Directeur de projet pour l’éducation prioritaire auprès de la DGESCO, Marc Bablet a en charge la réforme de l’éducation prioritaire. Très discret, cet ancien inspecteur d’académie de Seine Saint-Denis a évoqué, le 1er juin, la future « géographie » de l’éducation prioritaire et son timing.
Vous avez annoncé des mesures pour 2015- 2016. Est-ce le bon timing par rapport aux impatiences du terrain ?
Je crois qu’on est dans une démarche réfléchie. Ca nécessite de prendre du temps. Il ne serait pas raisonnable de décider trop vite par rapport à la rentrée 2014. Les équipes ont eu des signes assez forts de la volonté ministérielle du maintien de l’éducation prioritaire et d’un travail de fond dans ces quartiers (allusion aux mesures prises comme la scolarisation dès 2 ans, le plus de maitres que de classes NDLR).
La question des moyens dans ce colloque est peu évoquée. Peut on faire abstraction des moyens comme par exemple la réduction du nombre des élèves par classe ?
L’éducation prioritaire a des moyens. La question c’est qu’en faisons nous ? Dans un premier temps il faut analyser leur pertinence , arriver à faire un diagnostic sur leur efficacité. C4est l’enjeu de la réflexion sur la professionnalité.
Durant la concertation la labellisation des établissements prioritaires a fait débat. Va-t-elle être maintenue ?
Pour l’instant je ne peux pas répondre car c’est une question en travail. Le diagnostic qui sera fait dira les avantages et les inconvénients des différents dispositifs. Pour l’instant la labellisation n’est pas actée.
Pourtant vous avez bine évoqué une géographie de l’éducation prioritaire..
Il y a forcément des lieux où se trouve une concentration d’élèves en difficulté. Mais comment cela se traduira dans notre action ? Il faut y réfléchir. On a eu des zones, des réseaux. Le sujet reste ouvert.
Propos recueillis par François Jarraud