Alors que Vincent Peillon n’est pas défavorable au contrôle continu au bac, le Snuep Fsu, syndicat des professeurs de lycée professionnel montre qu’une majorité le juge négativement.
« La discussion aura lieu?. Je n’y suis pas hostile ». Lundi 18 juin, sur RMC le ministre de l’éducation nationale envisage d’introduire du contrôle continu au bac général.
Pourtant là où il est bien implanté, dans l’enseignement professionnel, ça grince. » 78 % des collègues considèrent que le CCF est une régression dans les modalités d’évaluations, 79 % pensent que le CCF permet d’augmenter les notes des élèves à l’examen, 53 % disent que la généralisation du CCF a eu des effets plutôt négatifs sur la reconnaissance des diplômes, auxquels s’ajoutent 34 % qui considèrent ces effets comme très négatifs », affirme le Snuep FSU au terme d’une enquête auprès de 1400 PLP. Le contrôle en cours de formation (CCF° est très présent au bac professionnel où la majorité des disciplines sont évaluées sous cette forme.
« Ces résultats sont naturellement corrélés au fait que 80 % des enseignant-es de LP pensent qu’avec la généralisation des CCF, le niveau des lauréats du Baccalauréat Professionnel régresse », explique le Snuep. « Les professeurs reconnaissent à 94 % qu’il est anormal, pour la délivrance d’un diplôme national, de concevoir et d’organiser les épreuves puis d’évaluer ses propres élèves. Où se trouve le principe d’équité et d’égalité entre les trois voies de formation avec un baccalauréat délivré pratiquement que dans l’établissement ? »
On sait, depuis les travaux de D. Oget, que si le bac général était passé au contrôle continu les résultats finaux seraient largement différents. Le fait qu’au bac on corrige une copie anonyme augmente les chances de certains types de candidats : les garçons, les jeunes des milieux populaires par exemple.
François Jarraud