Le rapport des sénateurs Jean Desessard, Jérôme Durain, Michel Forissier, Mme Françoise Gatel et Philippe Mouiller sur l’apprentissage en FRance et en Allemagne cherche évidemment à capter les clefs du « succès » allemand. » La délégation de la commission des affaires sociales qui s’est rendue en Allemagne et en Autriche est consciente que le modèle d’apprentissage germanique ne peut être transposé sans aménagement en France », écrivent les sénateurs. « D’ailleurs ce système, en dépit de ses bonnes performances globales et du fort taux d’insertion des jeunes apprentis dans le monde du travail, montre aujourd’hui ses limites ».
« Pour autant, certaines pistes de réforme consensuelles se dégagent assez nettement à ce stade de la réflexion : la conclusion d’un pacte national sur l’apprentissage, qui réunirait tous les acteurs du monde de l’apprentissage, avec des objectifs pluriannuels précis…, un « BiBB à la française », visant à coordonner l’action des régions, sans bien sûr revenir sur les acquis de la décentralisation…Surtout, il devrait revenir aux partenaires sociaux, et non aux services des ministères, d’élaborer eux-mêmes les projets de référentiels de formation en apprentissage, afin de répondre aux besoins concrets des entreprises, tout en respectant les droits des apprentis et leur employabilité à long terme. »