« Les diplômes sont plus reconnus que les compétences : l’élévation du niveau de formation a un impact positif plus fort sur les revenus du travail que l’élévation du niveau de compétence en littératie », constate l’Ocde dans un nouveau numéro des Indicateurs de l’éducation. L’OCDE se penche aussi sur l’inflation de diplômes et ses effets. Selon l’OCDE le niveau de formation paye d’autant plus que les diplômés sont rares.
« L’augmentation du nombre de diplômés de l’enseignement tertiaire ne semble pas avoir entraîné de phénomène d’« inflation » susceptible d’éroder la valeur de ce diplôme sur le marché du travail »,affirme l’OCDE. Pourtant ses propres données établissent que les diplômés de l’enseignement supérieur « bénéficient de l’avantage le plus élevé en termes de revenus du travail relatifs lorsqu’ils vivent dans un pays où les diplômés de ce niveau d’enseignement sont peu nombreux ». Le graphique qui accompagne l’étude montre clairement la corrélation.
« En moyenne, par comparaison avec les revenus du travail des adultes diplômés du deuxième cycle du secondaire, les adultes diplômés de l’enseignement tertiaire gagnent environ 1.6 fois plus, tandis que les adultes dont le niveau de formation est inférieur au deuxième cycle du secondaire gagnent 24 % de moins », établit l’OCDE. En France l’écart est inférieur à la moyenne de l’OCDE. Cette élévation du niveau de formation ne remet pas en cause les inégalités de genre. La crise a creusé légèrement l’écart de rémunération entre les diplômes et les autres.