A l’occasion des 50 ans des sciences économiques et sociales, l’Apses lance une série de dispositifs participatifs pour célébrer les 50 ans des SES avec un nouveau site dédié, des événements étalés tout au long de l’année et des contributions prestigieuses comme celle de la ministre.
Cette célébration des 50 ans des SES a débuté le mercredi 9 novembre par une table-ronde exceptionnelle organisée dans le cadre des Journées de l’économie à Lyon.
L’Apses lance un appel à témoignages des anciens élèves, bacheliers B ou ES, des « balades urbaines » proposées dans plusieurs villes, un concours de vidéos pour les élèves doté de deux prix, et le nouveau « blog des 50 ans » qui suivra en continu l’actualité des 50 ans des SES.
Enfin le nouveau site des 50 ans accueille des témoignages d’inconnus et de célébrités. Parmi ces contributions, notons celles de N. Vallaud Belkacam et d’Antoine Prost.
N. Vallaud-Belkacem « illuminée » par les SES
Ancienne élève de la série ES, N Vallaud-Belkacem témoigne de sa rencontre avec cette discipline sur le site spécial ouvert par l’Apses pour fêter les 50 ans des sciences économiques et sociales. « Je me souviens très bien d’un cours de sociologie sur la mobilité sociale qui était à la fois très concret, puisant dans le quotidien de nos familles, et qui était en même temps une initiation théorique très forte. Le décryptage des mécanismes de domination, d’héritage culturel, de reproduction sociale a fonctionné comme une révélation. Le tout dans un langage très simple, illustré par des exemples à portée de main. Cet enseignant avait voulu frapper nos esprits en nous montrant que nous pouvions utiliser ces savoirs nouveaux pour mieux nous comprendre nous-mêmes, la structure sociale de notre environnement et donc, d’une certaine manière, nous émanciper… C’était comme une illumination ».
Plus loin la ministre montre l’intérêt des SES : » Grâce aux sciences économiques et sociales, nos élèves posent sur le monde qui les entoure un autre regard : un regard informé, un regard qui sait repérer les dynamiques des relations et des échanges, un regard qui est en prise avec les enjeux de son temps, mais qui sait aussi prendre du recul. Une distance prise pour mieux comprendre et donner, au monde, du sens, voilà au fond ce que sont les sciences économiques et sociales pour moi, aujourd’hui ».
La création des SES vue par A Prost
« Le décret du 10 juin 1965 remodèle le second cycle des lycées. Il institue trois sections en seconde, A, C et T, avec en seconde A une option « sciences économiques et sociales » de 4 heures, qui peut prendre la place du grec, ou d’une seconde langue vivante. En première et en terminale, la section B comporte 4 heures hebdomadaires de SES », rappelle Antoine Prost dans une contribution aux 50 ans des SES. Il rappelle que cette création est » fraîchement accueillie » par Pompidou. « Lors du conseil restreint du 4 mai 1965 qui adopte la réforme, il formule des réserves : « Il faut que ce soit un enseignement assez précis, une initiation à la statistique, aux matières juridiques et économiques, et non un simple bavardage sur les principes. » Le débat n’est toujours pas terminé à droite..
SES : Le site des 50 ans
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