Le salaire au mérite
Paye au mérite : Blanquer confirme pour les Rep+
Dans un communiqué publié le 2 juillet, le ministère de l’éducation nationale annonce le versement d’une prime de 1000 € aux personnels des Rep+ à la rentrée 2018. Mais il confirme aussi que le reste de la somme promise par le président de la République en 2017 pourrait être versée aux seuls enseignants méritants. Il n’aura fallu que 15 jours, et aucune consultation, au ministre de l’éducation nationale pour appliquer la décision annoncée par le gouvernement le 12 juin.
Comment le gouvernement met en place le salaire au mérite
Tous payés selon l’évaluation de son (petit) chef ? A quelques jours des vacances, le gouvernement avance sur un objectif officialisé en Conseil des ministres le 12 juin : la paye au mérite. A l’issue de la première réunion du groupe de travail sur les salaires, il a annoncé son intention de diminuer la part indiciaire du salaire pour augmenter celle des primes.
La paye au mérite dès septembre ?
Après l’annonce, lors du Conseil des ministres du 12 juin, que le gouvernement instaurera la paye au mérite pour ses fonctionnaires, les choses s’accélèrent. Le 20 juin, le Café indiquait que la prime de 3000 € des Rep+ faisait partie de la négociation. Le 29 juin le gouvernement a précisé sa méthode. Dans un article du 30 juin, Les Echos apportent un nouvel éclairage. Si la prime de 3000€ est bien versée à partir de septembre , ce pourrait être en fonction des résultats des élèves ou de la participation au projet d’établissement.
Prime au mérite : Histoire d’une obsession
Sortie apparemment de nulle part le 2 juillet, la prime au mérite destinée aux personnels des réseaux Rep+ a pourtant une longue histoire. Libération a récemment rappelé qu’une éphémère prime des réseaux Eclair, crée en 2011, pouvait déjà être déclinée de façon variable par le chef d’établissement. Mais l’idée d’évaluer le mérite des enseignants pour décider de leur paye est plus ancienne encore rue de Grenelle. Dès 2009, JM Blanquer, directeur de l’enseignement scolaire, y travaille. Cette histoire est aussi celle d’un échec.
Politique ministérielle
Plus de 1100 postes non pourvus à la rentrée 2018
Les résultats des admissions aux concours de recrutement confirment ce que le Café pédagogique avait annoncé le 24 mai. Nous avions prévu « près de 1200 postes non pourvus à la rentrée. On sait maintenant que ce sera exactement 1117 postes. Plus de la moitié concerne le premier degré , comme nous l’avions annoncé. Le ministre avait justifié la chute du recrutement dans le second degré par la volonté de proposer un budget sincère. Or il y a toujours des centaines de postes vacants dans le second degré. Et c’est au premier degré que la situation a empiré.
Programmes du lycée : La composition des groupes d’experts
Qui préparera les nouveaux programmes du lycée ? Le Conseil supérieur des programmes a publié la liste des groupes chargés de les élaborer. Leur composition donne déjà des indications sur les choix qui seront faits, notamment dans les disciplines soumises à des offensives politiques.
La présidente du CSP mise en accusation par plusieurs de ses membres
Trois membres du Conseil supérieur des programmes, rédacteur en chef d’Alternatives économiques, Denis Paget, professeur de lettres modernes et chargé de recherches à l’institut de recherche de la FSU et Marie-Aleth Grard, présidente d’ATD Quart-Monde, prennent position dans une lettre ouverte contre les propos de la présidente du CSP, Souâd Ayada publiés dans Le Point.
Nouvelles pressions en faveur d’Agir pour l’école
» Les élèves de maternelle – a fortiori ceux des milieux populaires-ne sont pas des cobayes ! Les enseignants ne sont pas des exécutants à la botte d’officines privées ». Lancée sur le Nord, l’offensive d’Agir pour l’école pour entrer dans les écoles s’est heurtée à la résistance d’enseignants. Mais elle se renforce dans le Pas de Calais, département où l’association est présente depuis des années selon le Snuipp Pas de Calais.
Blanquer dessine les nouveaux programmes du lycée
Le Conseil supérieur des programmes réussira-t-il à écrire les programmes du lycée ? Dans une lettre adressée à la présidente du CSP, JM Blanquer lui demande de proposer en octobre « des projets de programme pour l’ensemble des disciplines du futur lycée général et technologique ». En même temps, le ministre fixe les principes de la réécriture des programmes dans plusieurs disciplines.
L’interdiction du portable étendue aux lycées
» Il est fondamental d’apprendre à se servir des écrans mais aussi d’apprendre à s’en passer ». Catherine Morin-Desailly , présidente de la Commission de l’éducation du Sénat, annonce l’extension aux lycées de l’interdiction du portable au sens de la nouvelle loi. La commission » a décidé d’étendre aux lycées l’encadrement initialement prévu pour les seuls écoles et collèges ».
L’enseignement agricole « comme un rat crevé au fil de l’eau »
La formule est vigoureuse et à double sens. Pour Frédéric Chasagnette, secrétaire général adjoint du Snetap Fsu, syndicat de l’enseignement agricole, elle désigne la gestion actuelle de l’enseignement agricole. Mais c’est aussi la reprise d’une formule de Bruno Le Maire quand il était ministre de l’agriculture. Un clin d’oeil envoyé au ministre des Finances alors que le budget 2019 devrait imposer des suppressions de postes. Réunis le 3 juillet, le Snetap Fsu et la Cgt enseignement agricole craignent une rentrée difficile et des lendemains encore plus douloureux.
Numérique
Le Sénat demande un nouveau plan numérique
« Réduits à de simples consommateurs fascinés par le déferlement incessant des innovations, il nous faut impérativement remettre de la verticalité dans notre relation au numérique et rester acteur de notre destin. C’est à cette condition que la France pourra rester dans la compétition mondiale ». C’est un appel à la mobilisation, contre les Gafam et pour une reprise en mains de notre avenir que Catherine Morin Desailly (centriste), présidente de la Commission de la culture et de l’éducation du Sénat, a lancé le 28 juin. Dans un nouveau rapport elle appelle à lancer un énième plan numérique, axé sur la formation et à faire du numérique la grande cause nationale de 2019.
Numérique éducatif : Pourquoi ça ne marche pas ?
Alors que la Commission de la culture et de l’éducation du Sénat publie un rapport appelant à un énième plan numérique, la même commission, mais coté Assemblée nationale, auditionne sur le numérique éducatif. De nombreux acteurs ont été entendus, y compris le Café pédagogique. Mais qu’ont-ils à dire sur l’échec de l’intégration du numérique à l’Ecole ? Les témoignages de l’Inspection générale et des éditeurs scolaires ont apporté des éclairages intéressants à ce sujet.
Bruno Devauchelle : Les données, un souci éducatif ?
Pour piloter une institution, un système, un dispositif, on propose souvent de fabriquer des tableaux de bords. Pour les fabriquer il est nécessaire d’obtenir des indicateurs suffisamment précis et pertinents. On appelle cela recueillir des données. Les « objets informationnels » obtenus sont principalement de trois natures : les données explicites, les données implicites, les données induites ou déduites. Prenons l’exemple de l’enseignant. Les données explicites se sont les travaux effectués par les élèves, leurs interventions orales, leurs comportements : il y a intention. Les données implicites ce sont toutes les observations que l’enseignant recueille en observant les élèves « malgré eux » : il n’y a pas intention de la part de l’élève et parfois pas (de manière consciente) de la part de l’enseignant. Les données induites ou déduites sont les données que l’enseignant construit sur l’élève à partir des deux autres types de données et intégrées dans une approche plus globale associant l’histoire de l’élève (il a déjà fait ça l’an passé par exemple), de son environnement (on se rappelle ses frères, ou on voit qui sont ses parents), et divers éléments complémentaires (échanges avec d’autres enseignant pour trouver une convergence etc.…). Pour compléter le tout l’enseignant dispose de son fameux « petit carnet », désormais numérique pour nombre d’entre eux, qui incorpore, s’il le souhaite, toutes les « données qu’il veut conserver pour les traiter ensuite (compilation à l’occasion du conseil de classe, de la réunion avec les parents, remplissage du dossier scolaire).
Bruno Devauchelle : Manuel scolaire, quel avenir ?
Le manuel scolaire papier est le grand gagnant de cette première année de nouveau gouvernement. Non pas pour une question de financement (le désengagement de l’état a été présenté par le ministre en novembre 2017 au Sénat). Mais plutôt pour une question de pilotage du système. A l’instar de ce qu’écrivait Condorcet, le manuel scolaire (qu’il soit celui pour l’enseignant ou celui pour l’élève) est d’abord un guide (l’ossature pour le ministre). Le ministre ajoute qu’il a « une fonction structurante » y compris envers les familles. Même s’il déclare prendre en compte le numérique (« la chair »), le ministre a bien compris que le manuel c’est le premier instrument de l’enseignement, celui qui va lui permettre de faire jouer la partition voulue pas le pouvoir politique.
Le ministère prépare l’utilisation des Data pour l’enseignement
« Le ministère doit se préoccuper de manière plus importante de la place des données dans le système éducatif ». Intervenant devant la commission de l’éducation de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Merriaux, nouveau Directeur du numérique éducatif, a rappelé l’importance des data pour le ministère.
Métier enseignant
Canopé : Les professeurs devront payer ?
Les enseignants doivent -ils payer pour leur formation continue ? Le bruit a fait rapidement le tour des réseaux sociaux ce week end soulevant l’indignation de nombreux enseignants : les professeurs utilisateurs des services de Canopé doivent désormais payer un abonnement de 20 euros par an. Qu’en est-il réellement ? Jean-Marie Panazol, directeur général de Canopé, explique les raisons de cette nouvelle politique tarifaire.
Formations à l’étranger pour les enseignants
Intéressé pour enseigner à l’étranger ? Une note regroupe les programmes et actions d’échanges et de formation à l’étranger pour l’année 2019-2020. Cela concerne l’Allemagne, le Québec, les séjours pour les enseignants de langues et DNL en Allemagne, Autriche, Espagne, Irlande, Italie, POrtugal et Royaume Uni, les stages de perfectionnement dans plusieurs pays et le programme de séjour en Louisiane.
L’élève
Orientation : Les réponses du tchat Onisep sur Parcoursup
« Salia : Peut-on perdre une proposition qu’on a déjà acceptée ? » « Kev_12 : J’ai reçu plusieurs propositions d’admission. Mon choix sera définitif ? » Marifgfdgdfg : Bonjour, je n’ai reçu uniquement que des propositions en attente. Je dois attendre qu’une place se libère, c’est bien ça ? » » Le 6 juillet, les terminales qui n’auront pas leurs bacs seront directement supprimés de Parcoursup ? Si oui, est-ce que ça nous fera remonter automatiquement le 6 juillet ou bien faudra-t-il encore attendre le 7 juillet ? » Retrouvez les questions des parents et des lycéens et les réponses des spécialistes de l’Onisep.
Le décret « meilleurs bacheliers » est publié
Le JO du 1er juillet publie la nouvelle rédaction du décret « meilleurs bacheliers ». Il est publié alors que les jeunes concernés ont déjà fait leurs demandes…