C’est le 20 janvier que le dispositif Admission post bac (APB) ouvre la saisie des voeux des lycéens de terminale pour leur orientation dans le supérieur. Or cette année est marquée par des modifications sensibles de la saisie des voeux.
Les changements d’APB cette année
Les lycéens de la série générale sont contraints de définir au moins un voeu dans une licence libre d’accès. Cette obligation est faite pour que, au cas où leurs voeux dans des formations sélectives serianet refusés, ils puissent au moins choisir une formation libre. Selon Mehdi Cherfi, chef du service académique d’information et d’orientation de Créteil, et Suzel Perstaux, son homologue à Versailles, APB explique les raisons de ce choix.
Second changement : s’agissant des filières les plus demandées (dites « à capacité d’accueil limitée » CAL) que sont le droit, le Paces (médecine), les Staps et la psychologie, APB examinera une offre groupée. C’est à dire que le jeune demandera par exemple « droit en Ile de France », ce qui sera considéré comme un seul voeu, et APB décidera de l’affectation précise. Le jeune pourra quand même entrer 4 établissements précis. De cette façon là, le ministère est sur de remplir les places sur un territoire assez vaste. En échange, le ministère promet une aide pour le transport et le logement.
Une évolution de la culture des enseignants ?
Pour N Valalud Belkacem, interrogée au salon APB début janvier, ces dispositifs doivent favoriser l’accès de tous les lycéens à une formation supérieure. Pour lutter contre les 10% de lycéens qui ne valident pas leurs voeux dans APB, elle mise sur la capacité offerte aux enseignants de voir les voeux des élèves.
Comment faire pour que chaque enseignant soit réellement formé à l’orientation ? La ministre a annoncé la publication d’un guide sur l’orientation. Elle a annoncé aussi des événements organisés dans les académies entre enseignants du secondaire et du supérieur pour que les uns et les autres communiquent sur leurs attentes. « Ce sont tous les enseignants qui ont cette responsabilité d’accompagner l’orientation des élèves », nous a-t-elle dit. « Mon sentiment c’est que cette culture était déjà là mais toutes nos réformes visent à mieux la valoriser ».
Rencontrés dans les allées du salon APB, deux professeurs d’un lycée polyvalent témoignent de la préparation à APB. « Les élèves voient le conseiller d’orientation deux fois en classe entière pour une présentation des filières et d’APB. Puis ils construisent leur projet avec le professeur d’enseignement professionnel », nous a dit Didier Priarone, professeur d’éco gestion au lycée Santos Dumont de Saint Cloud. « Ce qui est difficile c’est l’ordre des voeux. Il faut bien expliquer ce qu’il faut garder ». Sa collègue d’histoire-géographie Laurence Boussion, est moins optimiste. « Beaucoup dépend aussi des parents. Or de nombreuix parents se désintéressent du sujet ».
François Jarraud