Partez à la découverte de Flanders Lane ! Sébastien Franc, professeur d’anglais dans l’académie de Lille, va vous guider dans cette aventure, vous présenter ses lieux emblématiques et ses habitants. Mais qu’est-ce que Flanders Lane au juste ? La classe inversée et son CLIC 2015, Padlet, Twitter et de la simulation globale vous permettront d’obtenir votre pass pour cette ville virtuelle !
Comment s’inscrit ce projet dans vos pratiques de classe ?
Ce projet a pour but de relier toutes mes classes entre elles ainsi que les classes des collègues engagés dans l’aventure, à savoir les élèves de Régine Ballonad-Berthois du collège Léonard de Vinci de Saint Brieuc, ceux d’Amélie Silvert du lycée Fénélon de Lille, ainsi que ceux de Frédéric Surget, Mirela Robo et Vanessa Spallone (ces dernières étant professeurs de FLE en Albanie et en Floride).
Cette simulation globale est en total accord avec ma pratique de la classe inversée puisqu’en classe je demande aux élèves d’effectuer des tâches complexes sous forme de missions qui sont ancrées dans le réel, à savoir la gestion virtuelle d’une ville au quotidien.
Comment cette ville virtuelle, Flanders Lane, a vu le jour ?
Ce projet était en germe au sein de mon lycée (Lycée des Flandres, Hazebrouck) avec Delphine Carlier, professeur de maths, pour une classe de secondes. Grâce au CLIC 2015, j’ai rencontré Régine et ensemble nous avons réfléchi à comment mettre en place une pratique collaborative qui nous permettrait de développer la classe inversée 4.0 que j’ai découvert lors d’un retour d’expérience expliquée par Nathalie Fabien et Virginie Marquet pendant le Congrès et du coup j’ai agrandi mon projet de secondes à l’ensemble de mes groupes afin de collaborer avec des collègues de l’extérieur qui petit à petit nous ont rejoint, Régine et moi, dans l’aventure grâce, notamment, aux échanges sur Twitter, suite au congrès.
Si vous deviez la décrire en quelques mots…
Flanders Lane est une manière de rendre les élèves acteurs et autonomes dans leur apprentissage en les mettant en situation de la vie à travers le quotidien d’une ville. Par exemple, en créant un centre commercial, un centre d’ingénierie, un cabinet d’avocats. De plus, les élèves de Régine ne « vivent » pas très loin de la ville et vont tout faire pour y habiter ce qui créent des interactions à travers des espaces de communication sous forme de padlets et/ou en passant par des groupes secrets sur Facebook.
Mon fonctionnement est celui d’îlots ludifiés utilisant la classe inversée comme pratique. Ils ont essentiellement des activités de compréhension à la maison afin de produire en classe de manière concrète et active à travers des rôles tournants au sein de chaque groupe: writers, speakers et experts (qui est celui qui vient chercher les informations en termes de structures, de règles afin de coacher les autres). Il y a une carte interactive qui permet de voir l’évolution de ce qui se passe en ville à travers des padlets, des vidéos:
Et dans tout ça, quel est votre rôle et celui de vos élèves ?
Mon rôle est celui du maire qui leur demande de résoudre des problèmes du quotidien, que chaque classe résout à travers des missions de groupe grâce à l’anglais. Les élèves jouent un rôle, et en incarnant des personnes de la vie quotidienne, ils se motivent plus.
Enfin, si vous deviez dresser un premier bilan, que pensez-vous des résultats de ce défi que vous vous êtes lancé ? Et vos élèves ?
Un premier bilan positif avec, en classe, des élèves qui produisent plus et plus souvent, tant à l’écrit qu’à l’oral. Des débuts d’interaction entre eux, grâce à des tâches finales croisées. Les besoins des uns deviennent les missions des autres. Des interactions avec les élèves de l’extérieur qui restent encore timides mais qui pour certains ont permis de créer des débuts de liens. Les élèves peu habitués à ce fonctionnement se sont bien lancés dans l’aventure.
Mais ce le bilan est aussi positif dans la création d’une collaboration à distance entre professeurs, avec des échanges de pratiques qui enrichissent l’expérience de jour en jour. Je suis fier, en tant que Mayor Olson, de mon « équipe municipale ».
Propos recueillis par Stéphanie Fizailne