L’insee publie avant le ministère l’analyse des résultats de l’enquête Cadre de vie et de sécurité qui interroge les ménages sur les faits de délinquance dont ils peuvent être victimes. Selon elle, « si les violences physiques contre les personnels de l’Éducation nationale (professeurs des écoles, enseignants du second degré, conseillers et assistants d’éducation, chefs d’établissement) sont relativement rares, chaque année en moyenne, 12 % d’entre eux déclarent faire l’objet de menaces ou d’insultes dans l’exercice de leur métier. Cette proportion est près de deux fois plus élevée que dans l’ensemble des autres professions ». Ce taux est le double du taux moyen national et c’est devenu, pour l’Insee, la principale caractéristique de la profession.
« Les enseignants de collèges et lycées sont le plus souvent menacés ou insultés par des élèves (3 cas sur 4) tandis que ceux de maternelle et primaire le sont majoritairement par des adultes (7 cas sur 10) », écrit l’insee. « Les personnels les plus jeunes sont particulièrement exposés ; en revanche, les femmes ne sont pas plus menacées ou insultées que leurs collègues masculins. Dans l’année qui suit l’incident, en moyenne, 46 % des personnels de l’Éducation nationale menacés ou insultés dans l’exercice de leur métier signalent des séquelles telles que des troubles du sommeil ou une perte de confiance en soi. Un tiers des victimes estiment que l’incident a perturbé leur vie quotidienne, notamment leur vie professionnelle. »