Editorial
En instituant un observatoire de la réussite scolaire et de la mixité sociale, la région Ile-de-France s’est dotée d’un outil qui, elle l’espère, lui permettra de répondre à la demande d’égalité formulée par les lycéens. « On a les mêmes droits » déclare un lycéen dans une vidéo tournée lors des rencontres organisées l’an dernier par Henriette Zoughebi, vice-présidente chargée des lycées et des politiques éducatives,, « mais soit on a un avenir, soit on n’en a pas ».
C’est le regard croisé d’acteurs très divers (chercheurs, élus, chefs d’établissement, cadres académiques, représentants d’associations ou de syndicats, etc.) qui constituera une des principales richesses de cet observatoire. La réunion de lancement, où la parole a été très libre, a montré qu’il y avait largement de quoi alimenter les réflexions et que de nombreux travaux pourraient contribuer à une meilleure compréhension des mécanismes de réussite ou d’exclusion. A partir de là, y aura-t-il la possibilité de traduire ces conclusions dans une évolution du système éducatif.
Même si la construction d’une école plus démocratique n’est pas exactement le rôle de l’observatoire, affirme Henriette Zoughebi, c’est une question qui va forcément le traverser. Parallèlement, il devra, grâce à des enquêtes et études menées dans différents champs, aider la région à mieux appuyer ses politiques éducatives et à trouver des leviers pour lui permettre d’avancer dans la voie d’une réussite scolaire plus égalitaire. En sera-t-elle capable ? Ce n’est pas la volonté affirmée qui lui manque en tout cas, et elle a pour elle une forte capacité à se faire entendre et à entraîner d’autres collectivités. Souhaitons donc à l’observatoire régional d’être un véritable instrument au service des objectifs de réussite de toutes et de tous.
Françoise Solliec