Evénement majeur, le Brexit suscité d’importants développements dans la presse nationale et internationale. Il secoue aussi l’école britannique qui en craint les retombées. En France , explications et appels se multiplient…
L’Ecole britannique contre le Brexit
Astreinte à enseigner les « british values », l’école britannique s’inquiète du Brexit. D’abord parce que les enseignants britanniques ont voté à 70% contre la sortie de l’Union. Ensuite parce que la campagne du Brexit se termine par la victoire de la xénophobie. La campagne a libéré les pires propos et suscité le meurtre pour « trahison » d’une députée favorable à l’Union. Le pays désuni doit faire face à une violente vague xénophobe.
Les conséquences
Bloomberg décrit de façon concrète ce que le Brexit va entrainer sur le plan économique et notamment le futur accord avec ‘lUnion. Il donne le point de vue des industriels, des banques et des milieux agricoles. L’AFP montre un Royaume Uni divisé et des réactions tardives d’inquiétude chez les électeurs. « Les « vieux » ont pris la décision qui engage leur avenir: les jeunes Britanniques, très majoritairement favorables au maintien dans l’UE, sont particulièrement frustrés par les résultats du référendum et furieux envers leurs aînés », note l’AFP.
Analyses et appels
Les commentaires vont aussi bon train. « Il faut engager l’Europe sur une toute autre voie, alliant progrès social, solidarité et protection de l’environnement. Ce n’est certainement pas la logique financière, sécuritaire et mercantile qui le permettra », déclare le Snes Fsu.
» L’idée que les démocraties nationales peuvent « tuer » l’Union européenne est donc devenue réalité, et pas moins d’une trentaine de promesses de référendum sur la sortie de l’UE sont dans les tiroirs des partis anti-européens. Gérer la question européenne était difficile depuis le traité de Maastricht – aujourd’hui c’est devenu explosif et potentiellement mortel »n écrit Renaud Thillay pour la Fondation Jean Jaurès. » Il serait imprudent de parler de bond en avant, ou d’un énième plan de relance du projet européen… Une pause pourrait s’imposer, qui laisserait le temps de faire la démonstration de la capacité d’agir ensemble. Les Européens devront bientôt s’interroger s’ils souhaitent continuer avec les principes qui fondent l’UE telle qu’on la connaît aujourd’hui ».
Inversement, dans une tribune D Cohn Bendit, J Fischer appellent à un renforcement du projet européen. » Dans un monde traversé par des défis géopolitiques, sécuritaires, migratoires, climatiques ou économiques transnationaux, une Europe unie et puissante est plus nécessaire que jamais. Respectueuse des diversités nationales, garante des droits fondamentaux, capable d’intégrer les immigrants, de créer des emplois, de réduire les inégalités et d’influencer le cours du monde, l’Union européenne doit devenir une grande puissance démocratique, culturelle, écologique et économique, dans un monde multipolaire où les Européens ne représenteront bientôt plus que 5% de la population totale. C’est la condition pour que nos concitoyens reprennent confiance en l’avenir. »