Une vingtaine d’enseignants innovants venus de toute la France, a été conviée en toute discrétion à venir déjeuner avec le Ministre Vincent Peillon, jeudi 22 novembre, au Restaurant du Salon de l’Éducation. Sans journalistes ni spectateurs, en présence d’Anne Courrèges, conseillère Éducation auprès de l’Élysée, de Gilles Braun, responsable des ressources numériques DGESCO, de Christophe Caron, maître formateur en cycle 3 présent également au titre de la DGESCO, les enseignants ont pu s’entretenir avec le Ministre. Parmi les invités, plusieurs lauréats des Forums de l’Innovation du Café Pédagogique ; deux d’entre eux, Monique Argouac’h et Amandine Terrier, nous ont raconté ce moment un peu particulier.
Un peu intimidées, les deux enseignantes ont bien apprécié l’ambiance conviviale et détendue du repas. Placée non loin du Ministre, elles ont eu l’occasion de s’exprimer sur leurs projets innovants : Amandine Terrier, au sujet de « twitter, un réseau social en cycle 3 » primé au Forum de Lyon en 2011, pour lequel elle était également présente au Forum de la Démocratisation organisé par le Café au CNAM le 5 octobre 2012, et Monique Argouac’h, dont le projet numérique inter générationnel, mené entre des élèves de dispositif relais et une maison de retraite à Brest, a été plébiscité en 2009 et continue d’évoluer chaque année sous de nouvelles formes.
« Le Ministre s’est montré très à l’écoute et très attentif ; on sent qu’il est au courant des réalités de terrain. Les participants ont échangé entre eux assez librement, et avec Vincent Peillon qui s’est excusé auprès de ceux qu’il n’a pas pu écouter. Il semble qu’il ait tenu à placer près de lui les enseignants du primaire, peut-être en raison de son intérêt particulier pour ce niveau. »
« Ce devait être un moment de trêve pour lui, après une matinée au Salon où les gens l’ont beaucoup sollicité… La seule demande exprimée par les enseignants présents a porté sur la formation : formation initiale, continue, numérique, il y a un véritable manque et le Ministre l’a entendu. Dans ce domaine, il semble souhaiter faire appel aux enseignants innovants pour travailler au plus près du terrain avec leurs collègues. »
« J’ai été très touchée, ajoute Monique Argouac’h, de me rendre compte qu’il se souvenait de mon projet inter-générationnel, que je lui avais présenté lors de sa visite au Forum d’Orléans. C’est tout de même le signe d’une rare qualité d’écoute et d’attention. Il m’a dit avoir beaucoup apprécié le Forum et l’accueil qui lui a été fait. Il a précisé qu’il trouvait remarquable le travail sur l’innovation réalisé par François Jarraud. Je lui ai raconté que nous, les enseignants, nous étions nombreux à avoir les larmes aux yeux à la fin de son discours à Orléans en juin dernier : c’était un moment fort, juste après les élections, il y avait un très grand espoir… » « Pour finir, conclut-elle simplement, comme il a dit qu’il devait venir à Brest, je l’ai invité à passer à la Maison de retraite municipale Louise Le Roux, où je conduis mon projet. On verra bien… »
Jeanne-Claire Fumet