Par François Jarraud
Signé par une vingtaine de personnalités dans la foulée de la 3ème Journée du refus de l’échec scolaire, un appel demande la suppression des notes à l’école élémentaire.
« L’obsession du classement crée, dès l’école élémentaire, une très forte pression scolaire et stigmatise des élèves qu’il enferme progressivement dans une spirale d’échec. Démotivantes, les mauvaises notes sont vécues comme une sanction et n’apportent en rien les clés d’une possible progression », écrit l’appel. « Alors que la confiance en soi est indispensable à la réussite scolaire, les conséquences de ce système sur les élèves en difficulté sont désastreuses : fissuration de l’estime de soi, absence de valorisation de leurs compétences, détérioration des relations familiales et, à terme, souffrance scolaire. La pression scolaire précoce ne fait que nuire à l’efficacité de notre système éducatif ».
Les signataires, parmi lesquels on retrouve Michel Rocard, Richard Descoings, François Dubet, Boris Cyrulnik, Axel Kahn, Marcel Rufo, Eric Debarbieux, rappellent qu’en Finlande « les élèves sont évalués pour la première fois à 9 ans de façon non chiffrée et commencent à être notés seulement à partir de 11 ans ». Ils demandent » à supprimer la notation à l’école élémentaire, qui doit devenir l’école de la coopération et non de la compétition ».
L’appel et la pétition
http://www.suppressiondesnoteselementaire.org/
La Journée du refus de l’échec scolaire
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2010/09[…]
Le Snuipp, Chatel et les notes au primaire
Nécessaire mais pas suffisant. Le Snuipp appelle à élargir le débat sur l’école et ne veut pas se focaliser sur les notes. Chatel repousse la proposition de l’Afev.
« La notation n’est en fait que la face visible de notre système éducatif, construit sur le classement et la compétition, et qui reproduit les inégalités sociales », écrit le Snuipp dans un communiqué. Si le syndicat reconnaît que « la confiance en soi est déterminante pour apprendre et réussir, et elle est vite mise à mal par les échecs récurrents en classe », pour lui » la culture de la note… ne peut être seule mise en cause et de nombreux autres leviers doivent être actionnés ». Le Snuipp mentionne les évaluations, la formation professionnelle initiale et continue des enseignants, le décrochage scolaire. Sur tous ces points il invite le ministre au débat, ce qui est aussi une façon de sortir de la demande de l’Afev.
Quant à Luc Chatel, selon l’AFP, il réfute l’analyse de l’Afev. « Il ne faut pas voir la note comme l’échec, comme le rejet, comme la sanction », dit-il. « C’est aussi… un projet de progression ».
Le Snuipp
http://www.snuipp.fr/Depasser-les-notes-pour
Luc Chatel
http://fr.news.yahoo.com/3/20101118/tfr-education-notes-p[…]
Sur le site du Café
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