Vous êtes invité ! Mercredi 8 mars, le musée du quai Branly invite les professeurs à visiter l’exposition, « L’Afrique des routes ». Ils découvriront que l’Afrique a une Histoire, à travers plus de 300 sculptures, pièces d’orfèvrerie ou d’ivoire, peintures, documents réunis exceptionnellement, et que cette histoire est la plus vielle du monde. Un copieux dossier pédagogique d’une cinquantaine de pages est à leur disposition. Ils peuvent organiser des visites autonomes ou opter pour des visites guidées adaptées au niveau des collégiens et des lycéens. L’exposition se prête particulièrement bien à des exploitations pédagogiques en lien avec les disciplines d’Histoire, de Géographie, d’Arts plastiques, d’Histoire des arts et aussi de Lettres et de Philosophie.
L’Afrique, un continent sans histoire ?
L’Afrique a une Histoire, et cette histoire est la plus vieille du monde. Les spécialistes s’accordent aujourd’hui pour situer les origines de l’être humain en Afrique, au sud du Sahara. Si les a priori ont la vie dure, les faits, eux sont indéniables : les Africains n’ont jamais vécu dans l’isolement. Longtemps ignorés, les échanges panafricains et extra-africains ont pourtant débuté voici des millénaires, bien avant l’arrivée des premiers navires portugais au 15ème siècle. L’exposition met en lumière la circulation des cultures africaines au fil de l’histoire, à l’intérieure mais aussi vers l’extérieure du continent. Elle évoque différentes formes de routes : celles des villes, du commerce, des religions, de la colonisation et des objets. Non seulement les Africains ont constamment circulé dans leur continent, mais hommes et idées n ont cessé d’échanger avec le reste du monde. Il n’a guère existé en Afrique d’isolat humain total. Contrairement aux idées reçues, l’Afrique a toujours été un continent ouvert. Inédite par son ampleur et la diversité des champs qu’elle aborde, « L’Afrique des routes » entend montrer que l’histoire de l’Afrique s’inscrit dans le temps universel depuis la Préhistoire et que cette histoire a laissé de nombreuses traces. Du cinquième millénaire avant notre ère à nos jours, l’exposition évoque ainsi les routes fluviales, terrestres ou maritimes qui ont contribué à la circulation et aux contacts des hommes, des matériaux et des œuvres. C’est le portrait d’un continent au cœur de l’histoire qui est ici dressé.
Un parcours thématique
L’exposition se parcourt en sept étapes. La première est consacrée aux routes et moyens de transports : portage animal, routes forestières, fluviales, côtières, comment se repérer et se déplacer. La seconde étape concerne les villes, jalons des routes, Nok, Carthage, Napata, Leptis Magna, Tombouctou, Zimbabwe, Benin City, entre autres parmi les 18 exemples cités. La troisième section aborde les routes commerciales et les marchandises transportées : sel, perles, ivoire, cuivre, or, textiles, plantes. Les sections suivantes sont consacrées aux différentes religions, aux arts, à la découverte de l’art africain, à la circulation des œuvres, à l’influence qu’exercent les artistes africains. L’exposition se termine par un documentaire de 20’ sur l’histoire de la colonisation. Le parcours de l’exposition est ponctué de six grands panneaux rouges illustrés de cartes et consacrés à la chronologie de la circulation : « Des hommes avant notre ère », « Du début de notre ère au 14ème siècle », « Du 14ème au 17ème », « Du 17ème au 19ème », « Du 19ème au 20ème siècle », et de « 1954 à 2006 ». Les cartes situent les événements indiqués dans la chronologie. L’exposition propose aussi aux visiteurs des tables animées multimédia qui démontrent à travers les siècles, les routes commerciales, les routes religieuses, l’exploration de l’Afrique et l’histoire de la colonisation.
Autour de l’exposition
Jeudi 20 avril et vendredi 21 avril, le musée du quai Branly organise un colloque international en regard de l’exposition « L’Afrique des routes ». L’objectif est d’affirmer la place de ce continent dans l’histoire des mondialisations, de préciser les diverses circulations d’hommes, d’idées et d’objets et de discuter et déconstruire des stéréotypes ancrés comme celui de « primitif » ou de continent fermé. L’accès à ce colloque est libre dans la mesure des places disponibles dans la salle de cinéma. Le musée organise aussi des rendez-vous au salon de lecture Jacques Kerchache : une table ronde le jeudi 16 mars, « Afrique-Asie. Arts, espaces, pratiques », une lecture le samedi 18 mars, « Les Afriques des routes », un débat le vendredi 28 avril, « Les émigrations à partir de l’Afrique ».
En famille
Le musée propose aux familles avec enfants à partir de 6 ans, une visite contée de l’exposition. Rites, histoires et traditions prennent corps dans les mots, gestes et jeux sonores de ce guide singulier pour une approche mythologique des objets, masques, objets du quotidien ou de culte, sculptures, statues…
Des visites découvertes gratuites pour les professeurs
Le musée propose aux enseignants des visites de sensibilisation gratuites de l’exposition, « L’Afrique des routes ». Elles sont prévues le mercredi 8 mars 2017, à 14h30 et à 14h45. La visite guidée de l’exposition sera suivie d’un temps d’échanges autour du dossier pédagogique et de la programmation prévue pour les jeunes. Pour y participer, il est indispensable de s’inscrire après du service Réservations, au 01 56 61 71 72. Un copieux dossier pédagogique d’une cinquantaine de pages est disponible librement sur le site internet du musée. Il présente l’exposition et propose des pistes pédagogiques variées, adaptées aux programmes et niveaux scolaires du cycle 2 à la Terminale. Les professeurs qui n’ont pu participer aux visites de sensibilisation du 8 mars peuvent venir découvrir gratuitement l’exposition, avant d’organiser leur sorties scolaires.
Les liens avec les programmes scolaires
L’exposition, « L’Afrique des routes » se prête particulièrement bien à des exploitations pédagogiques avec des collégiens et lycéens, en lien avec les disciplines d’Histoire et de Géographie puisqu’elle aborde l’histoire du continent africain dans sa longue durée, notamment les siècles d’or, la colonisation, l’esclavage, mais aussi les notions de ville mondiale, de flux, de mondialisation. Elle est intéressante également en lien avec les Arts plastiques, l’Histoire des arts, les Lettres et la Philosophie. L’exposition permet donc un travail disciplinaire ou en interdisciplinarité. Elle peut également s’inscrire dans le parcours citoyen et le parcours d’Education artistique et culturelle des élèves. Des pistes de travail sont aussi possibles pour les écoliers.
Pour les groupes scolaires
Les professeurs peuvent organiser des visites autonomes de l’exposition, elles sont gratuites, mais doivent faire l’objet d’une réservation, auprès du service Réservations, au 01 56 61 71 72, au plus tard deux semaines avant la date envisagée. Les enseignants peuvent opter pour des visites contées d’1h adaptées aux niveaux des écoliers ou des collégiens. Le musée propose aux collégiens et aux lycéens des visites guidées d’1h, adaptées aussi à leurs niveaux. Ces visites se réservent auprès du service Groupes, au 01 56 61 71 72, au plus tard deux semaines avant la date choisie.
Béatrice Flammang
L’exposition « L’Afrique des routes »
L’espace réservé aux enseignants