JP Gallerand – E Jourdan
Sommaire : Fête de le science, expédition scientifique à bord du navire océanographique ‘JOIDES Resolution’, la déforestation, un jeu sérieux, des animations gratuites, Science in School,
Fête de la science : Des jeunes chercheurs partagent leur passion pour la science auprès de lycéens
Dans le cadre de la Fête de la Science, Jenny Boucard, Karine Le Jeune et Loïc Peton proposent une conférence : « Trois figures scientifiques au XIXe siècle : J.M Charcot (1825-1893), C.F. Gauss (1777-1855) et A. Milne-Edwards (1835-1900).
Ces jeunes doctorants du Centre François Viète d’épistémologie et d’histoire des sciences et des techniques de l’Université de Nantes s’intéressent à ces illustres novateurs dans les domaines de la recherche en neurologie, en théorie des nombres et en biologie marine, ils insistent particulièrement sur l’importance du contexte institutionnel dans lequel ils ont évolué.
Karine est une jeune doctorante au Centre François Viète, sa thèse porte sur l’histoire de la médecine, plus particulièrement sur l’histoire de l’épilepsie aux XIXe et XXe siècles. La thèse de Loïc Peton porte sur l‘histoire des sciences en histoire de la biologie marine en particulier sur la façon dont les scientifiques du XIXe siècle ont pensé et étudié les profondeurs marines et sur les théories portant sur l’existence ou non de vie dans les profondeurs alors méconnues.
Avez-vous été spectateur de la fête de la science avant d’être acteur ? Vous souvenez-vous d’une manifestation qui vous a marqué et/ou a influencé votre parcours ?
KLJ : Personnellement, je ne me rappelle pas avoir été « spectatrice » de la fête de la science lorsque j’étais au collège ou au lycée. J’ai découvert cette manifestation lorsque je suis entrée à l’université, bien que je ne me souvienne pas d’une conférence en particulier mais
plutôt d’une ambiance générale sympathique, avec des stands répartis dans toute la fac.
LP : J’ai été spectateur, il y a quelques années, des manifestations de cette fête lorsque j’étais étudiant de licence à l’UFR sciences de l’UBO. Les stands présents étaient intéressants mais ils n’ont pas influencé mon parcours.
JB : Je n’ai jamais assisté à la Fête de la science en tant qu’élève ou étudiante ; j’ai néanmoins pu amener un groupe de collégiens il y a trois ans pour assister à deux conférences intitulées « Copernic et ses petits » et « Vie et mort d’une étoile », dans le cadre d’un projet interdisciplinaire sur l’astronomie. Ce type de démarche me paraît extrêmement enrichissante et permet à nos élèves d’aborder la science d’une manière différente à celle habituellement proposée dans le cadre scolaire.
Que représente pour vous la Fête de la Science ? Pourquoi y participer ?
KLJ : C’est une proposition de mon directeur de centre de recherche qui m’a incité à participer. La fête de la science est un « pont » entre public et le monde scientifique. C’est un espace qui permet une vulgarisation de la science afin qu’elle soit accessible à tout le monde. Il s’agit aussi, en ce qui me concerne aujourd’hui dans ma discipline d’histoire des sciences, d’expliquer la science sous un regard « critique ».
LP : Je trouve intéressant de vulgariser mes recherches en histoire des sciences à des personnes qui ne connaissent pas l’histoire des sciences.
JB : Le public attendu pour cette présentation étant assez large (étudiants de tout niveau et collègues du secondaire principalement), les objectifs me semblent multiples : une initiation à ce qu’est l’histoire des sciences pour les étudiants et collègues n’ayant jamais été « confrontés » à cette discipline, un questionnement méthodologique sur l’histoire des sciences pour les étudiants avancés (comme ceux du Master 2 d’histoire des sciences par exemple), et plus particulièrement des apports sur les pratiques des sciences au XIXe siècle, et les constructions historiques qui leur sont associées.
Quel est le thème général de la conférence ?
KLJ : Il tourne autour de la notion de « génie de la science ». Le but est de présenter trois figures scientifiques incontournables du XIXe siècle en insistant sur l’importance du contexte dans lequel ils évoluaient. Nous sommes trois intervenants et nous avons pour objectif général d’expliquer comment un contexte peut favoriser une carrière scientifique, ceci afin de tempérer l’image de « génie scientifique solitaire » qui est souvent démesurée et réductrice au regard de l’histoire et de de nuancer l’image idéalisée que l’on a souvent de ces savants. C’est un thème qui se prête particulièrement à la présentation de notre métier, l’objectif est en effet de faire comprendre simplement, à partir de différents exemples, l’intérêt de l’histoire des sciences à des personnes non initiées.
Présentez-nous vos scientifiques.
JKL : Jean-Martin Charcot (1825-1893) est un médecin français du XIXe siècle, très connu pour avoir exercé à l’hôpital de la Salpêtrière et décrit la sclérose en plaques ainsi que la sclérose latérale amyotrophique, une maladie dégénérative aussi appelée « maladie de
Charcot ». Il a également travaillé sur l’hystérie et l’hypnose, ses recherches les plus controversées.
Mon objectif au cours de la conférence n’est pas de remettre en question ses apports ou ses qualités intellectuelles remarquables, mais de les présenter en les mettant en perspective avec le contexte scientifique et culturel du XIXe siècle. Charcot a en effet activement
participé à la « construction » de sa notoriété, en utilisant tous les moyens de valorisation de la recherche disponibles à son époque: les communautés savantes, les revues spécialisées et surtout l’enseignement, qu’il a ouvert au public et qui a rencontré un franc succès.
LP : Alphonse Milne-Edwards était un zoologiste français de la seconde moitié du XIXe siècle qui occupa des postes scientifiques importants. Son père Henri-Milne Edwards était aussi un naturaliste important au Muséum. Alphonse Milne-Edwards fut notamment directeur du Muséum de Paris. Il a publié près de 300 ouvrages et articles scientifiques au cours de sa carrière dont de nombreux sur les espèces marines notamment sur les crustacés dont il était spécialiste. Il a publié un article sur l’existence de vie marine profonde en 1861 et il dirigea les premières expéditions françaises pour l’étude des grandes profondeurs sur le Travailleur et le Talisman de 1881 à 1883. Il présenta les collections récoltées dans une exposition au Muséum en 1884 qui fut très suivie et qui incita le prince Albert Ier à s’impliquer en océanographie.
Le but de ma conférence est d’expliquer le contexte qui permet cette carrière en mettant l’accent sur des personnages secondaires importants, sur le rôle de son père et du contexte scientifique.
JB : Carl Friedrich Gauss est souvent considéré comme le « prince des mathématiques » du XIXe siècle. Dans ma conférence je parle de ses apports en mathématiques, ainsi que sur certains éléments de sa biographie. J’insiste particulièrement sur deux points historiographiques : la construction progressive d’une anecdote sur les talents exceptionnels du jeune Gauss en tant que calculateur et sur la publication de son ouvrage Disquisitiones Arithmeticae (1801), souvent décrit comme ouvrage fondateur de la théorie des nombres. Je reviens notamment sur le contexte qui entoure son écriture ainsi que sa réception au XIXe siècle.
http://www.sciences.univ-nantes.fr/cfv/
Expédition scientifique à bord du navire océanographique ‘JOIDES Resolution’
Dans quelques mois une nouvelle expédition scientifique partira explorer la croûte océanique à bord du navire océanographique ‘JOIDES Resolution’.
A cette occasion, et pour la première fois, un enseignant français sera à bord de ce navire pour faire vivre au grand public et aux scolaires le déroulement de cette expédition.
L’’expédition se déroulera entre le mi décembre 2012 et le mi février 2013. L’objectif principal est d’explorer la croûte océanique profonde par des carottages réalisés dans le Pacifique au large de Galapagos et d’éprouver ainsi quelques hypothèses sur l’accrétion océanique dans les dorsales rapides et l’hydrothermalisme associé.
Jean-Luc Berenguer, professeur en sciences de la vie et de la Terre au lycée international de Valbonne (académie de Nice), en tant que ‘Educator officer’ à bord du JOIDES, assurera le lien entre les scolaires et les chercheurs. Sa mission sera de relater cette expédition au fil des jours à travers deux blogs dont un en français. Une occasion unique pour vos classes de lycée, voire de collège, de vivre les géosciences en temps réel : possibilités de visioconférences (avec visite guidée du navire et entretien avec les chercheurs), possibilités de poser des questions aux chercheurs, possibilité de travailler sur les géosciences à partir des ressources mises en ligne régulièrement sur le blog.
Les références et contacts pour préparer dès à présent cette expédition :
Le blog en français pour suivre l’’expédition :
http://www.ac-nice.fr/svt/hdc/
Le forum SVT pour poser des questions aux chercheurs :
http://forum-svt.ac-toulouse.fr/
Le blog du navire océanographique en anglais :
http://joidesresolution.org
Cécile Robin sur le Forum national de SVT
Cécile Robin, enseignant chercheur en géologie à l’Université de Rennes 1, spécialiste en sédimentologie est sur le forum national jusqu’à Noël.
http://forum-svt.ac-toulouse.fr/viewtopic.php?f=139&t=4192
Twitter : un outil éducatif dans le cadre scolaire
Gérard Marquié, chargé d’études et de recherche à l’INJEP, analyse les expériences d’utilisation de Twitter en milieu scolaire en s’appuyant sur les démarches pionnières et sur une enquête en ligne menée auprès des professionnels acteurs ou observateurs de ces pratiques. Les résultats du questionnaire permettent de relever les apports éducatifs de l’outil et de faire ressortir les principales activités réalisées avec les élèves.
http://eduscol.education.fr/numerique/actualites/veille-education-numerique/septembre-2012/twitter-un-outil-educatif-dans-le-cadre-scolaire
Un jeu sérieux pour l’EDD
Ludovia Magazine présente NEST, un jeu sérieux d’évaluation des impacts environnementaux d’un éco quartier. Il permet de modéliser un quartier et de simuler les impacts environnementaux en fonction de différents scénarios.
Animations scientifiques gratuites à la Cité des sciences
Ne ratez pas l’occasion de croquer quelques-uns des insectes qui sont déjà au menu de nombreux pays du monde et qui pourraient bientôt s’inviter à la carte de nos restaurants. Ou de prendre le volant pour un stage d’écoconduite virtuel sur simulateur. Ou encore de découvrir les étonnantes propriétés de l’œuf, les vertus et l’utilité des plantes ou l’extraordinaire variété des eaux de boisson.
La déforestation ce n’est pas qu’en Amazonie
Selon la Nasa, qui vous invite à jouer avec ses photos, la déforestation s’accélère en République démocratique du Congo. Le parc national de Virunga est atteint.
Science in School des pharaons à la fusion
Analyser le vin en classe, c’est une des expériences proposées par Science in School d’automne 2012.
Le changement climatique déplace les prédateurs
Selon le BE Etats-Unis, des chercheurs du NOAA ont mis en évidence des déplacements de prédateurs marins et d’espèces végétales du fait du réchauffement climatique. Dans les océans, le déplacement pourrait atteindre 1000 km vers les pôles.
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2012/10/01102012Article634846725982742099.aspx