Ce MoocHG2 s’inscrit dans la continuité du MoocHGB qui s’est tenu durant 5 semaines l’année dernière avec 564 participants. C’est une formation en ligne s’adressant prioritairement à tous les enseignants d’Histoire, Géographie et EMC désirant diversifier leur pratique, découvrir des outils numériques et s’enrichir en échangeant et mutualisant.
Une formation inter académique
La formation proposée a été répartie entre 6 académies au travers de leurs Ian (Interlocuteurs Académiques pour le Numérique) et leurs sites disciplinaires. Dans chaque académie un groupe d’enseignants scénarise, propose, porte assistance…
Cinq objectifs :
• créer une dynamique disciplinaire entre différentes académies
• découvrir des pratiques en classe avec le numérique de façon simple et concrète
• proposer des parcours et missions en fonction du niveau de chacun :
o « niveau one-clic » : prise en main facile, rapide et efficace
o « niveau avancé » : demande quelques manipulations
• échanger
• mettre facilement en pratique ce qui est proposé avec ses collègues et ses élèves
Une formation variée et complémentaire
Semaine 1 : Besançon
• Découvrir le réseau professionnel ViaEduc
• Découvrir deux applications simples : Mapfrappe – Captvty
• GoogleEarth par les élèves
• Une initiation au montage vidéo avec Vlc
Voir les travaux – les conseils – les bons trucs
http://hg.ac-besancon.fr/2016/01/17/lecho-du-moochg2-semaine-1/
Semaine 2 : Dijon
• Un compte sur Eduthèque
• Exploiter Edugéo
Voir les travaux – les conseils – les bons trucs
http://hg.ac-besancon.fr/2016/01/24/echo-n2-du-moochg2/
Semaine 3 : Caen
• Les outils de travail collaboratif
• Les outils collaboratifs de Google
Voir les travaux – les conseils – les bons trucs
http://hg.ac-besancon.fr/2016/01/31/echo-n3-du-moochg2/
Semaine 4 : Lyon
• Les outils nomades en sortie scolaire.
• Screencast
• Balades géolocalisées hors-ligne avec Oruxmaps
Voir les travaux – les conseils – les bons trucs
http://hg.ac-besancon.fr/2016/02/06/2638/
Semaine 5 : Bordeaux
• Les cartes mentales
• Xmind
Voir les travaux – les conseils – les bons trucs
Semaine 6 : La Réunion
• La notion de feddback
• La vidéo sur plate-forme dédiée
Voir les travaux – les conseils – les bons trucs
L’avis des concepteurs
Le café a interviewé les animateurs du Mooc2…
Comment est née et comment s’est concrétisée l’idée de mutualiser le Mooc entre 6 académies ?
Mathieu Clément (La Réunion)
L’idée de mutualiser les compétences de 6 académies pour réaliser un plan de formation à plusieurs mains est à mettre au bénéfice de l’initiative première de Besançon qui souhaitait prolonger l’expérience du MOOCHG de 2015 à une autre échelle. Je suis intervenu timidement pendant cette première expérimentation sur l’espace Google + mis en place à cette occasion et j’ai relayé l’information sur le site académique de La Réunion. Quelques collègues y ont participé en découvrant des démarches et des outils performants pour faire entrer et/ou prolonger le numérique dans leurs pratiques de classe. J’ai donc accepté l’invitation à y contribuer sans hésiter. Les IAN partagent des problématiques de formation et d’expertises communes tout en exerçant leurs fonctions de manière hétéroclite en fonction des politiques académiques. C’était l’occasion de travailler ensemble pour la première fois dans une dynamique de projet.
La Réunion, à l’instar des autres académies outre-mer, souffre d’une image le plus souvent dégradée au regard du numérique. C’est pénible… Et surtout faux. C’est peut-être aussi pour cette raison que j’ai rejoint le projet.
Pascal Mériaux (Lyon)
Besançon a lancé l’idée lors de la réunion annuelle des IAN. L’académie de Lyon s’est tout de suite engagée dans l’expérience d’autant plus que l’équipe numérique de Lyon préparait une e-formation sur M@gistère pour octobre 2015.
Denis Sestier (Caen)
L’idée est née de la proposition de Philippe lors du séminaire de l’an dernier. J’avais un peu suivi le MOOC 1 de Besançon et j’étais curieux de voir de près ce que ça donnait. Par ailleurs je travaillais l’an dernier sur des dispositif d’enseignement à distance et le MOOC me semblait rentrer dans ce champs d’exploration. Enfin j’y ai vu un moyen de fédérer et structurer les travaux du groupe tige HG de l’académie de Caen.
Mathieu, pourquoi le choix du travail sur les vidéos et la notion de feedback ?
La notion de feedback des apprenants via une plateforme dédiée permettant de mettre à disposition des vidéos didactisées, fait partie de l’écosystème hors la classe du professeur d’aujourd’hui. La vidéo est un support de connaissance plébiscité par la génération actuelle. On ne peut pas passer à côté de cette réalité, il faut l’accompagner et la guider.
Enfin la notion de classe inversée connaît vraiment depuis un peu plus de deux ans une popularité qui doit être interrogée à défaut d’être encore accompagnée (MOOC de Canopé ou encore la semaine CLISE2016 sous le patronage de notre ministre).
Pascal, pourquoi le choix du travail sur les outils nomades ?
L’académie de Lyon a fait le choix d’animer une semaine sur les outils nomades autour de la question de la nomadité. Plusieurs raisons président à ce choix :
– le développement des équipements en établissement sur l’Académie de Lyon
– le développement d’une réflexion de l’équipe numérique de Lyon : FIG 2014 sur balades géolocalisées avec Géoconfluences, animation d’un MOOC académique sur les outils nomades en HG de 4 semaines entre octobre et novembre avec 100 inscrits, des expérimentations en Lycée et en collège, et une expérimentation TRAAM sur la narration spatialisée en 2015-2016.
– La volonté de mutualiser et de profiter de la dimension nationale pour repérer des lieux de visite et des idées de sortie pédagogique.
Denis, pourquoi ce travail sur les outils collaboratifs ?
Nous avons choisi de proposer une mission autour des outils collaboratifs. D’abord, nous les connaissons bien pour les pratiquer fréquemment avec nos élèves. Ensuite, ils nous semblent être particulièrement intéressants sur un plan pédagogique et sont souvent plébiscités en formation. Enfin, nous avons pensé que nous pourrions réinvestir les ressources produites pour le MOOC dans nos formations académiques.
Que retirez-vous de cette expérience ?
MC
La formation longue durée est une épreuve pour les participants à l’instar de toutes les formations en ligne qui ne proposent pas de certification institutionnelle à la clé (qui est une source de motivation que l’on ne peut ignorer). Mais c’est aussi une épreuve pour les organisateurs qui doivent inventer des missions réalisables et réutilisables de manière aisée et rapidement.
Le partage de ressources et de mises en lumière d’expériences est toujours très enrichissant. Enfin ce projet valorise une dynamique organisationnelle horizontale, entre pairs, ce qui n’est pas la moindre de ses qualités.
PM
L’expérience est très riche : la dynamique inter-académique est très porteuse d’autant qu’il n’y a pas de querelles d’égo…les échanges sont bienveillants et très enrichissants tant pour les concepteurs que pour les participants…le MOOC est un exemple de la société du partage que peut construire le monde Internet.
Je crois que la base du volontariat est le ressort essentiel. Les inscrits n’ont pas été contraints et cela change tout…ils sont motivés et intéressés. D’autres sont spectateurs (2/3) mais je pense qu’ils suivent (de loin). Il demeure que le MOOC est insitutionnel : animé par des IAN, sur des sites académiques, avec l’accord des inspections pédagogiques. Il est suivi avec intérêt au niveau national.
DS
Nous retirons beaucoup de satisfactions de cette experience. Elle a d’abord permis d’atteindre les objectifs que nous nous étions fixés (voir Q2) Et nous sommes fiers d’avoir ensemble réussi ce challenge. Et en plus les liens tissés, même à distance, avec les autres équipes organisatrices et surtout avec les collègues sur Viaeduc durant « notre » semaine de MOOC ont été particulièrement riches et valent pour nous comme la plus belle des reconnaissances.
Comment positionner le Mooc2 dans un parcours de formation d’enseignant ?
PM
Une forme de formation nouvelle : sur la base du volontariat et à une échelle nationale avec un grand nombre de participant = émulation. Une formation « coopérative et collaborative ».
DS
Je pense que le MOOC ne se place as au même mouvement d’un parcours de formation selon les collègues en fonction de leur maîtrise du numérique. Mais dans tous les cas il représente un moment original, hors de toute contrainte institutionnelle, pour les organisateurs comme pour les participants et c’est pour moi un élément essentiel de cette expérience. L’aspect horizontal de cette forme de compagnonnage à distance est certainement l’une
Quelles perspectives futures ?
PM
Continuer !!!
DS
Pour ce qui concerne le groupe de Caen nous sommes très partant pour repartir l’an prochain. Pour ce qui est de la forme on en rediscuter entre nous.
En savoir plus
L’interview de Philippe Salet sur le site du Café :
Le Mooc 2015-2016
http://hg.ac-besancon.fr/category/moochgb/2015-2016/
Le Mooc 2014-2015