Un rapport officiel évalue positivement l’enseignement prioritaire…
Réforme du lycée : Le désarroi des profs de seconde
Les désobéisseurs appellent au boycott des évaluations de CM2 l Primaire : Des maîtres formateurs qui « brassent du vide » l Violence : Chatel s’engage l Plessis-Trevise : Les enseignants dorment au collège l Angleterre : Le nouveau gouvernement veut mettre en place un apprentissage junior.
Orientation Post bac : La région Ile-de-France met des moyens l Découvrez APB l Salon de l’apprentissage et de l’alternance.
Mercredi 12 Janvier : Imaginons le collège de demain.
La pédagogie universitaire à l’heure du numérique…
La chimie est un jeu l Repères chiffres clés du climat l L’Apceg reçue au ministère.
Le fait du jour
Un rapport officiel évalue positivement l’enseignement prioritaire
Alors que le ministère se prépare à la généralisation des réseaux CLAIR à la place des réseaux RAR (Réseaux ambition réussite), le Bilan des RAR publié par la Dgesco juge positif el travail effectué en RAR et prend à rebours sur plusieurs points la vulgate officielle.
« A l’issue de ces quatre années, les progrès sont encourageants« , note Jean-Michel Blanquer, directeur général de l’enseignement scolaire, en préface au Bilan. En effet, le rapport souligne « la réduction des écarts de réussite scolaire » entre RAR et autres établissements. « Il fait apparaître entre 2006 et 2010 une réduction des écarts de la proportion des redoublants et des élèves en retard au collège, dans la maîtrise de compétences de base en mathématiques en CM2 et aux résultats du DNB ; un maintien des écarts dans la maîtrise de compétences de base en français en CM2 et du taux d’orientation en seconde générale et technologique (GT) ; une aggravation des écarts dans la maîtrise des compétences de base en français et en mathématiques en fin de troisième et du taux d’orientation en seconde GT en première générale ».
Ces résultats sont obtenus par plusieurs moyens. Et d’abord des moyens humains supplémentaires. « Les enseignants supplémentaires constituent un véritable levier, en appui aux autres enseignants, pour le dynamisme pédagogique dans les réseaux », écrit le ministère, généralement beaucoup plus prudent sur la question des moyens… Le rapport souligne aussi que » la mobilisation des équipes, notamment des enseignants, sur des dimensions plus éducatives a permis d’apaiser notablement le climat scolaire ». Il vante les avancées pédagogiques en RAR particulièrement pour le travail d’équipe et le pilotage local. « Si l’éducation prioritaire s’est structurée en réseaux autour des collèges, la dynamique n’a pu se mettre en place que grâce au co-pilotage effectif du RAR, assuré par le principal et l’inspecteur de l’Éducation nationale (IEN). Le comité exécutif est devenu le plus souvent une véritable instance d’échanges et de débats. Le rôle de son secrétaire, cheville ouvrière de l’animation du réseau, contribue fortement à cette dynamique. Le réseau a développé le travail en équipe aussi bien au sein du collège qu’entre les écoles et le collège, même si les différences de culture professionnelle et la prédominance des disciplines dans le second degré constituent encore des freins à des modes de travail plus collaboratif ».
Les RAR rattrapées par le social. » En quatre ans, la composition sociale des classes de sixième des réseaux « ambition réussite » a très peu évolué. Elles sont constituées d’un peu plus de deux tiers d’élèves issus de professions et catégories professionnelles (PCS) défavorisées et d’environ 8% de PCS favorisées… L’assouplissement de la carte scolaire n’a pas conduit à une ghettoïsation massive et généralisée des collèges RAR. Au cas par cas, les situations sont plus contrastées. Des évolutions de la liste des établissements RAR pourraient être nécessaires pour s’ajuster aux dernières évolutions, en lien avec la politique de la ville ».
Pour l’Observatoire des Zones Prioritaires (OZP), « loin de préconiser un « dépôt de bilan des ZEP », ce document conforte l’existence des RAR et de leurs projets et donne des perspectives positives de continuité pour les années à venir… Pour autant, des questions importantes demeurent trop rapidement traitées ou sans réponse : l’engagement de moyens nouveaux pour répondre au défi de l’amélioration des apprentissages fondamentaux, la prise en compte des enjeux spécifiques au premier degré, une conception trop étroite de la fonction de coordonnateur d’éducation prioritaire et une sous-estimation des effets produits par l’assouplissement de la carte scolaire sur les collèges.
La question de la reconnaissance du travail des personnels (en particulier des coordonnateurs et professeurs supplémentaires en termes indemnitaires et de développement de carrière) et celle du statut prioritaire des RAR dans les politiques académiques méritent d’être prises à bras le corps et non au détour de formules assez convenues. A la lecture de ce bilan, on peut s’interroger également sur la plus-value réelle que peut apporter le programme Clair à ce dispositif ».
Enseignement prioritaire : Un recadrage contestable
N’hésitez pas à réagir sur les actualités qui vous interpellent, comme sur la plupart des articles du Café en vous rendant dans le forum correspondant (menu de droite). Pour pouvoir réagir, il faut préalablement s’être inscrit sur le site et être identifié. À très vite ! |
Réforme du lycée : Le désarroi des profs de seconde
Selon un sondage publié par le ministère en janvier 2010, la réforme du lycée, mise en place en seconde à la rentrée 2010, a été largement plébiscitée par les Français. 76% d’entre eux y étaient favorables. 88% jugeaient positivement l’accompagnement personnalisé. 73% des Français pensaient que la réforme permettra de mieux prendre en compte les spécificités des élèves et de mieux les orienter. Deux Français sur trois (63%) croyaient encore que le lycée fonctionnerait mieux. Un an plus tard, l’accueil de la nouvelle classe de seconde suscite inquiétudes et jugement négatif chez les enseignants selon une enquête réalisée par le Café pédagogique auprès de ses lecteurs.
A en croire le ministère de l’éducation nationale, la réforme doit favoriser le parcours de l’élève au lycée, améliorer son orientation et diminuer les redoublements, qui sont effectivement très élevés en seconde. « Grâce à l’accompagnement personnalisé, chaque élève bénéficie d’un soutien individualisé, perfectionne ses méthodes de travail et gagne en autonomie », écrit le ministère, en évoquant une des principales réformes : l’introduction de deux heures d’accompagnement personnalisé (AP). L’autre grand changement, c’est l’introduction de 2 enseignements d’exploration de 1 h 30 hebdomadaire chacun dont au moins un enseignement d’économie. « Grâce à ces enseignements d’exploration, le lycéen choisit et expérimente de nouvelles disciplines : la seconde devient une véritable classe de détermination ». Enfin des « stages de remise à niveau pour les élèves volontaires » devraient permettre d’éviter les redoublements. En langues, la réforme généralise les groupes de compétences.
A la fin du premier trimestre, qui pèse en fait presque 40% de l’année, qu’en pensent les enseignants de seconde ? 172 enseignants et 36 chefs d’établissements ou COP ont participé à la totalité de cette enquête menée durant les vacances de Noël. Il faut donc prendre ces résultats avec précaution : l’échantillon ne peut prétendre être représentatif. Enfin l’enquête est peut-être prématurée et quelques participants n’ont pas manqué de nous le dire ! On retiendra une certaine cohérence des réponses et des orientations générales. Elles peuvent donner à penser que la mise en place de la réforme ne se passe pas de façon satisfaisante et que les élèves pourraient être perdants. Mais l’apport le plus intéressant n’est pas dans les statistiques : il est dans les innombrables commentaires qui les accompagnent et les expliquent. On a là un vivier des réactions à chaud des enseignants que nous nous efforçons de restituer.
60% des enseignants qui ont totalement répondu à l’enquête jugent que la réforme « a aggravé l’exercice du métier » particulièrement du fait d’un emploi du temps moins bon (60% aussi). Seulement 9% se sont davantage épanouis dans le métier depuis la réforme. 22% jugent la réforme globalement bénéfique, 67% plutôt mauvaise ou mauvaise et 76% spécifiquement pour les enseignants. Seulement 5% jugent que le climat scolaire s’est amélioré (contre 85%) et 59% estiment qu’elle a rendu l’évaluation des élèves impossible ou difficile. Seulement 11% estiment que les élèves sont mieux préparée au lycée grâce à elle (contre 71%). Parmi les critiques relevons celles-ci : « Les élèves ne sont pas mieux préparés car la logique sélective du lycée demeure la norme pratiquée, en dépit des nouveaux dispositifs mis en place par la réforme ». « Trop de professeurs dans une semaine donc davantage d’exigences disciplinaires ne contribue pas à adapter l’élève au lycée ». « Les connaissances sont saupoudrées, il y a un éclatement des intervenants et dans l’ensemble moins de temps pour les faire travailler sur un temps long (long: j’entends un devoir d’une heure!!), j’ai parfois l’impression qu’on les conforte dans un univers de « zapping »! Si certains estiment que la réforme a permis « la personnalisation des objectifs de la formation », plus nombreux sont ceux qui pensent qu’elle a surtout servi à supprimer des postes.
Parmi les problèmes apparus ou renforcés par la réforme, on cite les emplois du temps « pas du tout allégés pour les élèves », la déstructuration liée à l’éclatement du groupe classe (les élèves sont mélangés pour les enseignements d’exploration et l’accompagnement personnalisé), « l’hétérogénéité s’accroît » estiment plusieurs enseignants qui craignent le retour de classes de niveau. « Il y a de bonnes idées dans cette réforme », confie un enseignant, « mais l’organisation matérielle (regroupement d’élèves, partage des heures entre professeurs) renforce l’émiettement, la confusion et encourage le désinvestissement des élèves ». La lourdeur des nouveaux programmes , en face d’horaires disciplinaires allégés, est aussi dénoncée. Parmi les jugements positifs, plus rares, on souligne le pas vers l’autonomie des établissements et le fait que la réforme « oblige les enseignants à ne pas rester dans l’évidence des habitudes. L’AP permet de s’interroger sur la notion de soutien : par l’échec comme avant, par projet comme aujourd’hui ».
Pour 59% des enseignants l’évaluation a été rendue plus difficile (contre 37%). « L’AP peut permettre une évaluation plus pertinente des élèves mais la multiplication des enseignements rend difficile surtout pour les lycées technologiques la mise en place d’évaluations par compétence », écrit un enseignant. « La tendance à l’émiettement des disciplines sur des horaires réduits rend le travail d’évaluation plus risqué. Car connaître un élève nécessite un temps de face à face pédagogique qui ne doit pas être trop faible », note un autre. « Les nouveaux dispositifs ont alourdi la semaine de travail des élèves. Ils ont davantage de professeurs en face d’eux et donc doivent répondre à davantage d’exigences scolaires. Ces exigences ne sont pas cohérentes entre elles car les 12 ou 13 professeurs d’une classe de 2nde ne travaillent pas ensemble à rendre l’évaluation des élèves simplifiée et efficace. Il n’a pas été prévu de temps de concertation », pense un troisième. « L’évaluation par compétences liée à un programme « encyclopédique » est une absurdité ».
Pourtant dans les enseignements d’exploration 75% des professeurs estiment qu’ils ont changé leurs méthodes de travail (contre 22%). Ils apprécient les approches bi-disciplinaires en littérature et société. Il soulignent des pratiques « orientées TP plus que cours et TD », voire TPE. Pour certains, « les élèves travaillent bien plus en autonomie, peuvent apprendre les uns des autres, développent davantage une vision critique de leurs travaux et de ceux d’autrui et ne sont pas dans une logique de travailler uniquement pour la note mais dans une logique de projet ». Ils évoquent aussi un recours plus fréquent aux Tice (pour 31%). L’enseignement est donné en barrettes pour 67% des profs. Malgré les instructions, il est évalué par une note chiffrée pour 57% des enseignants , incluse dans la moyenne pour 87%. Le bilan global est positif pour 30% et négatif pour 46%. « L’ensemble des collègues du lycée s’entend pour dire que pour l’instant nous tâtonnons dans nos pratiques, pas un seul groupe ne fonctionne comme son voisin. Des choses positives (pourvoir valoriser des élèves) des choses négatives (l’organisation des salles et du matériel, la motivation de certains élèves..) » affirme un enseignant. « Les bénéfices que l’on pouvait en attendre (pluridisciplinarité, ouverture, autonomisation des élèves) ont été complètement annulés par les conditions de mise en œuvre, elles-mêmes rendues inévitables par la multiplicité des contraintes et les choix impossibles qui en résultent. De plus, une grande partie de ce que je peux ou aurais pu y faire n’est que le report de ce que je n’ai plus le temps de faire en cours « normal » à cause des diminutions d’horaire », précise un autre. « Beaucoup de travail et pas sur que ce soit utile aux élèves », conclue un troisième.
L’accompagnement personnalisé est perçu de façon plus nuancée. Dans ce qui aurait dû être un laboratoire d’idées, 26% seulement des enseignants déclarent avoir changé de pratiques (contre 71%). 47% estiment qu’il ne prépare pas mieux les élèves (contre 31%). Le bilan est négatif pour 49% (contre 25%). Parmi les avis positifs: « on cible un peu plus les faiblesses des élèves », « L’AP permet de travailler davantage à partir des demandes des élèves, de mettre en place de nouvelles pratiques pédagogiques, et établit un espace d’échange privilégié avec la classe. Entre collègues, il installe des habitudes de travail en équipe et oblige à un dialogue plus approfondi sur les pratiques de chacun ou encore les compétences communes exigées par les différentes disciplines »; « utilisation de la pédagogie du détour ». Mais il y aussi des avis négatifs : dénonciation du manque d’implication des élèves; « l’accompagnement n’a de personnalisé que le nom ».
Les professeurs principaux estiment que la réforme a rendu leur tâche plus difficile à 57% (contre 5%) et jugent à 59% la réforme mauvaise. « Tant qu’il n’y aura pas de temps réel de concertation entre enseignants, rien ne changera sur le suivi des élèves », note un professeur. On souligne la multiplication des enseignants , par exemple en langues. « Une conséquence de la réforme est de multiplier le nombre d’intervenant devant rendre compte au prof principal qui doit donc consacré plus de temps pour arriver à voir, échanger avec ces collègues supplémentaires !!!! Et le prof principal ne parvient plus à réunir régulièrement toute une équipe pédagogique ensemble au regard du nombre d’intervenants qui explose : moins d’humains, explosion des boîtes mails, moins de temps ensemble à construire des outils. Plus de travail donc ! »
C’est aux enseignants qu’il revient de conclure. Peut-être avec cet avis doublement intéressant : « En tant que professeur et parent, je constate à quel point les collègues impliqués en seconde ne savent pas où ils vont (tout est à créer dans l’urgence et pour quelles fins?). Les moyens , ne serait-ce que matériels, manquent dans mon lycée quand les classes sont alignées pour décloisonner (salle multimédia, etc.) ». Claude Thélot, un expert bien connu de l’éducation, écrit sur son blog que « la réforme est un art d’application ». Propulsée dans un délai tellement rapide que le premier trimestre s’est passé, dans de nombreux cas, sans manuels, la réforme a voulu injecter à la fois plus d’autonomie dans les établissements et de nouvelles approches pédagogiques comme l’évaluation par compétences et le travail en équipe. Si ces orientations ne manquent pas d’intérêt, elles se sont traduites par une dégradation des conditions de travail (emploi du temps, accès aux TICE etc.) des professeurs et des élèves.
L’enquête souligne aussi en creux le manque d’accompagnement : aucun des contributeurs ne signale de formation ou d’accompagnement pédagogique. On demande aux enseignants de faire du tutorat et de l’accompagnement personnalisé sans formation. Même si les réponses marquent leur investissement, même si on perçoit aussi leur plaisir à travailler en binôme et d’une autre façon (pour les enseignements d’exploration), l’enquête met surtout en évidence le fait que les enseignants ne maîtrisent pas la réforme et se demandent où ils vont. C’est grave pour eux mais c’est encore pire pour les élèves… Et cela doit ouvrir le débat sur cette réforme et son application.
Septembre : La réforme reste à appliquer
La réforme du lycée sur le site ministériel
Les désobéisseurs appellent au boycott des évaluations de CM2
« Nous refusons de faire passer des tests formatés et réducteurs. Nous privilégierons des évaluations qui nous aident à repérer et comprendre les erreurs et lacunes des élèves. » Deux cents enseignants, parmi lesquels Alain Refalo et Bastien Cazals, ont signé un « appel » qui invite les enseignants du primaire à refuser les évaluations nationales.
L’appel reprend les accusations portées contre ce système d’évaluation. « Nous refusons de collaborer à un système qui a l’apparence d’une rigueur scientifique, mais dont l’objectif annoncé est d’instaurer le pilotage du système par les chiffres. Nous faisons confiance aux outils élaborés par les enseignants eux-mêmes dans l’intérêt des élèves. Nous refusons le principe de mise en concurrence des établissements scolaires sur la base des résultats de ces évaluations. Nous continuerons à préférer le travail en équipe, la coopération et la mutualisation entre les établissements ».
Evaluation : Les parents font de la résistance
Primaire : Des maîtres formateurs qui « brassent du vide »
Le Snuipp publie un enquête qui récapitule les observations des maitres formateurs dans le cadre de la nouvelle formation des stagiaires. Selon le Snuipp, « Les missions des MF sont lourdes. Ils ont l’impression d’être au coeur des dysfonctionnements du système. Il en résulte beaucoup de stress et un sentiment de « brasser du vide » ! » La nouvelle organisation dénature la formation. » La tutelle de l’IA a pour conséquence de supprimer le travail avec l’IUFM, alors que pour les MF le travail avec des didacticiens est indispensable pour croiser les regards, enrichir réflexion et pratiques ». Enfin elle relève de grandes inégalités selon les départements.
Violence : Chatel s’engage
« Je suis prêt à améliorer le système pour allier la formation en master à la pratique pédagogique ». Dans un entretien donné à Libération, Luc Chatel et Alain Debarbieux reviennent sur les Etats généraux de la sécurité à l’Ecole. Alain Debarbieux annonce l’ouverture de l’enquête sur la victimation qui avait été annoncée aux Etats généraux. Le ministre promet une formation sur la violence scolaire pour chaque stagiaire d’ici la fin de l’année et s’engage à compléter la formation initiale. La réforme des sanctions dans le secondaire devrait être introduite à la rentrée 2011.
Plessis-Trevise : Les enseignants dorment au collège
Pour obtenir un second poste de CPE, des enseignants du collège A Camus de Plessis Trevise (94) ont occupé leur établissement dans la nuit du 6 au 7 janvier.
Angleterre : Le nouveau gouvernement veut mettre en place un apprentissage junior
Abandonner à 14 ans les études pour s’engager dans l’ apprentissage d’un métier technique c’est ce que prépare le nouveau gouvernement conservateur – libéral. Selon le Guardian, 12 écoles professionnelles devraient accueillir ces jeunes. Selon le Guardian, le gouvernement estime que le pays manquera de techniciens et que 14 ans est un bon âge pour choisir son destin. Ce dispositif s’apparenterait à l’apprentissage junior que G de Robien a tenté en vain de faire appliquer. Luc Chatel vient de publier les décrets qui organisent le DIMA, un autre dispositif de relégation à partir de 15 ans. Les études du Cereq montrent qu’en FRance il n’y a pas de débouchés pour ces jeunes écartés trop tôt du système éducatif.
Orientation Post bac : La région Ile-de-France met des moyens
Alors que les lycéens sont engagés dans la procédure APB (post bac), la Région Ile-de-France « est aux cotés de ses 475 000 lycéens » déclarent JP Huchon , président du conseil régional, et H Zoughebi, vice-présidente en charge des lycées. La région a multiplié les outils pour aider à l’orientation. D’abord avec le site Les métiers.net qui propose près de 450 vidéos sur les métiers et un service de réponse en ligne personnalisée ainsi que des quiz. La région est partenaire du Salon Admission Post-bac qui vient de clore Porte de Versailles. Elle organisera en février le premier Salon des métiers et accueillera les finales nationales des Olympiades des métiers. Enfin le Conseil régional annonce l’intégration dans Lilie, l’ENT régional, du Passeport orientation formation développé par l’ONISEP.
Découvrez APB
Alors que les lycéens de terminale remplissent leurs dossiers d’orientation, le Café rappelle son Guide de l’orientation post bac.
L’orientation post-bac est tout sauf transparente. Malgré la mise en place de « l’orientation active », malgré l’ouverture de nouveaux services, comme Mon orientation en ligne de l’Onisep, malgré les efforts des collectivités locales pour diffuser de l’information sur les métiers et les voies de formation, les lycéens sont encore souvent sous informés et peu sollicités sur leur devenir. La coupure entre le lycée et le supérieur reste profonde. L’orientation est encore trop souvent considérée comme une compétence familiale ou un exercice de pouvoir et non comme un savoir à construire. Mais, même là où le nécessaire est fait, la procédure elle-même réserve bien des surprises et nous sommes particulièrement fiers de pouvoir en démonter les mécanismes pour les lecteurs de ce Guide.
Le Guide du Café ne va pas combler tous les fossés. Mais il permet de saisir le fonctionnement de la procédure et de trouver des outils et des ressources pour faciliter son orientation.
Le Guide de l’orientation post bac
Salon de l’apprentissage et de l’alternance
Du 14 au 16 janvier, à Paris, le Salon de l’apprentissage et de l’alternance présente l’offre d’apprentissage régionale et nationale. La plupart des CFA franciliens présenteront leurs formations. Les chambres de commerce, les établissements préparant de BTS en alternance , des écoles d’ingénieurs seront là également.
La classe
Mercredi 12 Janvier : Imaginons le collège de demain
Quels contenus d’enseignement, quelles modalités d’évaluation, quel avenir pour le collège ? En partenariat avec le Café pédagogique, le Se-Unsa organise le 12 janvier à Paris un colloque qui veut aussi « conjuguer les approches politiques, syndicales et professionnelles pour cerner les spécificités du métier d’enseignant en collège ».
Ce colloque est particulièrement bienvenu alors que se succèdent les rapports sur le collège, qui souvent demandent à définir une « école du socle » associant primaire et collège, et que l’UMP demande , dans son programme pour 2012, la suppression du collège unique.
Le 12 janvier, des intervenants éclaireront ces questions. Citons par exemple Roger-François Gauthier, Pierre-Jean Marty (Clisthène), Claude Lelièvre ou encore Jean-Louis Auduc. Un blog alimente dès maintenant la réflexion pour ce colloque. Vous pouvez y témoigner.
Vous aussi, devenez établissement partenaire du Café pédagogique !
Le Café propose aux établissements de devenir partenaires du Café. Directeurs, chefs d’établissement, en devenant partenaire vous bénéficiez d’une lettre d’information exclusive et de la mise en valeur de vos événements. Documentalistes vous recevrez de nouveaux services pour votre CDI. Découvrez notre nouvelle offre strictement réservée aux établissements d’enseignement.
La recherche
La pédagogie universitaire à l’heure du numérique
Dans le cadre des premières Journées scientifiques-Pédagogie Universitaire Numérique, organisées à l’INRP-ENS en collaboration avec la Mission du numérique pour l’enseignement supérieur, plusieurs spécialistes se sont exprimés. L’intervention de Brigitte Albéro, de l’université Rennes 2, a été une des plus décapantes.
Comment, dans un colloque de spécialistes, ne pas céder aux sirènes technophiles et oser aborder les problèmes de fond, au-delà des « nouveautés techniques » ? Brigitte Albéro (CREAD, Rennes 2) a conscience qu’elle risque de « casser l’ambiance » lorsqu’elle regarde les « résultats effectifs » dans l’évolution de la pratique des TICE dans l’enseignement supérieur depuis vingt ans. « La pédagogie, dans le supérieur, ça ne va vraiment pas de soi. Certes, des innovateurs héroïques défrichent, mais que deviennent leurs chemins ? ». Son travail vise à se donne les moyens d’analyser ce qui lui paraît un « éternel recommencement ».
Les disciplines
La chimie est un jeu
« La chimie c’est la matière, sa maîtrise, ses transformations. Elle fait partie de notre univers quotidien : notre maison, notre cuisine, notre voiture ». Le pari d’Alexandra Bender et de Catherine Rabbe, deux chercheurs du CEA, c’est de rendre la chimie sympathique. Et pour cela elles nous proposent un petit livre, chez Librio, qui réunit 80 jeux, questions et expériences propres à redécouvrir la chimie. Pourquoi la glace flotte-elle sur l’eau ? A quelle molécule doit-on son bronzage ? Comment l gel coiffant fixe-t-il les cheveux ? Il y en a pour tous les goûts !
Alexandra Bender et Catherine Rabbe, La chimie est un jeu, Librio, 2011.
Repères chiffres clés du climat
Cet ouvrage du Commissariat général au développement durable et du CDC Climat recherche, regroupe des données récentes , présentées de façon accessible au grand public, sur l’homme et l’effet d e serre en France et dans le monde. La hausse du stock de GES dans l’atmosphère, le réchauffement climatique, les émissions de CO2 sont présentés à partir de donnée sprécises , nationales et mondiales.
L’Apceg reçue au ministère
L’association, qui regroupe les professeurs d’économie gestion, sera reçue au ministère de l’éducation nationale le 14 janvier. L’entretien portera sur la réforme de la filière STG. L’Apceg fera remonter les résultats de son enquête nationale (attention clôture le 9 janvier).
le Cafe
Les anciens Expresso ?
Les archives complètes de L’Expresso
L’Expresso directement sur votre site !
Vous nous l’avez demandé par téléphone, par courriel, par fax : comment afficher sur mon site personnel les informations quotidiennes de L’Expresso ? Le webmestre du Café vous propose deux solutions simples qui nécessitent juste le copier-coller de quelques lignes.
Vous pouvez ainsi faire bénéficier les visiteurs de votre site d’une information quotidienne et leur permettre d’être les premiers informés dans leur établissement.
RSS : Le retour
Le changement de plate-forme avait mis à mal les fils RSS du Café. Ils sont maintenant pleinement rétablis. Vous pouvez vous abonner aux flux simplement en cliquant sur l’icône RSS en bas de page. Et cela pour chaque rubrique du Café.
Participer au Café ?
Il y a bien des façons d’aider le Café : lui manifester son soutien, lui apporter son obole, lui passer des informations. Il y a aussi écrire dans le Café. Si vous vous retrouvez dans les orientations du Café, si vous souhaitez participer à une aventure unique de mutualisation, contactez-nous !
Le Café en chiffres
Le Café pédagogique compte plus de 150 000 abonnés à ses différentes éditions. Au mois de mai 2007, nous avons reçu 611 728 visiteurs qui ont généré plus de 28 millions de hits.
Le Café à la carte
Si vous découvrez Le Café Pédagogique, sachez que vous pouvez recevoir chez vous, dès parution et gratuitement, « L’Expresso », le flash quotidien d’actualité pédagogique et toutes les éditions du Café pédagogique.