« Quels sont les usages pédagogiques réalisés par les enseignantes et les élèves dans le cadre d’activités médiatisées par la tablette tactile ? Quelles sont les manifestations positives et négatives perçues et observables liées à l’usage des tablettes tactiles ? » Loïc Boujol rend compte de ses observations des usages de tablettes dans des écoles primaires du canton de Genève dans un mémoire de master.
Pour lui, « la motivation chez les élèves semble être l’élément visible le plus incontestable lors de l’usage de tablettes tactiles… Les élèves ont fait preuve d’un engagement dans la tâche qui n’avait jusque-là jamais été observé par les enseignantes… De plus, plusieurs activités médiatisées par les tablettes ont démontré des manifestations accrues d’opérations cognitives complexes chez les élèves, notamment en français, géométrie et géographie. Il semblerait que la motivation ressentie par les élèves augmente celle des enseignantes par effet de « contagion » et favoriserait la réflexion et la créativité autour des futurs usages de la tablette chez les enseignantes ».
L’étude souligne aussi la collaboration accrue entre les élèves et le développement de leurs compétences numériques (au rebours des affirmations de Prensky sur les Digital Natives). Il conclue comme Karsenty et Fievez: » ce ne sont ni les technologies ni les tablettes tactiles qui favoriseront la motivation ou la réussite des jeunes, mais bien les usages qui en seront faits, tant par les enseignants que par les élèves. »