En déplacement en Corrèze le 13 janvier, N Vallaud Belkacem visite l’école de gendarmerie de Tulle où sont formés à la gestion de crise une partie des cadres de l’Education nationale. C’est l’occasion pour elle de faire le point sur la sécurité des établissements 6 mois après l’instruction du 29 juillet.
Beaucoup a été fait. Le ministère évoque la formation des cadres à la gestion de crise : 500 cadres devraient être formés d’ici la fin de l’année scolaire dans les 3 centres de formation du ministère de l’intérieur , dont Tulle. 131 référents suretés ont été mis en place dans les académies et départements.
Des consigne sont été données dans les établissements pour l’établissement de Plan de mise en sureté (PPMS). De exercices de sécurité ont eu lieu. Chaque école ou établissement doit réaliser un exercice anti intrusion d’ici la fin du premier trimestre 2017 annonce le ministère. Les instructions du 29 juillet avaient fixé la date de la Toussaint…
L’accent est ainsi mis nettement sur la formation des personnels et des élèves. Notamment les élèves de 3ème et les délégués élèves recevront une formation aux premier secours.
L’aspect matériel passe ensuite et ne dépend pas de l’éducation nationale. Cependant le ministère consacre 50 millions aux dépenses de sécurité. 13 millions ont déjà été dépensés principalement dans des écoles primaires.
Cet effort réel connait ses limites. L’Observatoire national de la sécurité et de l’accessibilité des établissements d’enseignement a attiré l’attention du ministère sur les failles du réseau d’alerte : les directeurs ne gardent pas forcément leur téléphone allumé en classe.
Une autre question est loin d’etre résolue c’est celle de l’alarme intrusion. Les directeurs d’école et chefs d’établissement ont fait preuve d’imagination pour trouver une solution. On a vu se multiplier les sifflets, cornes, cloches… Le porte clé sonore a eu son heure de gloire. Les communes riches ont pu doter les enseignants de bipeurs d’alerte. Mais tous les établissements et toutes les écoles n’ont pas encore de signal particulier.
N’empêche l »essentiel a été fait. En quelques mois l’école est vraiment entrée dans la culture de sécurité. Ce qui a changé en 6 mois c’est que l’insouciance a disparu et que l’école veille sur elle-même.