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Education prioritaire
Une nouvelle répartition des moyens dès la rentrée 2015
« Notre système n’offre pas aux élèves le même accès au savoir en fonction des familles auxquels ils appartiennent… C’est la mission de l’Ecole que d’organiser la promotion sociale ». Le 17 décembre, N. Vallaud-Belkacem a présenté ses deux réformes, la nouvelle carte de l’éducation prioritaire et la nouvelle répartition des moyens dans les académies, sous un même objectif : faire reculer les inégalités sociales à l’Ecole. La ministre confirme les moyens mis à disposition de l’éducation prioritaire. Elle affirme les mêmes convictions pour justifier une nouvelle répartition des moyens pour tous les établissements.
Les réactions syndicales à la réforme des moyens
Une certitude : s’ils sont d’accord sur son principe, la réforme de l’éducation ne passe pas auprès des syndicats dans son application réelle. Toutes les organisations attendent de la ministre un nouvel effort.
Education prioritaire : Du pain sur la planche
La nouvelle politique d’éducation prioritaire peut-elle réduire l’écart croissant entre le devenir scolaire des jeunes des quartiers populaires et les autres ? Plus généralement, la nouvelle politique de répartition des moyens peut-elle vraiment permettre que » la logique de donner plus à ceux qui ont moins irrigue tout le système » ?
Education prioritaire : Etat des lieux de la refondation selon l’OZP
Où en est la réforme de l’éducation prioritaire ? L’Observatoire des zones prioritaires (OZP), une association particulièrement impliquées dans le suivi des réseaux prioritaires, a réuni le 13 décembre un séminaire national. Une soixantaine d’enseignants, référents, inspecteurs, directeurs et principaux venus de toute la France ont échangé sur trois thèmes : la formation, l’organisation du travail et les pratiques pédagogiques. Marc Douaire, président de l’OZP, salue l’engagement des enseignants dans la réforme. Il fait le point.
Prioritaire : La Fsu appelle à l’action en janvier
« La FSU a rappelé son exigence que toutes les écoles et établissements, dont la situation scolaire et sociale relève clairement de l’Éducation prioritaire, puissent obtenir le label REP ou REP + afin de bénéficier des conditions de travail et d’études permettant de faire reculer l’échec scolaire », a déclaré la Fsu à la sortie d’une audience ministérielle le 18 décembre. « Le CTM d’hier n’a pas apporté toutes les réponses attendues. Au 1082 réseaux prévus, le ministère en a ajouté seulement 7. Il n’a pas donné d’informations précises sur les lycées ni sur les écoles « isolées » renvoyant ce dernier sujet aux décisions des recteurs en janvier ».
N Mons : « Déségréguer l’Ecole est une demande forte des milieux populaires »
L’intérêt des 10% d’élèves les plus favorisés peut-il rester la loi de l’Ecole ? » Je veux faire de la politique éducative une politique publique au service de l’égalité et de la solidarité », affirme N Vallaud-Belkacem. Prenons au mot la ministre ! Puisque, à juste titre, elle dénonce les fortes inégalités d’un système éducatif qui trie et sépare les élèves entre des établissements scolaires que tout oppose, osons parler de mixité sociale. N. Vallaud-Bekacem veut rééquilibrer les moyens entre les établissements ? Et si on rééquilibrait aussi la répartition sociale des élèves ? La région Ile-de-France a entamé une réflexion en ce sens pour lutter contre une ségrégation scolaire qu’on sait encore plus poussée que celle des quartiers. Le thème de la mixité sociale s’est imposé au premier Forum organisé par le Cnesco, Canopé, France Culture et la Ligue de l’enseignement à Amiens le 6 décembre. Pour Nathalie Mons, sociologue de l’éducation et présidente du Cnesco, Arnaud Tiercelin, responsable national des questions d’éducation à la Ligue de l’enseignement et Louise Tourret, journaliste sur France Culture, l’intérêt de la majorité doit primer.
Changer l’évaluation ?
Conférence sur l’évaluation : Le ministère affiche sa volonté de changement
Environ 300 personnes ont assisté le 11 décembre à la première journée de la conférence nationale sur l’évaluation. Tout au long de la journée se sont succédés spécialistes et équipes pédagogiques devant le jury de 30 personnes réuni par le ministère. Toutes les interventions vont dans le même sens : démontrer la nécessité d’appliquer une nouvelle évaluation tenant compte des compétences et bienveillante.
La Conférence sur l’évaluation écarte la question des notes
« La question du système de notation est un faux problème ». Etienne Klein, président du « jury » constitué pour la Conférence nationale sur l’évaluation, a annoncé que l’idée de supprimer les notes ne ferait pas partie des recommandations du jury. La seconde journée de la Conférence, le 12 décembre, a alterne réalisations d’établissements et interventions d’experts. Une seule question a été sérieusement traitée : celle de la docimologie. Le recommandation du jury pourrait s’arrêter là.
Quand les études de genre révolutionnent l’évaluation
Et si les notes étaient en elles-mêmes un outil pour changer l’Ecole ? En plein débat sur « l’école bienveillante », plusieurs recherches venues des études de genre sont en train de modifier en profondeur notre conception de l’évaluation. Au final, le laboratoire LIEEP Sciences Po sur les politiques éducatives proposent d’utiliser les notes comme un levier pour améliorer les résultats et non comme un indicateur. Il s’interroge aussi sur le rapport que l’Ecole doit entretenir avec les cultures adolescentes.
Evaluation : Le consensus est déjà là !
« Le consensus existe déjà ». La conférence sur l’évaluation était à peine commencée le 11 décembre au matin qu’un membre du jury de cette « conférence de consensus sur l’évaluation » annonçait publiquement la couleur. La conférence ministérielle ne cherche pas à comprendre mais à convaincre. La volonté de changer l’évaluation s’y affiche et les mesures sont clairement annoncées. La conférence sur l’évaluation n’a rien d’une conférence de consensus.
Pierre Merle : L’échelle de notation des élèves : un faux problème ?
Dans son discours de clôture de la Conférence nationale sur l’évaluation des élèves, Étienne Klein, le président du jury, a avancé une affirmation pour le moins surprenante : « La question du système de notation sur laquelle on ne cesse pas de m’interroger depuis deux jours – Est-ce que nous allons proposer de remplacer l’échelle de 0 à 20 par 4 à 20 ou par 8 à 20 ou par ABCDE ? – est un faux problème (…) puisque tous ces systèmes sont convertibles les uns dans les autres et, en tant que physicien, je puis témoigner du fait qu’on ne change pas la nature d’un problème par un changement de variables. » Cette affirmation qui ne semble souffrir d’aucune contestation, puisque semble-t-il confortée par l’expérience du physicien spécialiste de la philosophie des sciences, pose plusieurs problèmes.
E. Bautier : » L’évaluation par compétences peut laisser de coté des choses fondamentales »
Professeure en sciences de l’éducation à Paris 13, Elisabeth Bautier a fait bénéficier de son expertise la Conférence sur l’évaluation. Elle revient sur l’accompagnement au changement, l’évaluation bienveillante et l’évaluation par compétences en démystifiant certains points. Pour elle, » il faudrait davantage de travail et de formation des enseignants sur la compréhension ».
Quand le collège passe au “sans notes”: Episode 3: Fin de trimestre
Comment se sont passés les conseils de classe sans les moyennes ? Comment faire des bulletins quand on n’a plus de notes ? La question se pose au collège Montgolfier de Paris. Depuis la rentrée, nous suivons grâce à Frédéric Jovi, professeur de technologie, les étapes de la mise en place d’une nouvelle évaluation par compétences dans ce collège. Vous retrouverez régulièrement le récit de cette expérience dans Le Café pédagogique.
Région
Budget record pour les lycées franciliens
« Ce dernier budget est le point d’orgue des choix difficiles que nous avons opérés il y a 5 ans ». Le 16 janvier, Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional d’Ile-de-France, et Henriette Zoughebi, vice-présidente en charge des lycées, ont présenté le budget 2015 de la région. Dans un budget global qui atteint pour la première fois 5 milliards, l’enseignement secondaire peut compter sur 692 millions en soutien aux orientations claires données par la région.
Orientation
Quel devenir pour les bacheliers professionnels ?
Geneviève Fioraso va-t-elle couper ou ouvrir le robinet de la réussite des bacs professionnels ? Elle annonce aujourd’hui « le développement de nouvelles filières professionnelles ». Pour Marie-Christine Corbier, des Echos, il s’agit, face à la progression du nombre de bacheliers professionnels dans le supérieur, de créer une nouvelle filière qui leur serait réservée. Elle faciliterait leur réussite dans le supérieur. Mais ne risque-t-elle pas d’être une nouvelle voie de relégation pour ces bacheliers d’origine populaire ?
L’orientation au regard des origines sociales
Nina Guyon et Elise Huillery publient un rapport réalisé par Sciences Po sur les biais sociaux dans l’orientation. Elles concluent au fait que » pour les élèves faibles, l’origine sociale modifie l’arbitrage entre voie professionnelle et CAP d’une part, et redoublement et sortie du public ou privé sous contrat d’autre part. Les élèves d’origine favorisée évitent la voie professionnelle et le CAP plus que ne le font les élèves d’origine modeste. » Le rapport souligne aussi que Les préférences pour les études supérieures sont également différenciées selon l’origine sociale à niveau égal. Par rapport aux élèves d’origine favorisée de même niveau scolaire, les élèves d’origine modeste ont une probabilité 17% plus importante de ne pas donner de préférence et 20% plus importante de préférer ne pas faire d’études supérieures. Inversement, ils ont une probabilité 37% plus faible de préférer des études supérieures de 3 ans et plus.
Une mission d ‘information sur les liens entre lycée et enseignement supérieur à l’Assemblée
La Commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée crée une « mission d’information sur les liens entre le lycée et l’enseignement supérieur » composée de quinze députés. Mme Dominique Nachury (UMP, Rhône) a été désignée présidente et M. Emeric Bréhier (SRC, Seine-et-Marne), rapporteur. La mission fera le point sur le défaut d’articulation entre l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur et les voies et moyens permettant d’assurer un véritable continuum de formation entre le « bac-3 » et le « bac+3 », celui-ci étant désormais prévu par la loi.
Internats de la réussite : Convention avec l’Anru
Le Journal officiel du 14 décembre publie un avenant à la convention signée avec l’ANRU pour les internats d’excellence. La convention concerne dorénavant les internats de la réussite. L’avenant fixe les budgets 2015 et 2016. Il établit la répartition des rôles entre les parties. Il fixe aussi de nouvelles priorités : accueil des collégiens, des lycéens professionnels et des filles.
Du coté des élèves…
Apprentis d’Auteuil : Les droits des enfants font-ils peur aux adultes ?
Pour les 25 ans de la Convention internationale des Droits de l’enfant, la Fondation des Apprentis d’Auteuil organisait une table ronde, ce jeudi 11 décembre, à Paris, sur le thème : Comment permettre aux enfants le plein exercice de leurs droits ? Alors que le ministère lance un vaste projet de lutte contre le décrochage scolaire, la Fondation des Apprentis d’Auteuil, engagée dans la prévention des difficultés et la protection de l’enfance, propose une réflexion sur l’appropriation de ces droits par les intéressés eux-mêmes. Pour les intervenants, conduits par Christine Rossignol, directrice du pôle scolarité et prévention du décrochage de la Fondation, les difficultés semblent liées à la peur et au manque d’expérience pratique. Peur d’être débordés, pour des adultes qui craignent de voir leurs propres droits fragilisés au sein même de leur responsabilité éducative, et défaut de modèles pédagogiques adéquats, pour exercer ce qui ne peut s’apprendre de manière livresque. L’Éducation nationale, en première ligne sur ce front, peut-elle trouver les solutions qu’on attend d’elle ?
Deux décrets sur la scolarisation des enfants handicapés
Deux décrets publiés le 12 décembre concernent le projet personnel de scolarisation et les accompagnants.
Du PPRE au PAI
Découvrez les nouveaux dispositifs pour aider les élèves « à besoins éducatifs particuliers ». Une nouvelle brochure de la Dgesco présente des dispositifs très récents comme le PAP.
Social
Le Snalc dépose un préavis de grève pour le 28 août
Au moins le ministère ne sera pas pris par surprise.. Fort de son « éclatant succès » aux élections professionnelles, le Snalc a déposé un préavis de grève pour le 28 août 2015, jour officiel de la rentrée. « Fort de cette incontestable victoire, il dépose aujourd’hui un préavis de grève pour le vendredi 28 août 2015, jour de la pré-rentrée, et le lundi 31 août 2015, jour de la rentrée. Face à la détérioration croissante de la condition enseignante, dont le raccourcissement des congés d’été est à ses yeux symptomatique, il se pose une fois de plus comme le véritable défenseur des intérêts des collègues sur le terrain », annonce le Snalc. Le syndicat a progressé de 0,8% entre 2011 et 2014.