En octobre et en novembre, deux outrages à l’art romain antique font grand bruit.
Pompéi, En 2010, on aurait pu prévoir…
Vous n’aurez certainement pas loupé l’information car de nombreux media s’en sont ému : début novembre, ce qui fut la caserne des gladiateurs à Pompéi s’est misérablement effondré, la faute à des restaurations mal faites, mal pensées et jamais repensées depuis, aux visites de touristes mal encadrées. Pire, c’est peut-être le début d’une suite de catastrophes prévues et prévisibles.
Le béton armé que l’on a utilisé un peu partout s’effrite, laissant à nu des structures en fer, qui se désagrègent sous les pluies diluviennes sans que personne ne s’en soucie, et surtout sans les moyens pour y remédier.
Comme le souligne la plupart des articles qui évoquent l’affaire, Pompéi qui s’effondre, c’est un peu le symbole d’une Italie en état de catastrophe culturelle et en pleine crise identitaire. Quelques jours plus tard, la Stampa titrait “Pompéi ) l’effondrement de la honte” et les employés d’une centaine de musées italiens étaient en grève pour protester contre les couples budgétaires qui menacent la préservation du patrimoine, refletant l’opinion nationale et internatione. La balle est donc dans le camp d’hommes politiques…
Une bonne nouvelle cependant : la maison des Vestale, sur le forum romain, est ouverte au public après vingt-six ans de fermeture, de même que le temps de Vénus.
http://monjtquotidien.com/video.4449.un-morceau-d-h[…]
Berlusconi restaure l’art à sa façon, en dépit des règles!
Silvio Berlusconi, lassé de croiser au Palais Chigi, siège du gouvernement italien, une statue de Mars privée de pénis et une autre de Vénus sans bras, leur a restitué leurs membres, en contravention de règles de restauration très strictes, a indiqué le journal La Repubblica. L’opération aurait coûté quelques 70 000 euros, ce qui en période de coupes budgétaires pour la culture, a quoi étonner.
Déjà, le transfert de l’oeuvre du Musée romain des Thermes de Dioclétien dans le palais où travaille Berlusconi avait créé quelques remous, car il privait ainsi le public de la vue de cette oeuvre, même si l’accord de prêt prévoit son retour au musée à la fin de la législature (2013).
http://www.leparisien.fr/international/avec-berlusco[…]