Les Olympiades de physique, en principe, ce n’est pas pour les lecteurs de Mickey. L’évènement organisé par l’Udppc, l’association qui regroupe les professeurs de physique – chimie, s’est tenu à Nancy les 30 et 31 janvier. Participent aux Olympiades des lycéens méritants de série S venus de « bons » lycées et en tous cas des « bonnes » sections ». Mais ça n’empêche pas les jeunes du lycée Fabert de Metz d’avoir de l’humour. Avec leur professeur, Jérôme Baumann, ils n’ont pas hésité à réquisitionner Picsou et les Rapetou pour participer à ce concours des meilleurs lycéens physiciens.
Professeur de physique au lycée Fabert, Jérôme Baumann a une quinzaine d’année d’enseignement derrière lui. Mais ce qui l’aide aussi, nous confie-t-il, c’est son expérience de coach sportif des équipes de tennis et de foot de son quartier. « Encadrer des jeunes, ça ne m’effraie pas , je sais ce que ça peut apporter ». Il n’a pas hésité à inscrire les élèves de son lycée aux Olympiades pour affronter les 31 autres équipes.
A Nancy, le lycée Fabert est l’établissement de référence, un imposant établissement avec près de 2 000 élèves. Pour préparer les Olympiades, Jérôme Baumann fait appel à des élèves volontaires venus de ses classes ou d’autres classes du lycée. Leur projet se porte sur un défi : réaliser un coffre fort inviolable. Pour cela il faut imaginer les différentes attaques possibles, prévoir leur détection et enfin apporter une réponse adaptée.
Les élèves ont donc truffé le coffre de capteurs : accéléromètre, détecteur de lumière, détecteur piezzoélectrique, détecteur d’effraction etc.Tous ces capteurs sont reliés à un mini ordinateur Raspery. Celui ci analyse en permanence les données transmises par les capteurs. S’il détecte une agression, il envoie un SMS au responsable du coffre.
« Ce qu’apporte de participer aux Olypiades », confie J. Baumann, « c’est le plaisir de travailler autrement avec les élèves. On dit souvent qu’ils ne veulent pas travailler. A l’évidence c’est faux. Ils sont capables de se mobiliser dès qu’on sort un peu du programme ». J Baumann souligne aussi l’effet sur l’équipe éducative. « Des collègues ont envie d eparticiper eux aussi aux Olympiades. « Ces élèves seront mieux préparés que les autres à des études supérieures ». On peut lire Mickey et être un vrai scientifique.
François Jarraud
Les Olympiades
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