« Les ESPE ne sont pas les IUFM ». Lors d’un déjeuner de presse, le 30 avril, Vincent Peillon a défendu son projet d’ESPE et promis une véritable évolution pour la formation des enseignants.
« Une étape historique a été franchie avec la réforme des concours », explique Vincent Peillon. « On a fait bouger les choses ». Le ministre présente sa réforme de la formation des enseignants comme « la pièce maitresse » de la refondation. Un projet dont la valeur a été reconnue par l’OCDE le 18 mars et qu’il veut équilibré entre « les ultrapédagos » et les « disciplinaires ». « ON a imposé le concours en M1 quand les uns le voulaient en L3 et les autres en M2 ».
« Si on maintenait les IUFM on aurait moins de difficultés », souligne-t-il. C’est que les personnels IUFM ne seront pas tous repris dans les ESPE. Le ministre veut écarter les enseignants qui se sont trop éloignés du terrain. « Remobiliser les ressources humaines » est son premier souci. Il faut trouver 40 000 tuteurs pour les nouveaux enseignants. Il faut aussi faire intervenir en IUFM des enseignants de terrain. V Peillon veut créer des « professeurs formateurs » dans le second degré à l’image d ece qui existe dans le premier degré. Derrière cela il y a le projet de refonte du métier d’enseignant. « Que celui qui va devenir professeur se dise : je vais être tuteur, je pourrai enseigner en Espe, devenir chef d’établissement puis redevenir enseignant sir je le souhaite ». C’est la réforme du cadre d’emploi des enseignants qui pourrait être négociée après la rentrée 2013.
La mise en place des nouvelles ESPE pose évidemment des problèmes. Il faut faire travailler ensemble les universités ce qui est difficile à certains endroits. Il faut faire accepter que tous les personnels d’éducation aient des enseignements communs. Il faudra valider les formations. V. Peillon s’attend à quelques difficultés sur 4 ou 5 ESPE parmi la trentaine qui verra le jour en septembre. Ces discussions auront lieu en mai.
Tout devrait être prêt matériellement pour la rentrée. « On a tout préparé pour l’ouverture physique des ESPE ». Un tour de force alors que la loi qui les crée n’est toujours pas adoptée.
François Jarraud