Alors que des groupes de travail négocient en ce moment avec le ministre ce que sera le métier d’enseignant de demain, que savons-nous de ce qu’est un bon prof ?
Il y a bien sûr eu des études. Ainsi, dans un article confié au Café, Olivier Maulini insiste sur l’attitude professorale, sa qualité relationnelle de l’enseignant et son ouverture au questionnement. Il explique : « ne pas attendre les questions, mais les demander explicitement. Ne pas les garder aux marges de la leçon, mais s’en servir pour régler la progression. Saluer peut-être l’élève curieux et entreprenant, mais impliquer surtout toute la classe dans le travail d’investigation. C’est comme cela que s’instaure, à l’école et par l’école, l’« union des travailleurs de la question » Le rapport au savoir se joue autour de l’intérêt ou de l’indifférence que suscitent certaines questions ». On a tous en mémoire ces professeurs qui ont été compréhensifs et qui ont su éveiller des curiosités.
Ce sont ces « travailleurs de la question » que le Café mensuel de novembre fait connaître. Ainsi Christine Dobrowolski, professeure documentaliste, qui accompagne des élèves en difficulté vers la réussite en développant leur autonomie et leur esprit d’initiative. Dans un tout autre domaine, Florence Chervel fait découvrir des pratiques artistiques à ses élèves à travers son cours d’EPS. Stéphanie Woessner et Christophe Jaeglin pratiquent un autre art : celui des échanges scolaires pour leurs élèves de collège de part et d’autre du Rhin et en allemand. Benoît Papet a 42 ans ; il enseigne l’histoire et la géographie au collège d’Heyrieux (Isère) en amenant ses élèves à jongler avec le numérique.
Tous ces professeurs partagent leurs expériences, leur enthousiasme et leur vocation avec nous. Et il y en a bien d’autres dans ce numéro, dans d’autres disciplines et d’autres niveaux, qui nous donnent des ressources pédagogiques, un moment de bonheur en classe, un morceau de savoir. Le Café mensuel s’inscrit dans cet univers éducatif en perpétuel mouvement qui sait s’affranchir des règles inutiles ou s’extraire de son corps. Tellement professionnels qu’ils sont plus dans la perruque que dans le métier…