L’article
Le mouvement vient de loin… Le rapport Stranes en 2015, celui de Terra Nova en 2016, ont délégitimé le droit d’accès aux études supérieures, ce qu’achève de faire les très récents propos d’E. Macron dans Le Point. Surtout les premières informations recueillies sur les groupes de travail organisés dans le cadre de la consultation lancée le 31 août par la ministre de l’enseignement supérieur, montrent que l’on s’oriente bien vers une sélection à l’entrée en université. Les victimes sont déjà désignées les bacs professionnels en premier lieu, les bacs technologiques ensuite et même les « petits 10 » chez les bacheliers généraux. Alors que le nombre de jeunes qui veulent entrer dans le supérieur augmente, le gouvernement répond par la stabilité du nombre de places. La sélection est évidente.
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Accès au supérieur : Une concertation pour rien ?
« Cette consultation s’est déroulée de manière remarquable. Les thèmes abordés sont sensibles. Les diagnostics ne sont pas toujours partagés ». Daniel Filatre a publié le 19 octobre le rapport qui clôt les débats des 11 groupes de travail qui, depuis le 11 septembre, ont réfléchi à l’orientation des lycéens dans le supérieur. Finalement le rapport ne tranche pas les questions difficiles comme celle des pré-requis contraignants. C’est donc la ministre qui décidera, sans être gênée par les débats des universitaires. Alors, une consultation pour rien ?
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Budget du supérieur : Seulement 100 millions pour démocratiser l’accès au supérieur
Pendant que les groupes de travail se réunissent pour préparer la grande réforme de l’accès à l’enseignement supérieur, le ministère de l’enseignement supérieur présente son budget. On ne saurait mieux illustrer la soumission de la démocratisation de l’accès au supérieur aux impératifs budgétaires. Au final seulement 111 millions pourraient être mobilisés en 2018 pour accueillir le flux croissant des étudiants. En supposant que cette somme soit affectée à cet objectif, cela ne ferait que 10 000 places d’étudiants supplémentaires ou 8 000 places en BTS. On est très en dessous du nécessaire. A défaut de tirage au sort, le ministère sera bien obligé de sélectionner les étudiants.
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Le Snpden et « l’assassinat à petits feux » d’APB
Qui veut la peau d’APB ? Sans doute beaucoup de monde. En tous cas, Philippe Tournier, secrétaire général du Snpden, le premier syndicat de personnels de direction, ne croit pas à sa mort naturelle. Le 14 septembre, il explique que les interventions politiques, les coups bas de l’administration et les lobbys du supérieur ont tué un système qui fonctionnait et qui mettait de la morale dans les affectations. Le Snpden souligne aussi les risques qui attendent son remplaçant. A bon entendeur…
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Comment accède-t-on au supérieur en Europe ?
Alors que la France va réformer son modèle d’accès au supérieur, la Commission européenne publie une synthèse sur cette question. La France y apparaît comme faisant partie des 8 pays européens qui pratiquent une sélection minimale.
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Sur le site du Café
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