Par François Jarraud
Message aux candidats : Auteur de l’indispensable « Apprendre à apprendre », André Giordan est à même de donner des conseils précieux pour rentabiliser son investissement bac.
Une préparation « commando »
Réussir son bac s’apparente plus à une opération « commando » qu’à une formation de grande culture générale ! Du temps où j’étais encore enseignant dans un lycée, j’avais acquis la réputation d’être le « Prof. supernots »(1). Pourtant les élèves bouclaient le programme en une demi-année. Le reste du temps, je les entraînais à bachoter intensivement dans les conditions de l’examen. Ce qui leur laissait encore du temps pour des recherches personnelles propre à développer leur curiosité.
Priorité était donnée aux « indicateurs » qui permettent d’inférer automatiquement ce qui est attendu à l’examen. En génétique par exemple, on peut subodorer le résultat en fonction des données fournies ! De même en maths, pas question de se prendre la tête. Tout est dans l’art de repérer l’exercice « type » ! Ensuite, on fait semblant de faire le « bon » raisonnement ! Parce qu’au Bac, pas question de répondre ce qu’on souhaite répondre, pas question de faire preuve d’originalité (2), sauf dans quelques épreuves du bac professionnel. Non ! Le jeune doit comprendre –règle numéro 1– qu’il doit écrire ou dire ce que le prof. attend de lui. Jamais ce qu’il pense ou aurait envie d’écrire, notamment en philo… C’est triste, mais c’est ainsi. Ce n’a aucun sens pour l’individu ou la société… mais gare à celui qui y touche. C’est ce que les historiens du XXII ou XXIII èmes siècles dénonceront comme un « tabou » social fondateur…
J’ai même accompagné des élèves à passer avec succès les épreuves de français ou de latin sans avoir aucune compétence dans ces matières. Uniquement en les faisant travailler sur les rituels attendus ! Tout est dans l’art de les connaître et dans l’entraînement nécessaire.
De la même manière, il importe de trouver les « bonnes affaires » –règle n°2- c’est-à-dire les astuces qui font gagner de précieux points. Par exemple, savoir que la réponse ou la démarche à mettre en œuvre en maths ou en physique se trouve dans les questions suivantes (3). Connaître quelques citations « passe-partout » pour les caser dans le devoir de philo ou d’histoire. Organiser sa dissertation de philo en trois parties, elles-mêmes constituées de trois sous-parties. Suivre assidûment l’actualité du premier semestre, car à chaque année, un des sujets de philo a un rapport direct avec l’actualité. Soigner sa présentation et son écriture, quelque soit le devoir, surtout dans l’introduction et la conclusion. Savoir se présenter et argumenter à l’oral dans le rôle de composition « bon élève ». Savoir que les matières dites « secondaires » ne sont pas à négliger, notamment l’anglais, la géographie, le sport ou encore les arts ou les langues régionales. On peut y grappiller les quelques petits plus bien indispensables pour réussir ou obtenir la mention !
Côté pratique
Côté pratique, car le bac reste malgré tout une épreuve, initiatique certes, mais une grande épreuve à affronter, il s’agit surtout –règle n°3– de :
– bien préparer et avec patience ses révisions, ensuite
– savoir faire travailler sa mémoire de façon optimale et enfin
– s’entraîner comme un athlète qui va faire un marathon.
Ne cherchez toutefois pas la méthode miracle !.. Si elle existait, cela se saurait… Il vous sera seulement possible de trouver dans les lignes qui suivent quelques conseils pour éviter les grosses erreurs et pour faciliter votre travail de préparation.
Tout est dans « l’apprendre à apprendre », c’est-à-dire de repérer vos propres méthodes d’apprentissage et de vous exercer !
Bien préparer ses révisions
Préparer ses révisions démarre dès le début de l’année scolaire. Pas question d’attendre… Deux cas se présentent :
– le prof. est clair, compréhensible, il fait un cours structuré et complet ;
– le prof. donne des infos mais celles-ci s’avèrent incomplètes ou partent dans tous les sens. Dans ce dernier cas, pas question de vous lamenter ! Il faut vous faire vos propres fiches.
N’attendez pas en tout cas le dernier mois avant le bac pour commencer à réviser !
1. Pendant l’été, préparez-vous
L’été avant la Terminale, commencez par repérer pour chaque discipline le programme demandé au bac, son coefficient (4) et prenez connaissance du type d’épreuves à passer. Consultez les programmes, feuilletez les livres de Terminales, interrogez ceux qui viennent de réussir pour connaître leurs trucs. Mais pas question de les imiter, trouver vos propres solutions. Ceux qui ont échoué sont aussi intéressants à écouter. Vous pouvez repérer ce qu’il ne faut surtout pas faire !
2. Au début de chaque cours
Tout commence par les cours. Vous pouvez apprendre seul, mais si le cours est bon, c’est super ! On y gagne du temps. Bien sûr, pour écouter attentivement un cours, il vous faut :
– vouloir comprendre et surtout vouloir réussir.
– Attention à la « bonne conscience » : allez en classe pour la forme ! Donnez-vous des raisons de le vouloir…
Chaque fois, faites le lien avec le cours précédent et surtout pensez comment le savoir présenté sera utilisé lors de l’examen.
Conseil : Il est peu efficace d’écouter le cours sans penser comment vous allez réutiliser les données pour l’examen.
3. Pendant le cours, tout est dans l’art de savoir prendre les notes :
– Faites ressortir le plan surtout si le prof le donne.
Conseil : utilisez des couleurs, des façons de numéroter et de souligner ou de surligner différentes selon le niveau de titre. Vous le ferez éventuellement le soir. Signalez les notions importantes à retenir.
– Aérez chaque feuille. Sautez des lignes entre les paragraphes, laissez une marge…
Il est ensuite plus facile de se relire et de faire des ajouts si besoin.
– Utilisez des abréviations pour écrire plus vite.
Conseil : faites-vous un glossaire pour ne pas les oublier !
– Synthétisez les données, c’est-à-dire reformulez de façon plus courte, sans perdre d’informations.
Conseil : Notez impérativement ce qui doit être su par cœur : plan, définitions, dates, chiffres, formules, noms, citations, idées principales…
Essayez de participer au cours pour rester actif dans votre tête !
Conseil : En posant une question, ou en y répondant, votre cerveau travaille à comprendre et à retenir l’information. Si le prof ne le permet pas, posez-vous des questions intérieurement : demandez-vous comment vous traiteriez la question le jour de l’examen.
4. Le soir : reprenez votre cours pour plus d’efficacité. Très important pour avoir un cours compréhensible et complet sur lequel on va mémoriser.
Après une pause détente de 20 à 30 minutes (indispensable !), mettez à jour les cours du jour,
Si le cours n’était pas bon, faites une fiche à la place.
– Faites d’abord revenir dans votre tête ce qui a été vu pendant le cours. Essayez de noter soit sur un brouillon, soit sur une fiche parallèle, les enjeux du cours et les idées principales.
– Mettez en valeur les éléments importants (plan, dates, formules, définitions…), en surlignant, soulignant, encadrant…
– Complétez éventuellement le cours.
– Essayez de comprendre ce qui n’était pas clair en cours. Demandez à vos copains de classe, du moins à ceux qui vous semblent compétents dans le domaine.
– Faites des exercices ! Les exercices sont un excellent moyen d’apprendre. Ils permettent de vérifier que vous avez bien compris le cours, mais aussi que vous êtes capable de l’utiliser. Dans le cas contraire, les exercices vous permettront de repérer ce que vous n’avez pas compris.
Si le prof ne vous en donne pas, faites-en vous-même en regardant les Annales, ou demandez aux copains ce qui est tombé à l’examen l’année précédente.
5. Le week-end
Après avoir clairement délimité en fonction de vos contraintes de la semaine, le temps de travail et le temps libre et pris le temps de faire vos travaux à rendre, reprenez vos cours ou vos fiches pour commencer à mémoriser en vue des contrôles, mais surtout de l’examen.
Cela vous permet :
– d’avoir encore le temps de demander une explication ou d’aller chercher l’information manquante sur Internet ou au centre de documentation,
– de faire des exercices supplémentaires,
– de ne pas réviser dans l’urgence. C’est donc moins de stress, pour de meilleures notes.
Apprendre à mémoriser
Réussir au bac demande de travailler sa mémoire en permanence. Pour obtenir de « super » notes, il ne vous suffit pas de répondre, il vous faut étayer votre réponse et donc posséder des références, des dates, des données. Un semblant de culture ! Même en maths., il faut retenir des formules et repérer des types de raisonnement.
On apprend tous différemment, chacun possède sa propre façon de mémoriser. Certains ont besoin de mettre des images sur ce qu’ils veulent retenir, voire carrément de visualiser la page du cahier, du classeur, du livre ou la fiche. D’autres se racontent les idées ou s’inventent des histoires pour retenir les données, d’autres encore ont besoin de dire à voix haute ou basse, de mimer, de bouger avec leur corps en associant des idées à se souvenir avec des mouvements, ou de se mettre dans la peau des personnes évoquées…
L’important est de découvrir ce qui vous réussit le mieux. À vous de déterminer la façon dont vous fonctionnez. Et surtout n’hésitez pas à enrichir votre méthode ou éventuellement à en changer.
Bien sûr n’attendez pas la fin de l’année pour connaître vos habitudes de mémorisation. Vous devriez connaître cela depuis le collège. Si ce n’est pas encore fait, profitez de l’été qui précède la Terminale pour y accéder.
Repérez les habitudes de votre cerveau. Exemple : quand vous repensez à un moment agréable,
1. vous vient-il plutôt dans votre tête des images ? > vous êtes de préférence : Visuel
2. entendez-vous plutôt des sons ? > vous êtes de préférence : Auditif
3. votre corps ressentit-il le besoin de bouger > vous êtes de préférence : Corporel.
Cela vous donne une dominante, sur laquelle vous pouvez vous appuyer.
? on est de préférence visuel si on retient ce que l’on RE-VOIT
? on est de préférence auditif si on retient ce que l’on RE-DIT
? on est de préférence corporel si on retient en bougeant avec son corps.
Repérez ensuite sur une leçon comment vous mémorisez habituellement. Celui qui est visuel retient très peu d’une information orale ; il doit donc traduire les messages en images visuelles pour les enregistrer. Quand il répond, il peut revoir dans sa tête la page où il a appris. D’où l’importance de travailler toujours sur le même document. Celui qui a besoin d’entendre, lui, ne doit pas hésiter à apprendre en parlant à haute voix (ou en se parlant à lui-même dans sa tête). De même pour celui qui a besoin de bouger.
Bien sûr le fonctionnement de la mémoire n’est pas aussi schématique. Repérez également s’il vous est nécessaire de surligner les mots clé, ou encore de faire un conceptogramme -c’est à dire relier les idées comme sur une carte- pour traduire les notions apprises en utilisant des couleurs et des illustrations variées ou encore s’il vous est préférable de partir d’un exemple pour retenir ou l’inverse. Parfois le seul fait d’écrire permet d’ancrer les savoirs dans la tête.
En conséquence, multiplier les registres : l’idéal est d’associer les différentes mémoires (visuelle et auditive, et tous les autres aspects sensoriels). Donc : écrire, dessiner, faire des figures, des cartes… Et surtout essayez d’autres façons de faire.
Quelques conseils supplémentaires
1. On retient mieux ce qui nous plaît ou nous émeut. Le temps consacré à un savoir varie en raison inverse de l’intérêt qu’il inspire ! Pour les savoirs « obligés », il faut donc soit y passer plus de temps, soit se trouver des raisons de s’y intéresser davantage.
2. Quand on désire retenir, il faut éviter la dispersion, la distraction, pour ne pas bloquer le travail du cerveau. Donc
– travaillez sur une table nette.
– utilisez la méthode des petits papiers pour noter une idée qui passe par la tête. En la notant, on évite qu’elle devienne obsédante.
Ne malmenez jamais le cerveau : évitez les bruits parasites, le zapping… On mémorise mieux quand on a l’esprit reposé.
Par contre, si un sujet vous lasse vraiment, passez à un autre, plutôt que de tout arrêtez ! Faites seulement 5 minutes de pause.
3. On mémorise mieux si on a compris de quoi il retourne. De quoi ça parle ? Où cela se situe par rapport à ce que l’on connaît déjà ? La mémoire met en relation les nouvelles connaissances avec celles que l’on a déjà mémorisées. La mémoire procède donc par références : les données s’insèrent dans la mémoire en place par un processus d’ancrage. D’où l’importance de :
• partir de ce qu’on connaît déjà pour apprendre quelque chose de nouveau. Vous pouvez par exemple vous demander avant de mémoriser : « Qu’est-ce que je connais à ce sujet ? », «Qu’a-t-on vu au cours précédent ? » ;
• créer des liens entre les cours, les événements, les informations reçues…
• se poser des questions sur le sujet.
Conseil : On peut utiliser la technique des 5 W des journalistes : qui ? quoi ? où ? quand ? pourquoi ? (En anglais : who, what, where, when, why.)
4. On mémorise plus efficacement pour le bac quand les choses à apprendre sont regroupées, prises dans une «structure », en un « tout » clair, cohérent et hiérarchisé. C’est un peu comme un puzzle : toute connaissance nouvelle doit prendre SA place parmi les autres déjà emmagasinées dans le cerveau ; il faut qu’elle « s’intègre » dans la structure, sinon il y a phénomène de rejet. Donc :
• clarifiez, mettez sous une forme compréhensible directement ;
• hiérarchisez les données : repérer d’abord le plan, les parties et l’enchaînement.
• faites toujours un effort de cohérence : raccrochez du nouveau à de l’ancien, de l’inconnu à du connu.
5. On mémorise plus efficacement pour le bac si on « programme» son cerveau pour l’examen. Quand on révise avec le cours sous les yeux, on peut avoir l’impression de le connaître. Mais pendant l’épreuve, on n’arrive pas toujours à se rappeler ce qu’on croyait avoir appris. Lorsqu’on a ses notes sous les yeux, les quelques mots aperçus fonctionnent comme des indices pour la mémoire. Ils font revenir l’ensemble du cours à l’esprit. Or, en examen, la mémoire ne disposera pas de ces indices.
6. On mémorise plus efficacement pour le bac si on s’entraîne comme quand on pratique un sport. Toute mémorisation doit être renforcée par des répétitions permanentes. Pour éviter l’oubli, il faut donc réactiver ses connaissances.
On enregistre mieux en plusieurs fois (voir le point suivant).
S’entraîner…
Pour réussir au bac, il faut un entraînement de longue distance. Pas question de se mettre la pression ! Faites-en plutôt une sorte de rituel…
1. Pendant les cours, on est attentif. On essaie de noter au maximum, mais surtout on essaie de comprendre, et le message principal, et l’argumentation.
2. Le soir même, exceptionnellement le week-end, on reprend l’ensemble des cours. Tout est frais, on complète ce qu’on n’a pas eu le temps de noter. On cherche à comprendre, on repère les manques.
On ajoute les données manquantes en les cherchant sur le livre ou en se faisant passer le cours d’autres élèves, de ceux qu’on juge efficaces (notes claires, structure du cours bien établi).
Ensuite, on structure le savoir, on le hiérarchise, on surligne les points importants. On ajoute des détails qui l’illustrent. On se crée ses propres fiches éventuellement.
En maths, en sciences, en économie, on s’exerce en faisant les exercices. Dans les autres disciplines, on regarde dans les Annales les sujets qui correspondent.
3. Une semaine après le cours, ou juste avant le prochain cours dans la même matière, on revoit en quelques minutes ses fiches. On retient l’essentiel, on ne s’attarde pas sur les détails.
4. Avant le contrôle, on cherche à mémoriser. Jamais passivement, on essaie d’écrire ou de dire à voix haute. On essaie de répondre à des questions possibles. N’hésitez pas à demander les devoirs des années précédentes ou des classes parallèles du même prof..
5. Deux mois avant l’examen (notamment pendant les vacances de Pâques), on reprend l’ensemble. On revient calmement sur les points qu’on a oubliés ou qu’on ne comprend plus. On met l’accent sur la compréhension d’ensemble.
On récapitule la structure du savoir et les points capitaux, éventuellement en les écrivant. Cela permet de vérifier ensuite que l’on n’a rien oublié.
On refait les exercices. On essaie de répondre en se mettant dans la tête en situation d’examen, face à une feuille ou face à une épreuve orale… sans se stresser.
Faites-vous un planning heure par heure, semaine par semaine et essayez de vous y tenir.
6. La semaine qui précède, on se remémore chaque cours avant de consulter ses notes. On mémorise quelques détails supplémentaires.
7. La veille, on revoit l’ensemble beaucoup plus rapidement si nécessaire. Quelques minutes par page ou par fiche. On ne s’inquiète pas, on fait au mieux… et surtout on ne travaille pas la soirée. On reste au calme et on repose son cerveau au maximum. Pas de film excitant, pas de musique brutale !
Et on se couche tôt… en mettant deux réveils pour ne pas avoir le souci de se réveiller…
Conseils : Pour que cet entraînement ne soit pas un pensum,
– variez les types de mémorisation : alternez les moments de répétition mécanique et ceux de réflexion.
– travaillez pendant des séquences courtes et intensives, suivies de multiples réactivations : cela évite la saturation et l’impression de « tout confondre »…
– alternez les tâches pour éviter la lassitude et se ménager des moments pour décompresser.
– planifiez les révisions, prendre de l’avance : des révisions soigneusement dosées ont un meilleur rendement que d’intenses coups de collier.
Un détail important : le cerveau fait partie du corps, et comme le corps, il se fatigue. Avant un examen, il a donc besoin de repos. Les comprimés ou les gélules ne remplaceront jamais une bonne semaine de sommeil pendant les révisions. Par contre, la mémoire a besoin de temps pour « décanter ». Donc :
– profitez du sommeil. Ce n’est jamais une perte de temps : le cerveau révise tout seul si des informations ont été engrangées au préalable.
– faites des pauses ou mieux des siestes de 5 à 20 minutes entre deux longs moments de mémorisation.
En somme il s’agit de travailler continuellement pour pouvoir s’amuser « un peu » entre les intenses moments de révisions. Et surtout attention à la bonne conscience, ces moments où on se dit qu’on révise mais où en fait on rêve !..
Nota : Quand paraît cet article, on est à un mois du bac… si vous n’avez pas fait tout ce parcours du combattant, pas question de vous effondrer ! Il n’est jamais trop tard pour tenter de faire au mieux. On essaie de faire face et de mettre les bouchées doubles. On reprend rapidement ses cours pour voir ce qu’il faut compléter, éventuellement on se fait passer les cours d’un petit futé que l’on photocopie. Et vous essayez de travailler à la limite, c’est-à-dire au maximum, en arrêtant juste avant de craquer.
On peut travailler efficacement 14 à 16h par jour pour rattraper le retard si on fait des pauses relaxation dans la journée, toutes les 3 ou 4 heures par exemple. L’important est de réviser dans un endroit calme sans tentation des copains, de Xbox, de la WII ou d’Internet.
On valorise les exercices, on s’entraîne à argumenter et on se donne tous les jours un programme à faire dans un temps limité.
A la limite si vous êtes vraiment en retard, sans faire d’impasse, vous faites un pari sur ce qui a le plus de chance de tomber. Soyez lucide, ne vous piégez pas par manque de confiance en soi. Il vous en faudra beaucoup pendant les épreuves.
André Giordan
Pour aller plus loin :
Sur le lycée : A Giordan, Une autre école pour nos enfants ? Delagrave
Sur l’apprendre : A Giordan, Apprendre !, Belin
Sur l’apprendre à apprendre, A. Giordan, J. Saltet, Apprendre à apprendre, Librio et Coach College, Playbac
Derniers articles d’André Giordan sur le Café :
Mettre l’apprendre au programme
http://cafepedagogique.net/lemensuel/lesysteme/Pages/2009/99[…]
Notes :
1- Ce qui m’a permis ainsi d’avoir la liberté de mettre en place des innovations pédagogiques.
2- Quelques enseignants favorisent l’originalité, heureusement ! Mais le risque est trop grand de penser pouvoir tomber dessus. On peut le tenter à l’oral en fonction du dialogue qui s’instaure. Mais encore faut-il être fin psychologue !
3- Les dénoncer serait sans doute un bon moyen de faire évoluer les épreuves.
4- Sans négliger les disciplines à faible coefficient (voir plus haut), il vaut mieux passer un peu plus de temps sur les disciplines « qui payent ».
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