Après avoir augmenté entre 2008 et 2009, les dépenses de protection sociale ont légèrement reculé dans l’UE28, passant de 29,7% du PIB en 2009 à 29,4% en 2010 et 29,1% en 2011, selon les données d’Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne. La baisse enregistrée entre 2009 et 2011 s’explique par une augmentation plus lente des dépenses de protection sociales que du PIB. Cette baisse masque toutefois des tendances différentes selon les États membres.
En 2011, les deux principales sources de financement de la protection sociale au niveau de l’UE28 étaient les contributions publiques provenant des impôts, comptant pour 40% des recettes totales, et les cotisations sociales pour 56%. La moyenne de l’UE28 a continué de masquer de fortes disparités d’un État membre à l’autre. En 2011, la part des dépenses de protection sociale par rapport au PIB était d’au moins 30% au Danemark (34,3%), en France (33,6%), aux Pays-Bas (32,3%), en Belgique (30,4%), en Grèce (30,2%) ainsi qu’en Finlande (30,0%), et inférieure à 20% en Lettonie (15,1%), en Estonie (16,1%), en Roumanie (16,3%), en Lituanie (17,0%), en Bulgarie (17,7%), en Slovaquie (18,2%), à Malte (18,9%) et en Pologne (19,2%). Ces écarts reflètent des différences de niveaux de vie, mais illustrent également la diversité des systèmes nationaux de protection sociale ainsi que des structures démographiques, économiques, sociales et institutionnelles propres à chaque État membre.