Par Adeline Buisson
Coup de cœur : Pourquoi lire ?
La question est aux lèvres de nombreuses personnalités actuellement. Pourquoi lire ? Charles Dantzig y consacre un livre entier, tout à fait passionnant. D’autres y consacrent un bref article.
Réponse de Frédéric Beigbeder au livre de Charles Dantzig, pour le journal L’Express :
« Je lis parce que c’est la seule activité au monde qui permette d’être à la fois seul et accompagné. Je lis pour déménager dans la tête de Montaigne. Je lis pour que Flaubert me parle de la mélancolie des paquebots. Je lis comme Gide écrit Paludes : pour que d’autres m’expliquent pourquoi je lis. Voilà : je lis pour que Montaigne, Flaubert et Gide m’apprennent qui je suis. Je lis parce que c’est une chance d’avoir des interlocuteurs aussi âgés : Montaigne 477 ans, Flaubert 189 ans, Gide 141 ans. (…). Je lis parce que Mathieu Terence, comme Charles Dantzig, comme Sartre avec Les mots, a lui aussi ressenti le besoin de bâtir son panthéon de lecteur, parce que des mecs de trente ou quarante ans continuent de croire que lire mérite le détour en 2010, et que ce choix bizarre est un choix de résistant. (…) Je lis sans raison. Je lis pour lire. »
Et nous, pourquoi lisons-nous ? Voilà une réflexion qui pourrait être intéressante à mener avec les élèves.
Le livre de Charles Dantzig peut être lu par extraits à ses élèves, à petites doses, comme une pause poétique, une envolée lyrique. Quelques grammes de finesse dans un monde de pédagogie, de socle commun, d’évaluation. Ou comment laisser la place au souffle lyrique qui nous a mené sur le chemin de l’enseignement des Lettres… Je vais m’y essayer la semaine prochaine, c’est promis.
Références
Lire un extrait de l’ouvrage de Charles Dantzig :
http://www.lexpress.fr/culture/livre/extrait-de-pourquoi-lire-p[…]
La réponse de Frédéric Beigbeder :
http://www.lexpress.fr/culture/livre/pourquoi-lire-la-reponse[…]
Paris et histoire
Son livre est un best-seller époustouflant. Edité l’année dernière, le Métronome de Lorant Deutsch n’en finit plus de faire parler de lui. Invité de la Grande Librairie de France5 aux côtés des grand auteurs français, le jeune comédien signe un chef d’œuvre qui entraîne derrière lui des passionnés de la ville de Paris. 21 chapitres pour 21 statinos de métro. Pas de lourde érudition, mais une passion dévorante pour les petites anecdotes. 17 années de calepins noircis ont été mises en forme.
Un blog remarquable a également vu le jour, pour accompagner officieusement le livre en dépeignant historiquement certains tableaux. On dénombre 21 tableaux correspondant aux 21 chapitres de l’œuvre. De nombreuses vidéos éclaire les aspects historiques de la ville et sauraient intéresser les élèves. C’est le cas, notamment, des vidéos sur la Belle Epoque (émissin C’est pas sorcier), ou encore le reportage sur Marie de Bourgogne, la reine étranglée.
Métronome, Lorant Deutsch, éd. Michel Lafon
Découvrir l’auteur dans l’interview donnée à Olivier Bailly le 5 décembre 2009 :
http://www.profencampagne.com/article-entretien-avec-lorant-deu[…]
http://www.profencampagne.com/ext/http://bibliobs.nouvelobs.com/[…]
Ressources : le blog d’accompagnement
http://lesparisdelorantdeutsch.blogspot.com
Prix de Flore : qu’y gagne-t-on ?
Cinq romans sont en lice, cette année, pour le Prix de Flore (4 novembre 2010):
« La fille de son père », A. Berest (Seuil)
« Naissance d’un pont », M. de Kerangal (Verticales)
« Les Assoiffées », B. Quiriny (Seuil)
« A la folle jeunesse », A. Scott (Stock)
« Le jour du roi », A. Taïa (Seuil)
Derrière les interminables discussions commerciales qui accompagnent les prix littéraires, se cache une question essentielle. Que gagne-t-on à être primé ?
Après quelques recherches, voici ce que j’apprends pour le prix de Flore :
6150 euros
Une accolade du président du jury, Frédéric Beigbeder
Un bon d’un pour un verre quotidien de Pouilly fumé à la terrasse du café de Flore
On écrit pour la gloire !