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RYTHMES SCOLAIRES : LE DECRET HAMON
B. Hamon impose les 5 jours
Les nouvelles « expérimentations » permises par le nouveau décret présenté par Benoît Hamon le 25 avril imposent 5 matinées de classe par semaine. S’exprimant devant la presse le 25 avril, le ministre de l’éducation nationale, a cadré précisément les « assouplissements » apportés à la réforme controversée des rythmes scolaires. Le nouveau texte maintient les 5 jours tout en permettant 8 demi journées de classe par semaine. Allier les 5 jours et la semaine de 8 demi-journées c’est la solution de B. Hamon.
La circulaire ministérielle dévoilée
La circulaire ministérielle sur la mise en oeuvre des expérimentations des rythmes scolaires, que le Café pédagogique s’est procurée, détaille les conditions de l’expérimentation et les cas où les conseils d’école peuvent demander à bénéficier du décret. Le texte que nous présentons n’est qu’un projet. Il sera soumis au Conseil supérieur de l’éducation le 5 mai. Il sera ensuite validé ou modifié par le ministre.
Paul Bron : Les deux handicaps de la réforme Hamon
Devant l’ampleur des critiques et résistances, notamment des maires, il était incontournable de revenir sur le décret précédent, sans pour autant remettre en cause le projet de « refondation de l’école » de V. Peillon. Exercice difficile et subtil pour le nouveau ministre Benoit Hamon.
Un décret qui fait l’unanimité ?
La première mesure de Benoît Hamon a-t-elle réussi à faire l’unanimité ? Certainement pas mais les oppositions sont jusque là modérées. Syndicats, parents, politiques ont tous au moins un motif de satisfaction…
A qui profite le nouveau décret ?
« On a posé un acte significatif tout en maintenant le cap ». Ces propos de Benoît Hamon à propos du nouveau décret sur les rythmes scolaires, semble confirmés par les déclarations de la presse. On vante « l’habileté » du ministre. On le remercie pour de nombreuses consultations d’élus, y compris de l’opposition. On le félicite aussi pour la continuité de son action avec celle de V Peillon avec le maintien de 5 matinées de cours. Pourtant le nouveau décret ne règle pas tout et pourrait à son tour soulever des problèmes.
L’EQUIPE MINISTERIELLE
Un nouveau cabinet pour Benoît Hamon
Continuité ou changement ? Le Journal officiel publie le 29 avril la composition du cabinet de B Hamon. Globalement le ministre a opté pour le changement même si une partie des conseillers de V. Peillon sont maintenus. C’est el cas pour Bernard Lejeune, directeur adjoint du cabinet, pour les conseillers à la vie scolaire (N Machuré), à l’orientation (A Séré), aux rythmes scolaires (M de Brunhoff), ou au secondaire (A Cagé). Benoît Hamon impose une équipe nouvelle avec un nouveau chef de cabinet, Alexander Grimaud accompagné de Thierry Marchal-Beck comme chef adjoint. Laurentino Lavezzi est nommé conseiller en charge du numérique éducatif et de la relation avec les éditeurs. Brigitte Béjean conseillère en charge d ela communication. Jean-Paul de Gaudemar devient conseiller spécial auprès de G Fioraso.
Les rythmes font une victime : Le numéro 2 du ministère démissionne
Jean-Paul Delahaye, directeur général de l’enseignement scolaire, a remis sa démission le 30 avril. Son départ renforce les interrogations et les craintes sur les choix pédagogiques de Benoît Hamon.
PEDAGOGIE
Illettrisme : un jeune français sur dix en sérieuses difficultés de lecture
« Les acquis en lecture sont très fragiles pour 9,6 % de jeunes de 17 ans qui, faute de vocabulaire, n’accèdent pas à la compréhension des textes », écrit la Depp, division des études du ministère de l’éducation. On compterait environ 5% d’illettrés et de jeunes en grande difficultés de numératie. Un taux qui diminue depuis 5 ans. Mais une géographie qui s’affirme.
Un bon usage de la notation est-il possible ?
Faut-il renoncer aux notes, comme s’y essaient quelques établissements expérimentaux ? Ni l’institution, ni ses acteurs n’y semblent prêts. Ce qui n’empêche pas d’examiner les pratiques réelles, de les comparer avec celles d’autres systèmes scolaires, de juger si certaines semblent mieux adaptées à l’apprentissage et à la réussite scolaire. Pierre Merle, sociologue, agrégé de Sciences économiques et enseignant à l’ESPE de Bretagne intervenait le 30 avril 2014, dans le cadre des Mercredis de Créteil du CNDP, à l’occasion du cycle « Pour une école bienveillante : renforcer le plaisir d’apprendre » pour une réflexion sur la Notation des élèves : état des savoirs et « pratiques efficaces ». Il entendait montrer que certaines données sont à prendre davantage en considération : renoncer à l’idéal de la note « vraie », admettre la réalité des « biais » d’évaluation qui influent sur les notes, mutualiser et varier les formes d’évaluation pour atténuer leurs effets pervers. Un usage révisé de la notation, en somme, au service de l’équité et du progrès scolaire.
Bac : Les épreuves à distance très encadrées
Une note de service publiée le 1er mai définit les circonstances et les types d’épreuves qui peuvent être passée à distance au baccalauréat. Le texte limite ces dispositif à certaines catégories d’épreuves » justifiées par des circonstances particulières ».
Faut-il imposer la parité chez les délégués de classe ?
La parité doit-elle être obligatoire chez les délégués des élèves ? La pratique est largement répandue dans les écoles et les établissements où les enseignants demandent aux élèves d’élire une fille et un garçon pour les représenter. Or cette mesure est maintenant contestée légalement alors que l’éducation à l’égalité est au coeur de la loi d’orientation.
Préconisations pour les fournitures scolaires
La première circulaire pédagogique signée par Benoît Hamon est celle sur les préconisations en matière de fournitures scolaires. La circulaire rappelle les limitations de coût pour ces listes. Elle rappelle aussi que la liste des fournitures doit être arrêté epar le conseil d’école. Dans el secondaire, le C.A. « détermine les principes qui doivent présider à l’élaboration de la liste » des fournitures ».
CONCOURS : LES PROFS NE SERONT PAS AUX RENDEZ-VOUS
Alors que les premiers résultats du capes exceptionnel 2014 tombent il faut se rendre à l’évidence : les enseignants attendus ne seront pas aux rendez-vous. Ainsi en maths 799 postes n’ont pas trouvé preneur. Dans le premier degré 875 postes sont non pourvus. Ces résultats vont rendre plus difficile la réalisation des objectifs de la refondation et mettent en évidence l crise de recrutement des enseignants.
LE GRAND FOSSE ENTRE L’ECOLE ET LES PARENTS MIS A NU
Comment combler le vide entre l’Ecole et les parents ? Près d’un directeur d’école sur deux rencontre des problèmes avec les parents selon une étude de Georges Fotinos menée auprès d’environ 3300 directeurs d’école et publiée le 29 avril. Ses résultats avaient été révélés en janvier dernier par Le Café pédagogique. L’étude, épaulée par des analyses de Philippe Meirieu et Denis Meuret montre l’urgence qu’il y a à construire la relation entre les enseignants et les parents. Mais par où commencer ?
NUMERIQUE
Entre la raison et la magie : Faut-il enseigner le code ?
La pression mise par certains lobbys auprès des gouvernements pour favoriser l’introduction de l’enseignement de l’informatique et en particulier du « code » dans l’enseignement scolaire n’est pas nouvelle. Mais elle ressurgit depuis quelques années dans les échanges sur la nécessité de cet enseignement, le moment de cet enseignement, le contenu de cet enseignement. Faut-il ajouter un énième enseignement ? Créer une nouvelle discipline ? Et si c’était l’occasion de penser réellement ce qui s’enseigne et de sortir des ornières où certains veulent retourner ?
Numérique éducatif : Les enseignants français nettement moins formés que les autres
L’Ecole française a-t-elle loupé le virage numérique et est-ce grave ? Un nouveau numéro des Notes d’information de la Depp, la division des études du ministère de l’éducation nationale, n’apporte qu’une réponse partielle. Elle montre quand même le retard des équipements à l’école et au collège et des usages en classe. Surtout elle souligne le manque de formation des enseignants français.
Numérique : Une pédagogie enrichie ou augmentée ?
S’il n’y a pas de pédagogie numérique, il y a des pédagogies qui « embarquent » le numérique. Souvent à la recherche de la « plus-value » du numérique en éducation, nombre d’analystes se limitent à la plus-value en terme de performance, en particulier de note. Par rapport aux finalités d’un système éducatif (et pas seulement scolaire), il apparaît de plus en plus que la première « plus-value » du numérique en éducation, c’est de permettre aux jeunes (en priorité) de situer les objets numériques dans leur cadre de vie actuel et futur et plus généralement par rapport à l’ensemble de la culture, au contact de laquelle l’école est censée permettre le développement personnel. L’objectif étant de leur permettre de les utiliser pour améliorer leur entrée dans la société sans en faire des « clients-consommateurs » béats, mais plutôt « des usagers réflexifs qui s’autorisent des choix ». Entre la note et la capacité de choix, il y a un écart important à analyser et approfondir pour comprendre en quoi, dans quelle mesure, le numérique peut « enrichir » et « augmenter » la pédagogie dans le cadre de cette finalité éducative et pas dans le cadre de la seule performance scolaire, qui est encore pour l’instant, fondée sur des modèles qui n’intègrent pas la présence (fait social total) du numérique dans l’ensemble des sphères de la vie quotidienne des jeunes et des adultes.
La Polynésie réinvente le site académique
Les feuilles de connexion l’attestent on se connecte depuis Hawaï , la Polynésie américaine, sur le nouveau site académique voulu par le Vice-Recteur, Pascal Charvet. En quelques mois, il a imaginé ce que pourrait être le site académique de demain : un espace qui rende service aux usagers, qui participe de son espace culturel et qui soit accessible depuis n’importe quel outil, ordinateur comme smartphone.
Le Mooc « Enseigner avec le numérique » démarre le 30 avril
Co-produit par l’ENS de Cachan et l’ENS de Lyon, le Mooc « Enseigner avec le numérique » proposera 7 heures de formation étalées du 30 avril au 29 juin. « L’objectif de ce cours est de faire le point sur l’enseignement et l’apprentissage avec les technologies informatiques : d’une part fournir un tour d’horizon assez complet des questions associées à l’éducation et aux instruments numériques, d’autre part aider à mettre en place des projets de formation (de toutes natures) utilisant ces technologies », annonce le descriptif.