Mesure phare issue d’un consensus entre le ministère et les syndicats, le dispositif « plus de maitres que de classes » devrait accaparer une bonne partie des moyens avec comme objectif de remédier à la baisse de niveau particulièrement en éducation prioritaire. Deux études de Marie Toullec-Théry, CREN, Université de Nantes et Corinne Marlot, Acté, Université Blaise Pascal pointent des difficultés et des pistes.
« Nous pouvons déjà dire que si ce dispositif suscite de l’enthousiasme, sa mise en œuvre est très délicate. Un certain écart entre les discours et les pratiques réelles attestent d’obstacles réels. Il est commun chez les enseignants de parler de co-intervention, de lien avec la classe, de différenciation des tâches, mais ce que l’on pourrait nommer des slogans ne sont pas vraiment mis en pratiques, in situ », écrivent les auteurs. « L’analyse de notre corpus atteste que les formes que prennent les dispositifs +DMQDC étudiés sont plutôt portés sur de la remédiation et non des actions de prévention;…envisagés comme des espaces-temps séparés de la classe. Ce n’est donc pas le co-enseignement qui prime, mais des formes les moins engagées de co intervention ». Elles préconisent des formations des enseignants à ce dispositif.