injonction à la collaboration faite aux parents. Une injonction qui oublie bien souvent que tous les parents ne sont pas logés à la même enseigne. Il analyse pour nous les enjeux de la continuité pédagogique
L’Ecole d’après : Eric Demougin : Un lien, même pédagogique, ne fait pas l’Ecole.
« Ne nous laissons pas une fois de plus imposer des mots d’en haut. On sait d’ores et déjà qu’une fois l’idée de continuité pédagogique installée (comme si c’était une réalité), le discours et les pressions s’exerceront sur son optimisation (ça existe, il va falloir l’améliorer). Pour ne pas être contraint-e-s à ce futur sous emprise, réagissons tout de suite ».Ancien coordonnateur du collège expérimental Anne Frank du Mans, professeur des écoles, Eric Demougin réagit au discours sur la continuité pédagogique, et singulièrement au dernier article d’Alain Bouvier…
Jeunesse
La politique jeunesse du gouvernement jugée sévèrement par la cour des Comptes
Tout à ses multiples réformes de l’Education nationale, JM Blanquer a –t-il sous administré la Jeunesse ? C’est par un nouveau référé que la Cour des Comptes manifeste son appréciation négative de la politique de la jeunesse qui est sous la responsabilité de JM Blanquer depuis 2017. La Cour invite à revoir le pilotage de cette politique, notamment les relations avec les grandes associations. Elle souligne l’insuffisance des moyens et du pilotage alors que la Direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative (Djepva) doit mettre en place le SNU. Finalement elle invite le gouvernement à investir pleinement JM Blanquer des moyens d’une politique jeunesse et notamment du SNU. Les associations d’éducation populaire pourraient faire les frais de cette réorientation.
Métier enseignant
Singularité et contradictions du métier enseignant vus par les enseignants eux-mêmes…
Les enseignants peuvent-ils rester maitres de leur métier sans en définir les bases scientifiques ? C’est la question posée par un nouveau cahier du Girsef (n°121, université de Louvain) publié par Vincent Dupriez et Branka Cattonar. » Quelle place le groupe professionnel enseignant occupe-t-il dans l’organisation du champ scolaire ? Quels sont les savoirs utiles à la profession et comment les acquiert-on ? » Basée sur l’analyse des discours syndicaux, leur étude montre comment, faute d’assumer des choix pédagogiques, les syndicats enseignants perdent de l’autorité sur le métier et acceptent une régulation managériale qui se met en place inexorablement.
L’évaluation du brevet basée sur les notes
« Comment seront évalués les élèves ? Ils seront évalués sur la base du livret scolaire, qui représente d’ores et déjà 50% de la note finale du brevet, et qui permet de certifier la maîtrise du socle commun de connaissances, de compétences et de culture. La note attribuée à la place des épreuves finales sera la moyenne des moyennes trimestrielles dans les disciplines en question », annonce la FAQ ministérielle. Elle précise que « le diplôme est délivré sur la base de niveau de maîtrise des compétences, eux-mêmes fondés sur l’appréciation du conseil de classe qui se prononce au 3ème trimestre de l’année de 3ème. Les notes obtenues en cours d’année fondent évidemment en grande partie son appréciation. Si la réouverture des établissements le permet, le conseil de classe tiendra compte du résultat des évaluations passées par les élèves postérieurement à la réouverture des établissements ». Une décision qui va compliquer les choses pour les établissements qui ne donnent plus de notes.
Concours : Faut-il maintenir les oraux des concours internes ?
« Comment réviser pendant l’été alors que les bibliothèques universitaires sont actuellement fermées et le seront pendant l’été ? Comment rester mobilisés dans nos révisions alors que nous sommes dans l’incertitude depuis des mois, que nous sommes engagés dans la continuité pédagogique particulièrement chronophage, et que certains de nos proches sont ou pourront être gravement malades voire décédés ? » La pétition pour l’admission aux concours internes sans passer les oraux , repoussés à septembre, a recueilli plus de 14 000 signatures.
L’Union européenne atteint 40% de diplômés du supérieur
Selon Eurostat, l’office statistique de la commission européenne, 40% des 30-34 ans de l’Union européenne sont diplômés du supérieur. L’Union européenne atteint l’objectif qu’elle s’était fixé. En 2002 ce pourcentage était de 22%. Dix-huit pays ont dépassé leur objectif national pour 2020 mais pas la France dont l’objectif est de 50%. On comptait en France 31% de diplômés du supérieur en 2002 . On est maintenant à 47,5%. A noter un très fort écart entre les sexes : 42% pour les garçons, 52% pour les filles. Peut-être plus important, le pourcentage de décrocheurs (pourcentage des 18-24 ans qui n’ont pas été au-delà du collège et qui ne sont pas en formation) atteint les 10% contre 15% en 2006. La France fait partie des 16 pays ayant atteint son objectif national avec 8.2% de décrocheurs (10% pour les garçons et 7% pour les filles). Certains pays font nettement mieux : 4% en Pologne, 5% en Tchéquie ou Slovénie. Notons aussi le Portugal : 38% en 2006 contre 14% en 2020.
Un millier de postes pour le premier degré du privé
Deux arrêtés publiés au JO du 17 avril fixent le nombre et la répartition des postes offerts aux concours externes et au 3ème concours pour le recrutement de maitres du 1er degré du privé. 1070 postes sont offerts dont 993 au concours externe. Il y en avait 1110 en 2019 et 800 en 2018.
Numérique
Bruno Devauchelle : Chronique d’un confinement 6
Les demeures de l’incertitude sont nombreuses suite à l’annonce de l’hypothétique reprise du 11 mai et les propos médiatiques tenus depuis quelques jours. Entre des parents angoissés, des enseignants apeurés, des élèves insouciants, des politiques pressés, et une population « fatiguée » les hypothèses vont bon train. Les commentateurs, patentés ou non, s’autorisent des sorties qui montrent davantage leurs états d’âmes, leurs angoisses, et parfois leur ignorance qu’une analyse certes critique mais suffisamment bienveillante compte tenu de ce que l’on ne sait pas (habituellement on dit plutôt de ce que l’on sait, inversion brutale).
Bruno Devauchelle : Chronique d’un confinement semaine 5
L’annonce de la réouverture des classes le 11 mai prochain va probablement mettre fin à cette expérience « in vivo » du téléenseignement, à l’enseignement à distance ou encore à l’école à la maison. Cette annonce dont on va devoir mesurer l’effectivité et les modalités de mise en place proposées n’est pas encore certaine, car d’ici là l’incertitude de la pandémie fait peser une épée de Damoclès sur l’ensemble des activités de notre société et donc sur l’école, la famille, les enfants. On voit sortir du bois les pro, les antis, les neutres qui sont déjà dans l’après, oubliant pourtant le présent et aussi trop souvent le passé. Parler de l’après est un jeu dangereux surtout lorsqu’il s’agit de tenter d’influencer les responsables.
Participez aux Ludoviales
Evénement 100% en ligne, les Ludoviales, du 27 au 30 avril, proposent une semaine d’ateliers et de conférences en ligne pour évoquer l’expérience de continuité pédagogique dans le cadre du confinement lié au COVID-19. L’équipe de Ludovia invite les chercheurs, les enseignants, les éditeurs à exposerleurs expériences durant la période extraordianire que l’on traverse. Parmi les questions abordées : la transposition de l’enseignement à distance, l’autonomie des élèves, le maintien du lien social, la formation des enseignants, le lien avec les parents, le travail d’équipe etc. Pour animer un atelier inscrivez vous avant le 17 avril minuit.