Le numérique favorise-t-il l’autonomie des élèves ? L’exemple en est donné par Marine Bantignies à travers une séance de travail menée en 6ème au collège Robert Doisneau à Clichy-sous-Bois. En l’occurrence, une image enrichie avec l’outil Genially permet aux élèves de parcourir différents ateliers de questionnement et d’exploration, en binômes et à leur rythme. Le travail mené porte sur des contes et scènes de films d’Hayao Miyazaki : il s’agit de comprendre le rôle que joue la forêt dans l’imaginaire collectif et à travers les cultures, en particulier ici dans la narration et le développement des personnages. Retour sur la séance avec Marine Bantignies : éclairages sur un dispositif qui parait stimulant, formateur, et fort transférable …
Dans quel cadre cette séance prend-elle place ?
Il s’agit d’une séquence en 6ème sur « le monstre, aux limites de l’humain ». Le thème choisi porte sur les monstres et forêts des contes occidentaux aux films d’animation japonais. Sont abordés des contes et scènes de films de Miyazaki comme « Le petit chaperon rouge », « Vassilissa », « Princesse Mononoké », « Le voyage de Chihiro », « Nausicaa ». La séquence interroge le rôle que joue la forêt dans l’imaginaire collectif et à travers les cultures : comment la forêt met-elle en lumière l’humain et ses limites ?
Quels sont les objectifs spécifiques de cette séance ?
Dans cette séance, il s’agit de comprendre plus précisément les multiples facettes de la forê ainsi que son rôle dans la narration et le développement des personnages. Il s’agit aussi de faire retour sur les différentes facettes du monstre.
Comment les élèves travaillent-ils autour de l’image enrichie Genially que vous leur avez préparée ?
Il y a 2 élèves par poste. L’image Genially est enrichie de marqueurs interactifs qui permettent d’accéder à 5 ateliers de travail : ils y trouvent 2 à 4 questions et des documents annexes (vidéos, liens, images) sur lesquels ils peuvent s’appuyer. Ils travaillent sur les questions posées en prenant des notes. Ils avancent à leur rythme, le but étant d’atteindre l’atelier 6, l’atelier Sketchnote.
Quelle est votre place dans ce dispositif ?
Je me trouve à une table centrale et j’accompagne les élèves lors du début de leur Sketchnote. C’est l’occasion de faire un bilan personnalisé des questions et d’aborder des notions qu’ils auraient pu manquer dans leur travail en autonomie.
Quels jugements portez-vous sur un tel dispositif de travail ?
La séance s’est avérée très positive avec une véritable autonomie de réflexion de la part des élèves. Les 6èmes semblent plus rassurés car rien n’est imposé, ils avancent à leur rythme et je ne suis présente qu’en cas de problèmes. Il faut noter que les questions « rassurantes » que les 6èmes ont l’habitude de poser (« qu’est ce qu’il faut faire? », « Je peux écrire en noir ? »…) étaient moins présentes.
Le bilan de séance se fait lors de l’atelier 6. Le Sketchnote est alors un moyen ludique de résumer en un seul coup d’œil toutes les notions abordées dans une séance de 2 heures. C’est aussi un exercice complémentaire de la prise de notes.
Cette séance en autonomie permet une approche différenciée, par petits groupes, tout en étant en classe entière (24 élèves) Petit plus : des liens sont dissimulés sur l’illustration d’accueil, en fin d’heure ou à la maison, les élèves peuvent s’amuser à essayer de les découvrir.
Propos recueillis par Jean-Michel Le Baut
Le support Genially de la séance de Marine Bantignies
Une séquence sur « Antigone » avec Genially par Cyril Mistrorigo
Un parcours sur le récit d’aventures avec Thinglink par Yann Houry