Mises en situation
|
||||||||||||||||||||
|
||||||||||||||||||||
|
||||||||||||||||||||
|
||||||||||||||||||||
|
||||||||||||||||||||
|
||||||||||||||||||||
|
||||||||||||||||||||
|
||||||||||||||||||||
|
||||||||||||||||||||
|
||||||||||||||||||||
|
Une fois les onze questionnaires travaillés, pour chacun d’eux, entourer les réponses choisies dans le tableau ci-contre, pour les « dire » (D) ainsi que pour les « faire » (F).
Ensuite, comptabiliser les réponses collectées dans chaque colonne.
Enfin, se reporter aux commentaires pour analyser et interpréter les résultats.
|
♣ |
¨ |
♥ |
♠ |
||||
Items |
D |
F |
D |
F |
D |
F |
D |
F |
1 |
D |
D |
B |
B |
C |
C |
A |
A |
2 |
A |
A |
D |
D |
B |
B |
C |
C |
3 |
A |
A |
C |
C |
B |
B |
D |
D |
4 |
D |
D |
B |
B |
A |
A |
C |
C |
5 |
B |
B |
C |
C |
D |
D |
A |
A |
6 |
D |
D |
A |
A |
B |
B |
C |
C |
7 |
C |
C |
D |
D |
B |
B |
A |
A |
8 |
A |
A |
B |
B |
D |
D |
C |
C |
9 |
B |
B |
D |
D |
C |
C |
A |
A |
10 |
D |
D |
A |
A |
B |
B |
C |
C |
11 |
B |
B |
A |
A |
C |
C |
D |
D |
Totaux |
|
|
|
|
|
|
|
|
Analyse des réponses au test « Conceptions de l’acte d’apprendre » :
– pour la famille des réponses ♣ : conception autostructurelle de l’apprentissage ;
– pour la famille des réponses ¨ : conception hétérostructurelle de l’apprentissage ;
– pour la famille des réponses ♥ : conception comportementaliste (ou behavioriste) de l’apprentissage ;
– pour la famille des réponses ♠ : conception interstructurelle de l’apprentissage.
Si on s’appuie sur la typologie proposée par L. Not (1988), on peut distinguer quatre grandes conceptions concernant les formes d’accès au savoir :
♣ L’autostructuration, pour laquelle la connaissance est une production autonome de l’apprenant. Les élèves apprennent à partir de leurs représentations, qu’ils font évoluer en fonction des besoins et désirs qu’ils ressentent. L’autostructuration est principalement le fruit des pédagogies non interventionnistes, d’écoute active. Elles ont l’intérêt de partir de ce que sont les apprenants et de les faire grandir tous selon leurs capacités. Mais elles ont l’inconvénient, lorsqu’elles s’adressent à un public qui en a les potentialités, de ne pas suffisamment enrichir le milieu de travail des élèves et donc de moins favoriser leur rapport aux savoirs.
¨ L’hétérostructuration, pour laquelle le savoir est transmis par l’enseignant à l’apprenant. Les représentations initiales sont niées, seules comptent les informations qu’on reçoit. L’hétérostructuration correspond davantage à la tradition pédagogique, aux approches défendues par ceux qui sont nostalgiques d’une époque dont les caractéristiques ne nous correspondent plus. L’avantage de ces conceptions est qu’elles véhiculent une véritable mise en avant des savoirs et qu’elles fabriquent une élite scolaire. Les principaux inconvénients sont que ces conceptions ne coïncident pas avec ce qu’on connaît du fonctionnement du cerveau et qu’elles ne sont plus du tout adaptées aux classes hétérogènes, en niveaux et en cultures : elles peuvent engendrer des sélections précoces dramatiques pour les élèves qui font l’objet d’une mise à l’écart.
♥ Le comportementalisme, où le savoir est acquis par petites entités, relatives à des situations progressives. L’élève est censé apprendre en étant soumis à des injonctions extérieures qui le guident selon une succession de courtes actions à enchaîner. Ces approches, surtout utilisées dans la pédagogie assistée par ordinateur, ont l’avantage de déterminer de manière précise les objectifs à atteindre et les étapes à franchir pour y parvenir. Elles ont aussi la capacité de tenir compte de l’hétérogénéité d’un groupe. Mais en même temps, à trop vouloir découper, elles nient la complexité des savoirs et parasitent le transfert des apprentissages.
♠ L’interstructuration, où la connaissance suppose l’acquisition d’un savoir préexistant mais celui-ci doit être reconstruit par l’apprenant. Il s’agit des conceptions qui correspondent le mieux à ce que les recherches peuvent avancer en matière d’apprentissages. Une approche interstructurelle insiste sur l’action réciproque entre, d’une part, un sujet actif dans la construction de son propre savoir et, d’autre part, la présentation formelle des savoirs à enseigner. Apprendre correspondrait alors à une action de l’apprenant, modifiant durablement ses représentations, dans le sens de la nature des savoirs à enseigner et des compétences à développer. J.-P. Astolfi explique qu’apprendre est un synonyme d’appréhender, pas seulement au sens figuré (appréhender une notion) mais aussi au sens propre : appréhender un voleur. Pour apprendre, on doit donc s’emparer de l’information pour se l’approprier, l’apprivoiser. « L’a ppréhension est toujours une sorte de captation par le sujet, qui lui permet d’assimiler ce qui est déjà socialement acquis et culturellement disponible, mais qu’il doit reconquérir pour son propre compte 1. »
- Astolfi J.-P., 2008, p.57