« Maintenant à la retraite de l’Education nationale, je peux dire ce que je pense ». Pierre-Yves Duwoye ne se prive pas. Il publie le 25 avril sur son blog de nouvelles analyses portant sur l’organisation territoriale de l’Ecole et la mixité sociale à l’Ecole. Pas ds réflexions creuses : ce sont des propositions concrètes qu’amène PY Duwoye, de l’ordre de celles qu’un ministre pourrait mettre en oeuvre pour apporter des réponses à la question des inégalités en éducation. Une pensée sur l’Ecole qui interroge aussi fortement les politiques suivies sous le quinquennat…
S’expliquer sur ce qui n’a pas marché à gauche
« C’est un témoignage de ce que j’ai vécu et compris dans les différentes fonctions que j’ai occupé ». Secrétaire général, directeur de cabinet, recteur, Pierre Yves Duwoye a fait le tour des postes de haut fonctionnaire de l’Education nationale et il a eu le temps de murir une réflexion personnelle. Non prolongé comme recteur en mars, il nous fait profiter sur son blog et confie au Café pédagogique ses intentions.
« Il y a nécessité à gauche de s’expliquer sur ce qui n’a pas marché », nous confie-t-il. « Je pensais que la gauche avait rendez vous avec l’Ecole en 2012. C’était l’occasion de bouger sur le fond. Mais non. Il ne s’agissait que de réparer le préjudice des années Sarkozy ».
Comment réaliser 10 milliards d’économies
Le 25 avril, Pierre Yves Duwoye publie un nouveau chapitre consacré aux réseaux territoriaux d’enseignement. Un chapitre qui rejoint la question du financement de l’Education nationale et celle de la mixité sociale à l’Ecole.
Il y défend l’idée du regroupement des écoles et des établissements en des structures plus grandes. Les écoles et les collèges français sont en moyenne deux fois plus petits que les allemands. Regrouper permettrait de fortes économies, évaluées à 3 milliards au primaire et 7 au secondaire, tout en facilitant les remplacements. Au total 10 milliards qui pourraient être mobilisés pour financer une politique d’éducation prioritaire qui ne bénéficie pour le moment que de quelques centaines de millions.
Comment répondre à la question de la mixité sociale
Justement PY Duwoye invite à aller plus loin sur le terrain de la mixité sociale. « L’Etat doit prendre ses responsabilités sur la carte des collèges. La mixité sociale au collège est une question de volonté politique ». Alors que le ministère expérimente timidement dans 17 départements pour une poignée d’établissements, PY Duwoye propose de donner aux préfets la possibilité « d’imposer aux collectivités territoriales de reconfigurer la carte des collèges pour des raisons de mixité scolaire ».
PY Duwoye invite aussi à mettre écoles et collèges en réseaux. Une analyse que nous vous laissons découvrir sur son blog le 25 avril.