L’usage des drogues s’intensifie chez les lycéens selon l’enquête annuelle de l’OFDT. « Les années lycée constituent un temps de poursuite de la diffusion et d’intensification des usages de tabac, d’alcool et de cannabis », écrit l’Office qui détaille les consommations selon leur type et les filières d’enseignement.
L’enquête 2013 marque d’abord le grand retour du tabac. « Deux tiers des élèves de seconde sont ainsi expérimentateurs de tabac (66 %) ; près des trois quarts sont concernés en terminale (74 %). L’usage quotidien concerne pour sa part 27 % des élèves lors de la première année du lycée mais 31 % en terminale », souligne l’OFDT. L’alcool est également bien installé chez les lycéens : 47 % des élèves de seconde déclarent avoir bu, au cours du mois, 5 verres ou plus d’alcool en une occasion (alcoolisation ponctuelle importante) contre 56 % en terminale.
Le cannabis est aussi en hausse. Les années lycée constituent une période importante de diffusion du cannabis : plus de la moitié des élèves (52 %) l’ont expérimenté en terminale contre 41 % deux ans plus tôt. Les usages réguliers (+ de 10 fois par mois) augmentent aussi durant les années lycée (de 6 % à 7 %) avec un pic durant la classe de première où un élève sur dix (11 %) se révèle usager régulier.
Ces usages varient selon les filières. « Les élèves de la filière professionnelle sont ainsi proportionnellement plus nombreux à fumer quotidiennement et à boire régulièrement de l’alcool que ceux des classes générale et technologique. Ces surconsommations constatées dans la filière professionnelle sont plus franches durant les deux premières années du lycée. On ne note pas en revanche de différence particulière pour le cannabis », écrit l’OFDT.
L’étude
http://www.ofdt.fr/ofdtdev/live/publi/tend/tend89.html
Marijuana : La pauvreté décuple les effets scolaires
Les effets négatifs de la marijuana sur les résultats scolaires sont bien connus. Ils doivent maintenant être nuancés. Selon les travaux de 5 universitaires publiés par l’IZA, l’impact d’une consommation précoce de marijuana n’est pas uniforme. Les chercheurs mettent en évidence des effets liés à l’importance de la consommation. Mais ils montrent surtout que le statut socio-économique de la famille est un élément qui aggrave la prise de marijuana. Face à ce fléau, les riches s’en sortent mieux que les pauvres.
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