Selon la FCPE, un millier de collégiens sont encore non affectés en lycée pour la prochaine rentrée. L’association de parents d’élèves craint une approche gestionnaire dans les affectations. Le rectorat s’en défend.
« Ils ont ouvert 16 classes de seconde mais c’est insuffisant », nous dit Michel Hervieu, président de la Fcpe 93. Avec une croissance démographique et un bon taux de passage en seconde, la Seine Saint-Denis compte un millier d’ex collégiens orientés en seconde générale et non affectés à la rentrée. Pour le rectorat, « les prévisions ont sous-estimé le très bon taux de passage en seconde générale ». Et il promet que les élèves seront affectés « très prochainement ».
La FCPE est relativement confiante mais craint des pressions sur les affectations. « Le ministère cherche davantage à faire de la gestion qu’à satisfaire les voeux des élèves », relève M. Hervieu. « Comme il y a des places en lycée professionnel, ils ont envie d’y envoyer les élèves ». Selon lui les élèves seraient incités en ce sens. Ce que dément le rectorat pour qui « aucune pression n’est exercée auprès de ces élèves. Il y a un suivi normal de l’orientation réalisé par l’établissement d’origine ».
D’après le Snes de Créteil il manquerait 30 classes de seconde sur l’académie. La difficulté est accrue en Seine Saint-Denis par le niveau des élèves qui invite à ne pas trop charger les classes pour faire évoluer le taux de réussite au bac. Mais de quelle marge de manoeuvre dispose le rectorat ? Interrogé sur les affectations de nouveaux enseignants à la rentrée, il se refuse à communiquer des chiffres. La FCPE et le rectorat se rencontrent mercredi 10 juillet pour chercher des solutions pour ces jeunes.
F. Jarraud