Par François Jarraud
Hollande : L’éducation nationale grande cause nationale.
Echauffement
Education & Devenir : L’Ecole Fondamentale, cité idéale ? l Rased : Chatel officialise la suppression l Décès de Mme Chatel l Professionnel : L’intersyndicale rencontre l’ARF l Le Snuipp et la Fcpe contre la loi Grosperrin l Manche : Sécuriser ou supprimer le ramassage scolaire ? l Apple se lance sur le marché des ressources scolaires.
Un Grenelle de la scolarisation des enfants handicapés l APB : C’est pas clair souligne la Peep.
Les 4èmes et 3èmes agricoles face à l’échec scolaire : Réussite ou pas ? l HDA au brevet : Trop de cadrage ?…
La construction des inégalités scolaires : Dans la classe aussi ? l « En quoi les pédagogies « nouvelles » sont-elles élitaires ? » Entretien Jean-Yves Rochex…
L’élection présidentielle.
Professeur d’éducation musicale : Quel métier ? l Histoire-géo en S : La fin du « débrouillez-vous ? » l Bac STMG : Trop de management ?
Hollande : L’éducation nationale grande cause nationale
« C’est pour la jeunesse que je veux présider la France. Je veux faire de l’éducation nationale une grande cause nationale ». En concluant son discours du 22 janvier au Bourget, François Hollande a mis en avant les questions éducatives.
Il l’a fait en privilégiant les jeunes. « Notre jeunesse est sacrifiée », a-t-il déclaré, évoquant le chômage mais aussi « la dévalorisation des diplômes ». « C’est terrible de mener une bataille contre l’échec scolaire qui fait chaque année 150 000 victimes », a poursuivi le candidat socialiste. Il a promis qu’à la fin de son quinquennat les sorties sans qualification seront divisées par deux.
Comment lutter contre l’échec scolaire ? François Hollande propose plusieurs voies pour atteindre cet objectif. Il a rappelé sa promesse de « 60 000 emplois supplémentaires dans l’éducation nationale » précisant que ce ne serait pas que des emplois d’enseignants, mais aussi d’infirmières, de surveillants, de personnels sociaux.
Priorité au primaire. « La priorité ira à la maternelle et le primaire, c’est là que tout se joue ». Plus que le collège, François Hollande cible le primaire comme l’homme malade de l’éducation nationale. C’est en effet là qu’apparaissent les inégalités scolaires. Au secondaire, il propose que « les élèves les plus en difficultés bénéficient d’un accompagnement personnalisé », ce qui laisse entendre que celui-ci, qui est généralisé actuellement en 6ème et au lycée, pourrait être fortement réduit. Cela permettrait un transfert de moyens vers le primaire. C’est peut-être aussi dans le même objectif de lutte contre l’échec que F Hollande a promis de revoir les rythmes scolaires, sans donner davantage de précision sur une question particulièrement difficile. « Aucun jeune de 16 à 18 ans ne restera sans solution de formation, d’emploi ou de service civique » a conclu F Hollande. « Personne se sera laissé de côté ».
Le projet détaillé aujourd’hui ? François Hollande reçoit aujourd’hui officiellement les syndicats d’enseignants. Il devrait détailler son projet éducatif et amorcer peut-être avec eux un calendrier de réformes. Dans son échange avec Véronique Soulé, de Libération, Vincent Peillon, responsable éducation auprès de F Hollande, avait précisé : « la seule réforme qui marchera se fera avec les enseignants – et non sans eux, comme le fait ce gouvernement. Commencer par revoir les obligations de service est une erreur, et même une faute à l’égard des enseignants qu’on a l’air de désigner comme responsables d’échecs imputables à une politique. Aucun professeur du secondaire ne travaille 15 ou 18 heures, mais 37, voire 38. On ne peut pas traiter ces questions avec des slogans. Après une concertation approfondie, si nous l’emportons, nous prévoyons une loi à l’automne ».
Luc Chatel et V Peillon dans Libération
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L’Éditorial de Marcel Brun
Echauffement
« Je vais faire de l’éducation une grande cause nationale », a déclaré le candidat François Hollande hier au Bourget. Diviser par deux les sorties sans diplôme, mettre la priorité sur la maternelle et le primaire, revoir les rythmes scolaires « qui n’ont aucun équivalent en Europe », développer l’accompagnement personnalisé au collège et au lycée, créer 60 000 postes dans l’Education nationale, et «pas seulement des professeurs»…En période de mobilisation sur la carte scolaire, après les annonces de retraits d’emploi dans le premier et second degré, quel écho peuvent avoir ces intentions chez les enseignants et dans l’opinion ? Distance, espoir, doutes ?
Au fur et à mesure que les inspecteurs d’académie et les recteurs vont rendre publiques leurs priorités de fermeture, le réel va sortir du bois. Partout, les autorités annoncent que les classes seront protégées. Alors, qui va payer la note ? Le remplacement ? Les maternelles ? Les ZEP ? Les RASED ? Les lycées professionnels ?
En public ou en privé, les inspecteurs eux-mêmes osent dire que la préparation de la rentrée va se faire dans la douleur. Cent jours avant l’échéance présidentielle, comment va réagir l’opinion ? Certains syndicats tentent de faire monter la pression, convaincus que les avancées sociales se sont toujours construites par le rapport de force. La semaine qui s’annonce va sans doute être déterminante pour convaincre les indécis. Qu’elle rassemble, qu’elle débouche sur des perspectives unitaires, sur un débat sur les investissements nécessaires pour l’école, et l’éducation deviendra peut-être un des thèmes centraux des mois à venir.
Au colloque d’Education & Devenir, ce week-end, des élus de Seine-Saint-Denis disaient leur étonnement de voir la « demande d’école » émerger parmi les fortes demandes des citoyens, aussi haut que les préoccupations pour l’emploi. Les enseignants, eux, n’ont encore pas montré qu’ils étaient prêts à hausser le ton pour défendre un projet pour l’école de demain. Echauffement ou attentisme ?
Marcel Brun
Education & Devenir : L’Ecole Fondamentale, cité idéale ?
Durant trois jours, l’association « Ecole & Devenir » a réuni plus de cent personnes (chefs d’établissements, inspecteurs, professeurs) sur la question de l’école fondamentale. Derrière le terme, revendiqué par certains syndicats, mais remis aussi au goût du jour dans un sens très différent par Fondapol, l’idée d’organiser un système éducatif permettant moins de rupture entre le premier et le second degrés. Evidemment, au motif de développer la réussite des élèves, mais aussi avec l’idée de changer le fonctionnement de l’Ecole. Les débats, généralement policés, ont montré que la vie est peut-être moins simple que les projets de réformes, même généreuses…
Parmi les bons moments de ces trois jours, la présentation d’une école du socle à Richelieu. « On a travaillé sur des « indicateurs », organisé un pôle de direction avec le chef d’établissement et le directeur d’école, en mutualisant le secrétariat, explique Catherine Papuchon, chef d’établissement. « Nous allons nous appuyer sur la mise en place du livret scolaire numérique ». Mais les craintes concernant l’évolution du statut des enseignants du second degré sont réelles, de même que les craintes de voir l’espace de chacun amputé.
Rased : Chatel officialise la suppression
Dans une réponse à une question posée par le sénateur PS Martial Bouquin le 20 janvier, Luc Chatel justifie la suppression des postes de Rased (réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté). « Il ne s’agit pas, en l’espèce, de dégrader les dispositifs existants mais de les rendre plus efficients dans le traitement de la difficulté scolaire et de la lutte contre l’échec scolaire », explique Luc Chatel. « L’institution de l’aide personnalisée permet désormais aux enseignants affectés dans les classes de traiter eux-mêmes, en prolongement de la classe, un certain nombre de difficultés d’apprentissage qu’ils ne pouvaient auparavant prendre en charge de manière suffisamment efficace… avec, le cas échéant, la participation des enseignants spécialisés des réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté… Dans ce nouveau contexte, la contribution des enseignants spécialisés des RASED, qui s’ajoute à cet effort, doit évoluer ».
« Le ministre ne vise pas la disparition du dispositif RASED », continue Luc Chatel, « mais sa mise en cohérence avec la réforme de l’école et les moyens nouveaux de lutte contre la difficulté scolaire. Le meilleur emploi des maîtres spécialisés, tout comme l’aide personnalisée et les stages de remise à niveau en français et mathématiques proposés aux élèves de CM1 et CM2 pendant les vacances scolaires, contribuent à la mise en œuvre d’un ensemble cohérent et complémentaire de réponses au traitement de la difficulté scolaire dans toutes les classes ». Et pour prouver que cette démarche est positive, le ministre cite les résultats des évaluations nationales de CE1…
Décès de Mme Chatel
L’épouse de Luc Chatel s’est donné la mort le 22 janvier. A l’occasion des voeux à la presse, il y a quelques jours, Luc Chatel avait évoqué ses 4 enfants. Certains sont encore très jeunes.
Professionnel : L’intersyndicale rencontre l’ARF
L’intersyndicale de l’enseignement professionnel, regroupant la Cgt, la Faen, le Se-Unsa, le Snetaa, le Snalc, le Snuep, le Snetap, le Sgen et Sud, a rencontré le 19 janvier le vice-président de l’Association des régions de France chargé de l’éducation. » Au nom de l’ARF, le vice président a tenu a affirmé son opposition à toute éventualité de transfert des personnels enseignants et d’éducation de la voie professionnelle vers les Régions », affirme l’intersyndicale. » M. Bonneau a exprimé son désaccord avec la proposition de N. Sarkozy d’une dernière année en apprentissage pour les sections de CAP et de Baccalauréat professionnel de nos établissements. Il a souligné que les déclarations du chef de l’Etat étaient faites sans concertation, l’apprentissage étant pourtant du ressort des Régions. Pour l’ARF l’enseignement professionnel initial, sous statut scolaire, doit rester le coeur de la voie professionnelle. Il a condamné également les suppressions massives d’emplois, particulièrement dans l’enseignement professionnel public, sous statut scolaire, pour la rentrée 2012″.
L’intersyndicale appelle les personnels à signer une pétition et à se réunir dans les établissements pour « empêcher les suppressions de postes ». La perte de 30 000 élèves à la rentrée 2012 du fait de l’application de la réforme du bac pro et l’annonce par N Sarkozy d’une éventuelle transformation de la dernière année de bac pro et de cap en enseignement en alternance font craindre qu’une bonne partie des emplois supprimés le soient en lycée professionnel.
Le Snuipp et la Fcpe contre la loi Grosperrin
Après la Fsu, c’est au Snuipp et à la Fcpe de mener l’assaut contre la proposition de loi déposée par le député UMP Jacques Grosperrin. Celle-ci révise la Code de l’éducation pour supprimer la mention des IUFM dans la formation des enseignants. A la place elle précise que les universités « entre autres » ont mission de former les professeurs.
Pour le Snuipp, « vouloir dissoudre définitivement les IUFM, c’est perdre ces compétences et accroître encore le fossé entre les formations théoriques et pratiques, alors qu’une articulation étroite et progressive entre ces deux dimensions est indispensable pour apprendre à enseigner ». La Fcpe voit dans la proposition de loi la volonté de « supprimer tout cahier des charges national » de formation des enseignants et d’ouvrir la formation au privé. L’Elysée a fait inscrire cette proposition de loi en urgence à l’agenda de l’Assemblée. Elle sera étudiée le 8 févier.
Manche : Sécuriser ou supprimer le ramassage scolaire ?
En supprimant 2 300 arrêts de cars scolaires sur 3 800, le conseil général de la Manche fait-il des économies ou prône-t-il la sécurité ? Pour le conseil général, le nouveau schéma de transport « mieux adapté à la fréquentation, prévoit une mutualisation des services de transports de scolaires et de voyageurs, la sécurisation des points d’arrêt ainsi que le développement du transport de proximité ». Il annonce une concertation avec les maires. Les parents de la Fcpe font eux ressortir les risques et la fatigue liés à des trajets à pied plus longs. Ils ne savent trop comment accueillir la réponse du conseil à développer le covoiturage…
Apple se lance sur le marché des ressources scolaires
Apple a annoncé le 19 janvier le lancement d’une boutique en ligne de vente de manuels scolaires numériques et d’une application iBooks Author de création de livres électroniques qui pourront être mis en vente dans cette boutique. Cette offre montre le glissement du marché éducatif vers les ressources. Nous l’avions signalé lors du salon Educatec et cela a été confirmé au Bett de Londres il y a quelques jours. Dans ce glissement, Apple a signé des accords avec trois éditeurs majeurs de livres scolaires américains (Mc Graw Hill, Pearson et Houghton Mifflin Harcourt. Leurs manuels devraient être vendus à bas prix (15$) sur la boutique en ligne. Par contre ils seront mis à jour régulièrement ce qui devrait obliger les écoles à en changer plus fréquemment. Quant à Apple il perçoit 30% du montant des ventes dans sa boutique. Pour le marché français, cette évolution devrait se traduire par l’arrivée massive de contenus américains traduits aussi bien pour les TBI que pour les ordinateurs de bureau et les tablettes.
Un Grenelle de la scolarisation des enfants handicapés
La Fnaseph organise le 25 janvier à Paris un « Grenelle de la scolarisation et de la formation professionnelle des jeunes handicapés ». « La loi de 2005 offre de véritables perspectives en terme de scolarisation, de formation professionnelle, de participation à la vie sociale… Mais il faut davantage pour que la vie des familles change », écrit la Fnaseph, une fédération regroupant des associations de parents d’enfants handicapés comme l’Unapei. « Elles attendent, plus que des mots ou des théories, des actes ! C’est dans la mise en œuvre de la loi qu’il convient d’être particulièrement vigilants, afin de garantir l’égalité des droits, de participation et d’accès sur l’ensemble du territoire à chaque jeune handicapé. » La Fnaseph organise le 25 janvier à Paris un « Grenelle de la scolarisation et de la formation professionnelle des jeunes handicapés » pour « proposer des solutions pour une application réelle de la loi de 2005 ». Elle enverra ses conclusions à N. Sarkozy.
APB : C’est pas clair souligne la Peep
« Le dispositif APB demeure complexe, c’est pourquoi les familles et les élèves doivent être mieux guidés », a déclaré le 20 janvier la Peep, seconde association de parents d’élèves. « La PEEP constate malheureusement, dans bon nombre d’établissements, de grosses lacunes dans l’information donnée aux lycéens ». A la différence de la Fcpe qui a dénoncé le 16 janvier avec le Snpden, l’Unl et l’Unef, l’introduction clandestine d’une nouvelle règle de traitement des voeux, la Peep « accueille favorablement l’introduction de critères complémentaires de sélection (vœu relatif, vœu absolu) qui devrait diminuer les recours au tirage au sort ». Mais la Peep demande la prise en compte « du mérite scolaire ou du projet professionnel ».
Les 4èmes et 3èmes agricoles face à l’échec scolaire : Réussite ou pas ?
La lutte contre l’échec scolaire justifie-t-elle des « parcours différenciés » et la fin du collège unique ? C’est la question que pose l’existence des 4èmes et 3èmes agricoles. Leurs 31 500 élèves passaient totalement inaperçus jusqu’à ce que l’UMP mette à l’ordre du jour de la campagne présidentielle la disparition du collège unique et l’ONEA (Observatoire national de l’enseignement agricole) à l’ordre du jour d’un colloque, le 19 janvier, une étude sur leur efficacité.
Cela existe-t-il : des 4èmes et des 3èmes « agricoles » au pays du collège unique ? Les 4èmes et 3èmes « techniques » ont disparu depuis des années de l’éducation nationale. Elles survivent dans l’enseignement agricole où elles scolarisent à peu près 2% des élèves de 4ème et 3ème. En ouvrant le colloque, Henri Nallet, président de l’ONEA, rappelle le profil de ces classes : des effectifs réduits, des équipes pédagogiques très impliquées, habituées à la pluridisciplinarité, bien ancrées dans le territoire. Pour lui, « le collège unique peut ne pas être uniforme ».
HDA au brevet : Trop de cadrage ?
« On passe du grand flou (artistique…) à un cadrage serré, et de nouvelles contraintes » estime le Se-Unsa qui analyse la circulaire parue au B.O? en novembre. Le syndicat « soutient les ambitions de ce nouvel enseignement interdisciplinaire permettant aux élèves de développer leurs capacités à l’oral, d’étendre leur culture artistique, de travailler sur des sujets interdisciplinaires, tout en dénonçant le manque de moyens pour le mettre en oeuvre dans les établissements, à commencer par le temps de concertation et de travail commun nécessaire pour les enseignants ». Il déplore particulièrement « •l’introduction de l’histoire des arts dans le bulletin scolaire, avec éventuellement une note et nécessairement un commentaire, oblige les collègues à de nouvelles concertations et de nouvelles évaluations partagées, de la 6e à la 3e ! Pédagogiquement, elle norme des cadences d’enseignement et oblige à des réalisations et à des évaluations trimestrielles. Cette normalisation tend à faire de l’Histoire des arts une discipline à part entière alors qu’elle est techniquement une enseignement interdisciplinaire ».
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La construction des inégalités scolaires : Dans la classe aussi ?
D’où viennent les inégalités scolaires ? Où plutôt comment se construisent-elles et quelle part les pratiques pédagogiques prennent-elles dans leur construction ? De nombreux travaux, par exemple ceux du réseau Reseida (Paris 8), ont tenté ces dernières années de mieux comprendre les difficultés scolaires, notamment en cherchant à saisir comment les « pratiques pédagogiques » pouvaient à leur insu renforcer les inégalités sociales. L’ouvrage « La construction des inégalités scolaires », publié sous la direction De Jean-Yves Rochex et Jacques Crinon aux Presses universitaires de Rennes, fait le point sur dix années de recherche, avec onze chapitres appuyés sur des observations dans les classes.
« En quoi les pédagogies « nouvelles » sont-elles élitaires ? » Entretien Jean-Yves Rochex
« En quoi les pédagogies « nouvelles » sont-elles élitaires ? » La question posée par Jean-Yves Rochex peut sembler provocante ou rétrograde. Pour lui, « cette question mérite d’être posée…pour mettre au cœur de la réflexion le traitement, par les enseignants et les élèves, des contenus de savoir, des techniques intellectuelles (au sens large) et de leur progression ». C’est à cette exigence qu’appellent les différents auteurs de « la construction des inégalités scolaires ». Des l’exigence pour ceux qui en ont déjà tant ?
Lisez l’entretien avec JY Rochex
L’élection présidentielle
Un bel exercice interactif sur les conditions du scrutin présidentiel qui oblige à revoir ses institutions (niveau lycée). Mais l’essentiel est ailleurs. L’exercice invite à travailler sur les profils des différents électorats du 1er tour. On peut ensuite imaginer le second tour en manipulant des taux de report. Tout l’exercice est exportable au format RTF. Voilà un bel outil pour les semaines à venir !
Professeur d’éducation musicale : Quel métier ?
Comment travaillent les professeurs d’éducation musicale ? De quel matériel disposent-ils ? Sont-ils satisfaits ? L’Association des professeurs d’éducation musicale (APEMU) lance une grande enquête pour faire un état des lieux sur l’évolution du métier de professeur d’éducation musicale. « De nombreux changements liés à la discipline, à la profession elle-même, mais également sociétaux, conjoncturels sont vécus avec plus ou moins de satisfaction par nos collègues », nous confie Anne-Claire Scébalt, directrice de rédaction du bulletin de l’Apemu. « Pour l’APEMu, mais aussi pour tous les acteurs de l’enseignement, ce questionnaire est l’occasion de faire un état des lieux très approfondi de la profession ».
Avec le socle commun, l’histoire des arts, les nouveaux programmes de 2008, l’éducation musicale connaît des changements importants. L’enquête permettra d’en mesurer les effets et de mieux défendre la discipline en s’appuyant sur des données objectives. L’enquête ne prend que quelques minutes. Elle porte sur le matériel dont disposent les enseignants, sur leurs pratiques, sur leur évaluation des nouveaux programmes.
Histoire-géo en S : La fin du « débrouillez-vous ? »
Depuis plus d’une semaine, les professeurs d’histoire-géo échangent leurs inquiétudes sur les réseaux sociaux à propos de la nouvelle épreuve anticipée du bac introduite cette année à la fin de la première pour la série S. Ils dénoncent la lourdeur du programme, impossible à traiter, alors que des progressions différentes ne peuvent arriver à définir les « impasses » nécessaires. Ils se plaignent aussi de la multiplication des épreuves et de l’ignorance dans laquelle ils sont tenus sur les attentes des jurys. Depuis une semaine, le Café pédagogique a contacté à plusieurs reprises le ministère pour avoir des réponses à ces questions. En vain !
Quelques réponses sont pourtant apportées sur les sites académiques. Mais il s’agit de réponses locales et pour le moment aucun cadrage national n’est donné. De plus, les réponses sont parfois brouillardeuses. Ainsi sur un site on affirme » chaque exercice doit être évalué au niveau de compétence d’élèves en fin de première. Il ne s’agit ni de surestimer les attentes, ni de les minimiser à l’excès »… Ou encore à propos de l’épreuve cartographique : « Beaucoup d’interrogations portent sur les croquis et schémas qui sont susceptibles d’être proposés au bac ; il ne s’agit évidemment pas de fournir une liste « officielle » ni exhaustive des sujets, mais d’aider les collègues à mieux cerner les attentes réelles. En réalité, le nombre de croquis et de schémas possibles est assez restreint ». Suit d’ailleurs une liste non-officielle de croquis à apprendre par coeur…
L’Association des professeurs d’histoire-géographie organise en fin de semaine des Etats généraux sur la suppression de cet enseignement en terminale S. Rien n’a filtré des échanges qui ont eu lieu avec le ministère. Mais peut-être ce dernier pourrait-il éclairer les enseignants de première sur la façon de préparer les élèves aux épreuves anticipées du bac ? Ou celles-ci sont-elles déjà caduques ?
Sur le site académique versaillais
Bac STMG : Trop de management ?
Alors que le CSE a étudié le 19 janvier les nouvelles épreuves du bac STMG (remplaçant du bac STG), l’APEG, association des professeurs d’économie-gestion, dénonce la place croissante donnée au management dans la réforme STMG autant au niveau du nom de la filière, des horaires que des coefficients.
Si l’APEG « approuve l’introduction du CCF en épreuve pratique », c’est « à condition que la logique de l’évaluation ne l’emporte pas sur la formation et que la place d’un regard extérieur reste prépondérante ». L’APEG « dénonce la place croissante donnée au management dans cette réforme autant au niveau des horaires que des coefficients. En effet, le coefficient de management augmente au détriment de celui d’économie et droit. Il nous parait important que l’épreuve d’économie et de droit conserve un coefficient de 6 car ces deux disciplines mettent les autres enseignements technologiques en perspective, ils sont essentiels à la formation du citoyen. De plus, la réduction du poids de l’enseignement économique et juridique dans les sections STMG dévaloriserait cette filière. »
le Cafe
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