Des ressources pour enseigner…
Démondialisation ? Des mondialisations au Printemps de l’économie
La mondialisation est le fil conducteur du Printemps de l’économie qui aura lieu du 15 au 23 mars. Le Printemps ce sont des rendez vous prestigieux pour comprendre le monde et rencontrer de grands économistes. Au programme de l’édition 2018, « la mondialisation d’hier à aujourd’hui » présentée par Cyrille Hautecoeur (le 15). Le 20 mars une table ronde sera consacrée au rôle de l’éducation dans une économie mondialisée avec notamment E Charbonnier, M Harfi, M Houbedine, E Huillery et JM Huart. Le 21 « l’impact du numérique sur l’emploi » est au programme avec notamment une table ronde sur la voiture sans chauffeur. Le Printemps se termine par des tables rondes sur le lien entre mondialisation et conditions de travail et mondialisation et environnement.
Le programme
http://www.printempsdeleco.fr/programme
Économie : Régions, territoires et mondialisation
Le dernier nuémro d’Economie et Statistique est consacré à l’évolution des régions et territoires. Il propose une réflexion sur la décentralisation ainsi qu’un dossier sur la ségrégation urbaine. Le nuémro explore aussi le lien entre le progrès technologique, la mondialisation et l’évolution des emplois dans le territoire.
Les inégalités dans le monde
« Les inégalités de revenus ont augmenté dans presque toutes les régions du monde ces dernières décennies, mais à des rythmes différents. La forte disparité du degré d’inégalité observée d’un pays à l’autre, même lorsque ces pays sont à des niveaux de développement comparables, met en lumière le rôle déterminant desinstitutions et des politiques publiques nationales dans l’évolution des inégalités », affirme le Rapport sur les inégalités mondiales réalisé par le World Inequality Lab où on retrouve par exemple Thomas Piketty. L’inégalité des revenus varie beaucoup d’une région du monde à l’autre. C’est en Europe qu’elle est la plus faible et au Moyen-Orient qu’elle est la plus forte. « Cet accroissement des inégalités marque la fin du régime égalitariste qui avait pris différentes formes dans ces régions après la Seconde Guerre mondiale », estimele rapport. « La divergence est particulièrement extrême entre l’Europe de l’Ouest et les États-Unis, qui avaient des niveaux d’inégalité comparables en 1980, mais se trouvent aujourd’hui dans des situations radicalement différentes. Alors que la part de revenu du centile supérieur était proche de 10 % dans les deux régions en 1980, elle est un peu montée en Europe en 2016 (12 %), mais elle s’est envolée à 20 % aux États-Unis ». Pour les auteurs, « les 1 % d’individus recevant les plus hauts revenus dans le monde ont profité deux fois plus de la croissance que les 50 % d’individus les plus pauvres. Ces 50 % du bas ont cependant bénéficié de forts taux de croissance, alors que la classe moyenne mondiale (dans laquelle on retrouve les 90 % d’individus les plus pauvres en Europe et aux États-Unis) voyait la croissance de son revenu comprimée ».
Le patrimoine national
Fin 2016, le patrimoine économique national net s’élève à 14 023 milliards d’euros, soit 7,7 fois le produit intérieur net de l’année, annonce l’Insee. Il progresse de 3,1 % par rapport à 2015 sous l’effet de la hausse des prix des logements et des valorisations boursières. En 2016, le patrimoine des ménages accélère légèrement (+ 3,2 % après + 2,2 %) à la faveur de la progression des prix de l’immobilier. Les fonds propres des sociétés non financières progressent quant à eux à un rythme élevé (+ 5,6 % après + 8,1 %). En 2016, comme en 2015, cette croissance s’explique notamment par la poursuite de la hausse du prix des actions ainsi que des prix immobiliers. Les fonds propres des sociétés financières croissent de nouveau fortement.
Bernard Lahire et les rêves
« Certains auteurs ont voulu faire du rêve le seul vrai espace de liberté pour la pensée. Mais cette pensée, qui se donne à voir dans les rêves, est structurée par les expériences sociales du rêveur. Impossible de comprendre le rêve si on ne rattache pas les images du rêve aux effets incorporés de la socialisation de l’individu rêvant. Donc pas de rêveur désocialisé ni intégralement «en roue libre» comme disent certains auteurs. En revanche, ce qui caractérise le rêve, ce sont ses conditions sociales de production : ce sont des images qui ne s’adressent à aucun public autre que le rêveur lui-même. Ces images du coup n’ont besoin ni d’être mises en forme ni d’être moralement correctes. Le rêve est le plus intime des journaux intimes, l’expression la plus directe et franche de toutes les formes de franc-parler. C’est l’expression la moins censurée (formellement comme moralement) qui soit. » Sur le site SES ENS, Bernard Lahire évoque son nouvel ouvrage « L’interprétation sociologique des rêves », La Découverte.
Sur SES ENS
http://ses.ens-lyon.fr/articles/linterpretation-sociologique-des-reves-entretien-avec-bernard-lahire
Sur le site du Café
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