» Avec MPT on peut enrichir le contenu des cours avec des activités intéressantes qui apprennent aussi à devenir citoyen « . Mère du projet MPT 2013, Christiane Rousseau est professeure au département de mathématiques de l’université de Montréal. Elle revient ici sur la finalité de MPT2013.
Quelles sont les finalités de la Journée Mathématiques pour la terre ?
Elles sont multiples. Au départ nous voulions encourager la recherche sur ce sujet en lançant une initiative entre instituts de recherche pour des programmes conjoints de recherche. Il y avait aussi l’idée d’intéresser de nouveaux chercheurs à ces sujets. Mais j’ai voulu avoir un volet grand public. Je forme des enseignants du secondaire au Canada et je sais que les maths sont une discipline mal aimée. On doit donc répondre aux questions que se posent les jeunes et encourager les vocations. Avec MPT on peut enrichir le contenu des cours avec des activités intéressantes qui apprennent aussi à devenir citoyen. On fait ainsi un lien entre maths, sciences et philosophie.
En France on a un gros problème de recrutement de professeurs de maths. Que peut-on faire ?
Au Québec on a moins de problème sen maths mais davantage en sciences. Comme formatrice de futurs enseignants, je peux dire que si on veut recruter des personnes qualifiées dans l’enseignement il faut que le métier soit intéressant. Et la seule façon c’est de rendre les professeurs stimulants et attractifs.
Comment cet esprit nouveau des maths peut passer de MPT jusque dans les classes ?
Beaucoup de mathématiciens présents dans la salle vont repartir avec des exemples de questions traitées. Ils vont faire quelque chose dans leur école. L’Unesco , avec ses classes relais, est aussi un bon support.
Les chercheurs ont plus conscience qu’avant de la nécessité de vulgariser la science. Un grand nombre de conférences sont déjà prévues. En France les régionales de l’APMEP vont reprendre ces thèmes en abordant des choses modernes.
Comment expliquer que seuls des européens soient récompensés ?
Il y a eu des contributions nord américaines; Mais beaucoup d’universités ont cru que le niveau du concours serait trop élevé. Par exemple l’Inde a refusé de concourir mais organsie une grande compétition à l’intérieur du pays.
Propos recueillis par François Jarraud