Démarrage de l’année, démarrage de nouvelles thématiques en découverte du monde. En découverte de l’espace, j’essaie d’aborder la compétence « mesurer ». J’en parle à une de mes collègues, qui a fait un beau projet là-dessus, qui m’entretient beaucoup du comment : quels outils de mesure utiliser, comment mesurer des grandes longueurs, par exemple celles de la cour ? C’est très intéressant, mais une chose me manque, comme souvent lorsqu’on travaille sur une nouvelle notion : le POURQUOI.
Pourquoi est-on amené à mesurer dans la vie, la vie d’un adulte comme celle d’un écolier ? Il me parait étonnant de ne pas passer par la case POURQUOI : pourquoi on multiplie, pourquoi on lit, pourquoi on écrit, pourquoi on explore le passé, pourquoi on vit aussi. Comme si ce pourquoi allait de soi…
Alors, on s’est mis tous en cercle, par terre, comme lorsque je mène un atelier de philo, et j’ai demandé : « Pourquoi a-t-on besoin de mesurer ? » Les réponses n’ont pas tardé
A : « Mon père, il a dû mesurer des planches pour construire une cabane. Il a dû le faire avec une règle qui se déplie, et les planches au mauvais format, il les a gardées pour une autre occasion »
J : « Nous, à la maison, on a mesuré la télé pour savoir quelle autre télé on allait acheter. »
Moi : « Tu as dû mesurer quoi ? » (pas fou, le maître).
Et on a pu aborder les notions de longueur, largeur et diagonale.
I : « Mon père, il mesure régulièrement notre taille à mon frère et moi. »
Moi, toujours à l’affût : « Avec quel outil, il vous mesure ? »
I : « Un ruban qu’on déroule. »
B : « Nous, on a mesuré ma chambre, car on aimerait en avoir une plus grande. »
Et là, on s’est lancé dans la mesure de notre salle de classe – notre chambre à nous – où les longueurs et largeurs sont revenues au galop, accompagnées par la hauteur.
Il ne restait plus qu’à prolonger ce moment collectif du POURQUOI par un défi-mesure des dimensions des tables individuelles de classe pour vérifier quelle était la dimension la plus longue.
Et ce n’est pas fini !
Pour aller plus loin
Une question
Est-ce que toutes les notions doivent passer par un questionnement préalable ?