Par François Jarraud
L’Onisep ouvre « Mon stage en ligne »……
Du Bolino dans le GPS
Ecole – entreprises : une nouvelle « révolution » pour Luc Chatel l Apprentissage : Le rapprochement Ecole entreprise aux dépens du droit à l’éducation l Réforme du bac : Le Sgen demande de la transparence l LPC : Combien de collèges en résistance ? l Cadeaux fiscaux vs suppressions de postes l Lycée des métiers labellisés en 2010.
Avenir métiers : Un concours pour découvrir l’entreprise l L’épreuve de philosophie au bac.
La formation des enseignants vue par Jacques Nimier l Les fournitures de la rentrée
Serious games : Des outils pour de nouvelles compétences ? …
De l’Etat au FAST government.
Conjugaison et carte heuristique l Classes préparatoires l Balade dans les monuments nationaux.
L’Onisep ouvre « Mon stage en ligne »
Voulue par le ministre, présentée devant Luc Chatel le 16 juin, la plateforme « mon stage en ligne » va faciliter les relations entre école et entreprises. Véritable interface, elle sait utiliser le langage des jeunes, les modes de travail de l’Ecole et alléger la tâche des entreprises. Saura-t-elle aussi imposer l’égalité devant les stages ?
Voulue par Luc Chatel, la plateforme a été présentée le 16 juin dans le cadre de Planète PME. Pour Luc Chatel le rapprochement entre Ecole et entreprises est une « révolution » qui doit toucher l’enseignement général, après avoir pénétré le technologique et le professionnel. Elle est nécessaire pour améliorer la compétitivité économique au même titre que la réforme de l’orientation.
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L’Éditorial de Monique Royer
Du Bolino dans le GPS
Au début, forcément ça nous agaçait fortement, ça nous mettait sur les nerfs d’entendre comme cela dès le matin Laura et Julien nous raconter leur vocation. Une campagne de promotion pour le recrutement d’enseignants alors qu’à la rentrée nous compterons les chaises vides dans la salle des profs, c’est pire qu’une provocation, une véritable indécence.
Et puis au fil des jours, c’est devenu presqu’un gimmick. Le spot surgit n’importe quand sur les ondes, comme un cheveu sur la soupe la plupart du temps, de façon incongrue en contradiction parfois avec le contenu de l’émission précédente, entre une publicité pour un service de livraison et la promotion d’une destination de vacances.
Et plus ça va, plus la vocation de Laura et Julien parait désincarnée, les voix semblent sorties d’un GPS, d’un robot producteur automatique de discours. Les termes de la vocation ont l’air de fleurs en plastique, une imitation attrape poussières et pathétique de ce qui demeure fragile, le désir d’enseigner, l’attrait pour un métier où l’humain domine. Laura et Julien veulent transmettre des valeurs et des savoirs. Mieux qu’Hampaté Bâ, Michel Serres, Stephane Hawking et Lucie Aubrac réunis, se dit-on. Valeurs et savoirs, transmission, le triptyque semble surgi d’un autre âge, un temps où le modèle transmissif était la règle et où les connaissances acquises hors de l’école restaient tapies dans un mouchoir à carreaux. De la bouche de ces deux jeunes gens modernes mais qui ne ressemblent vraiment à aucun étudiant de nous connus, sortent des mots et des idées vintage avec un goût de Bolino.
Une fois écartée l’idée qu’on se moque de nous, deux hypothèses restent en lice : les communicants du ministère sont tombés dans une faille spatio temporelle ou il s’agit d’une pub élaborée par des futuristes dans les années 70. On imaginait alors que l’on circulerait sur des véhicules à coussins d’air silencieux et rapides, que le progrès serait source de libération. Dans ces esprits aventureux, a peut être jailli l’idée que l’écolier de demain (et donc d’aujourd’hui) recevrait la juste dose de savoirs et de valeurs qui leur convient pour accomplir plus tard leurs tâches sociales et professionnelles. Laura ou Julien selon les mesures effectuées sur chaque élève opéreraient une véritable perfusion de savoirs et de valeurs pour assurer la réussite de chacun puis remonteraient dans leur véhicule quasi sidéral pour aller remplir leur mission dans d’autres écoles.
Tout cela resterait dans le domaine du risible si le prix même de la campagne ne nous laissait un goût amer. Combien de postes d’AVS, de vie scolaire pourrait on financer avec l’équivalent de ce budget de com ? «M’enfin, vous ne parlez pas sérieusement, ce n’est pas la même ligne budgétaire » me dira t’on certainement. « M’enfin, vous croyez que cette campagne véhicule des valeurs de respect et transmet de justes informations » serai je tentée alors de répliquer.
Monique Royer
Ecole – entreprises : une nouvelle « révolution » pour Luc Chatel
Encore une « révolution » pour l’Ecole ? S’exprimant le 16 juin dans le cadre de Planète PME, un salon des PME, Luc Chatel a lancé un nouveau thème : le rapprochement entre l’Ecole et les entreprises. Présenté comme révolutionnaire, le projet est-il nouveau ? Si Luc Chatel sait très bien expliquer pourquoi ce rapprochement lui semble nécessaire, il propose peu de moyens concrets pour le faciliter. A l’exception de « mon stage en ligne », une nouvelle plate forme qui ouvre un pont réel entre entreprise et école .
Que l’école et les entreprises aient à travailler ensemble n’est pas réellement nouveau, même si le ministre a raison quand il dit que « pendant longtemps les relations école entreprises étaient empreintes d’une certaine défiance » et concernaient uniquement l’enseignement technologique et professionnel. N’empêche : les entreprises contribuent pour 7% aux dépenses d’éducation et cette part est en augmentation sur la décennie. Des collaborations particulièrement réussies existent : c’est le cas par exemple des stages Cerpet. Enfin dans l’enseignement professionnel la liaison est très forte, puisque les entreprises contribuent aux référentiels et que les élèves effectuent de nombreuses semaines de stage en entreprise.
Apprentissage : Le rapprochement Ecole entreprise aux dépens du droit à l’éducation
Un amendement à la proposition de loi sur la formation en alternance propose d’autoriser l’apprentissage à partir de 14 ans, revenant ainsi sur le socle commun.
L’Assemblée nationale débat en ce moment de la proposition de loi Cherpion- Perrut – Taugourdeau sur la formation en alternance. Un amendement prévoit que » les jeunes âgés d’au moins 15 ans au cours de l’année civile peuvent souscrire un contrat d’apprentissage, s’ils justifient avoir accompli la scolarité du premier cycle de l’enseignement secondaire ». Cet amendement ouvre une brèche dans l’idée du socle commun et de la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans. Un autre amendement, déposé par Lionel Tardy, autorise ces jeunes apprentis de 15 ans à utiliser sans contrôle de l’inspection du travail des machine dangereuses. Pour Xavier Bertrand, » ce texte permet, d’autre part, d’élargir le préapprentissage sous statut scolaire pour les jeunes ayant achevé leur troisième. Il ne s’agit que de cela. Nous n’avons pas voulu poser un principe général alors qu’il existe déjà des dispositions sur l’apprentissage junior dans le code de l’éducation. Nous avons voulu apporter quelques souplesses de façon pragmatique. Rien de plus, rien de moins ».
Transférer l’enseignement professionnel aux régions ? Pour le député socialiste Jean-Patrick Gille, « l’État veut porter, à l’horizon 2015, le nombre d’apprentis de 430 000 à 600 000. Excellent ! Mais, si l’on se fonde sur le coût moyen d’un apprenti en CFA en 2008, qui est de 5 591 euros, le surcoût s’établirait à 1 milliard d’euros. Or, le Gouvernement prévoit de financer cette dépense grâce à quelques mesurettes relatives au fonctionnement de la taxe d’apprentissage, qui rapporteront 70 millions d’euros, et à des contrats d’objectifs et de moyens, dont les montants restent très aléatoires. Au final, c’est sur les régions qu’il veut faire porter le développement de l’apprentissage, tout en réduisant, par ailleurs, leurs marges de manœuvre financières ».
Deux syndicats se sont exprimés contre cette proposition de loi. Le Sgen Cfdt dénonce « une grave remise en cause de l’école obligatoire jusqu’à 16 ans ». Pour Christian Chevalier, du Se-Unsa, « c’est la logique du tri sélectif qui prévaut. Le gouvernement continue à faire le choix d’exfiltrer très tôt les élèves en difficulté au collège. Plutôt que de s’engager résolument dans sa transformation en appliquant enfin la loi Fillon de 2005, il choisit de préserver un collège organisé pour l’élite… Il est particulièrement inquiétant de constater qu’au nom d’une idéologie dépassée, on propose de démanteler une législation jusque là protectrice des plus jeunes et des plus fragiles ».
La Fcpe s’insurge contre le pré aprentissage
Réforme du bac : Le Sgen demande de la transparence
Dans une lettre envoyée au ministre le 16 juin, Thierry Cadart , secrétaire général du Sgen Cfdt, s’inquiète que la révision du bac « soit engagée épreuve par épreuve, discipline par discipline ». Il demande à avoir connaissance de « l’ensemble des projets de notes de service relatives aux épreuves et « l’ouverture d’un vrai débat sur le baccalauréat ».
LPC : Combien de collèges en résistance ?
Le ministre veut-il tuer l’approche par compétences ? Pour les enseignants celle-ci se traduit souvent par le simple déploiement cette année du livret personnel de compétences, c’est à dire une centaine de cases à cocher dans un document administratif. Réduite ainsi à une tâche bureaucratique, elle fait l’objet d’une vive résistance. Syndicats et association de parents demandent son retrait.
Sur le terrain, des établissements décident de valider en bloc tous les livrets. Ce serait le cas d’une vingtaine de collèges dans l’académie de Créteil. D’autres refusent de renseigner le LPC. Ce serait le cas d’une trentaine de collèges de la même académie, d’au moins 6 collèges de l’académie de Versailles, de 7 de l’académie de Rouen. Après le primaire, la désobéissance gagne le secondaire.
Les syndicats demandent la suspension du LPC
Cadeaux fiscaux vs suppressions de postes
La suppression de l’ISF est vivement combattue par les députés socialistes qui opposent les milliards donnés à certains aux économies sur les postes d’enseignants. « Avec ces deux milliards, vous auriez pu, au choix, embaucher 45 000 enseignants, débloquer le salaire des fonctionnaires, augmenter de 130 % la bourse des étudiants », écrit Christian Eckert. Eric Besson lui répond : « la situation économique de la France est saine, et c’est probablement ce qui vous pose problème »…
Lycée des métiers labellisés en 2010
Le B.O. publie la liste des établissements labellisés « lycée des métiers » en 2010.
Avenir métiers : Un concours pour découvrir l’entreprise
Deux lycées français, un collège, un CFA et quatre établissements français à l’étranger récompensés dans le cadre du concours Avenir métiers de l’Onisep.
Comment, avec quelles contraintes et quels atouts implanter une activité de location de barques ? Les élèves d’une classe de seconde du lycée Daumier de Marseille ne nous mènent pas en bateau. Ils ont travaillé très précisément la question, définissant par exemple une aire de chalandise pour leur projet Locabarque. Ils ont été récompensés par l’Onisep et l’Agefa PME dans le cadre du concours Avenir métiers. Avenir métiers demande aux élèves de réaliser un document numérique sur la commercialisation d’un produit. Le concours permet à des enseignants de différentes disciplines (français, géographie, économie) de travailler ensemble. Quant aux élèves ils s’initient à la vie de l’entreprise et découvrent des métiers. Les élèves du collège Bagatelle de Tournus ont travaillé sur la distribution du lait mise en place par une ferme de la région.
Collégiens et lycéens ont gagné des voyages à Berlin ou à Lisbonne. Ils ont aussi eu la surprise de recevoir leur prix des mains Luc Chatel le 16 juin à Paris. Le ministre a souligné l’intérêt de ce concours pour rapprocher Ecole et entreprises.
L’épreuve de philosophie au bac
« La liberté est-elle menacée par l’égalité ? » L’homme est-il condamné à se mentir sur lui-même ? » « L’art est-il un moyen d’accéder à la vérité ? » Voilà quelques uns des sujets tombés à l’épreuve de philosophie du bac le 16 juin. Le Monde comme France Info proposent sujets et corrigés.
La formation des enseignants vue par Jacques Nimier
Et si on recrutait les enseignants sur tests psychologiques ? C’est la proposition de Jacques Nimier. Ses propos déplacent le débat sur la formation des enseignants sur un terrain nouveau. Pour lui, « la variation des structures de formation ne change pas grand chose ». Il plaide pour la formation personnelle des enseignants. Par exemple, il estime que « l’incitation du gouvernement à promouvoir l’individualisation du travail, l’accompagnement personnalisé, le soutien etc. va se heurter rapidement à l’absence de formation clinique des enseignants c’est à dire à leur capacité à écouter ce qu’il y a d’unique et d’original dans le raisonnement (faux ou exact) d’un élève ».
Les fournitures de la rentrée
Petits carreaux ou grands carreaux ? Cette année encoure le ministère publie une circulaire sur les fournitures de la rentrée. « Une liste des fournitures scolaires essentielles, équipement ou consommables, a été dressée par niveau d’enseignement. Cette liste, sensiblement identique à celle de 2010, est jointe en annexe. Vous recommanderez aux enseignants de s’y référer pour élaborer la liste des fournitures scolaires demandées aux élèves ».
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Serious games : Des outils pour de nouvelles compétences ?
Peut-on apprendre par le jeu ? Est-ce que les jeux vidéo possèdent une valeur pédagogique ? Lesquels, et dans quelles conditions ? Doit-on se lancer dans une « gamification » de l’éducation ? Le groupe Compas invite le 22 juin à Paris David Williamson Shaffer, Professeur au département de Psychologie éducative de l’Université du Wisconsin-Madison et spécialiste en science du jeu et Derek Robertson, Conseiller national en technologies émergentes pour l’apprentissage en Ecosse à débattre avec Julien Llanas, responsable Jeu vidéo à l’académie de Créteil. L’entrée est libre sur inscription obligatoire.
De l’Etat au FAST government
Le moment est venu de passer au FAST government nous dit un rapport du Forum économique mondial sur l’avenir du gouvernement. Le FAS government c’est l’Etat « allégé » au terme de réductions d’emplois. C’est aussi l’Etat qui redonne du pouvoir aux citoyens, dans l’esprit de l’empowerment, en s’appuyant sur Internet et les réseaux sociaux.
Conjugaison et carte heuristique
Qu’apporte un logiciel de carte heuristique et le TNI à l’apprentissage de la conjugaison ? Olivier Codet se jette à l’eau pour en faire la démontsration. « L’utilisation du TNI est à ce titre particulièrement précieuse : après avoir « glissé-déposé » une ou plusieurs phrases, on peut envoyer des élèves au tableau qui prélèveront les formes verbales, on délibèrera avec eux lorsque les auxiliaires seront extraits sans leur participe. Le travail collectif de remédiation permet au fil des séances de diminuer considérablement ces dissociations fautives ».
Sur le site académique de Versailles
Classes préparatoires
Le B.O. du 16 juin publie le programme de français et philosophie des prépas scientifiques, celui de géographie des BCPST et TB, celui de culture générale des prépas économiques ainsi que l’organisation des études des prépas littéraires.
Balade dans les monuments nationaux
Un mini système d’information géographique sur les monuments nationaux. Pour préparer une visite ou travailler sur ne période précise, le site propose plusieurs approches par critères.
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