La crise a pour effet de rendre plus ardu l’entrée dans la vie active. Pousse-t-elle les jeunes à rester dans le système scolaire, dans l’attente d’une conjoncture plus porteuse ? L’Insee publie une étude que cette question et le rapport études – crise.
» Selon des estimations basées sur l’âge de fin d’études, seulement 0,4 % des jeunes scolarisés entre 16 et 24 ans prolongeraient leur scolarité d’un an ou plus lorsque le taux de chômage des 15-24 ans augmente de 3 points… Certes, une mauvaise conjoncture diminue les chances d’être en emploi l’année de l’entrée dans la vie active ; pour ceux qui trouvent un emploi, elle baisse la chance d’avoir un CDI cette année-là et les salaires obtenus sont légèrement plus faibles. Mais ces effets négatifs ne perdurent pas au-delà de la deuxième ou de la troisième année de présence sur le marché du travail ; au bout de quatre ans, les taux d’emploi et la part des emplois en CDI sont similaires quelle qu’ait été la conjoncture d’entrée. Néanmoins, les femmes sont légèrement plus pénalisées que les hommes : pendant cinq années, les femmes entrées en période de mauvaise conjoncture économique travaillent plus souvent à temps partiel que celles entrées en bonne conjoncture, leur salaire moyen étant alors plus faible. »