Par François Jarraud
Réunir 1500 enseignants durant trois jours, quel événement ! C’est ce qu’a réussi le Snep, le syndicat FSU des profs d’EPS, avec les Epsiliades, du 12 au 14 novembre, à Paris.
« Tout simplement, je suis un peu plus fière de mon métier » entame une enseignante Montpelliéraine. « Nous sommes des militants du quotidien, devant nos classes. En tant que professeur d’EPS, nous avons toujours à prouver, aux yeux de nos collègues comme aux yeux de l’opinion, que nous avons notre place dans la communauté éducative ». Et trois jours comme ça, ça ragaillardit et ça met du carburant dans le moteur. Son jeune collègue poursuit : « Nous sommes le nez dans le guidon, ces Epsiliades nous permettent de lever un peu les yeux. ». Et puis il y a le plaisir d’avoir croisé Villepreux (entraineur de rugby), Onesta (de hand) ou Barras, le récent vainqueur du championnat d’Europe de décathlon, de ceux qui aident à se battre contre le sport-business et le culte des héros.
La compétition mise en question… En ouverture des Epsiliades, une table ronde réunissait des sportifs de haut niveau, Stéphane Diagana et Romain Barras, et des formateurs STAPS, Maxime Travert et Philippe Liotard. Au centre du débat : la compétition. Si les sportifs parlent volontiers de la compétition contre soi-même, écoutons l’exposé peu banal de Philippe Liotard. Si pour lui l’organisation du sport produit plus d’exclusion que de performance, il invite à s’inspirer de l’exemple des Gay Games, qui repose sur l’idée opposée : privilégier l’inclusion. Décidément, les Epsiliades n’ont pas fini de nous surprendre.
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