FLASH SPECIAL 3 SEPTEMBRE 12H
Fillon arbitre en faveur de l’enseignement agricole
LE FAIT DU JOUR
Primaire : Participez à La Malle aux écritures !
ÉDITORIAL
L’Ecole et le nécessaire sursaut républicain
LE SYSTEME
Supprimer la formation des enseignants pour détruire l’école ? l Que deviennent les IUFM ? l Rased : L’érosion continue l Le Snuipp demande des moyens pour le primaire l Moratoire des suppressions de postes dans l’enseignement agricole l Quels objectifs pour l’expérimentation « Cours le matin, sport l’après-midi » ? l Affaire de Nancy : Chatel désavoue l’inspection générale l Relèvement des indemnités l Postes à l’étranger dans la MLF et l’AEFEl.
L’ÉLÈVE
Les métiers de la banque et des assurances l Le coût de la rentrée 2010.
LA CLASSE
La rentrée en Ile-de-France
LA RECHERCHE
Les difficultés en lecture des jeunes Français persistent l La baisse des sorties sans qualification est-elle réelle ? l Inégalités scolaires…
CITOYENNETE
Le Parlement des enfants 2010-2011
LES DISCIPLINES
Développement du sport scolaire l Français : Ressources pour la première professionnelle l Un jeu sérieux sur les catastrophes l Langues en BEP ! Capacités expérimentales en Nouvelle-Calédonie.
flash spécial 3 Septembre 12h
Fillon arbitre en faveur de l’enseignement agricole
A l’occasion de la présentation de la nouvelle posture de l’enseignement agricole le 3 septembre, (une question qui sera traitée dans notre édition du 6 septembre), en réponse à une question du Café pédagogique, Nicolas Trift, conseiller technique enseignement, recherche, emploi et relations sociales du ministère de l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche, a annoncé que François Fillon avait décidé le maintien du budget de l’enseignement agricole dans la mission « éducation ».
Ce point technique a une grande importance pour l’avenir de l’enseignement agricole. Il était question de le passer dans la mission « agriculture », ce qui aurait entraîné des coupes sombres dans son budget, celui-ci entrant en concurrence avec les autres missions du ministère de l’agriculture. En le maintenant dans la mission éducation, le gouvernement le renforce. On apprenait d’ailleurs le 2 septembre, que Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture, annonçait un moratoire pour 2010 pour les suppressions de postes dans l’enseignement agricole public. Cette information nous a été confirmée le 3 septembre.
Depuis plusieurs années, le budget de l’enseignement agricole fait l’objet d’une passe d’armes entre le gouvernement et les parlementaires. Sous leur pression, le gouvernement a été amené à relever le budget ce qui se fait aux dépens de l’éducation nationale. Ainsi le 3 décembre 2008, Xavier Darcos avait perdu 43 millions au terme d’un débat houleux au Sénat. L’arbitrage qui vient d’être rendu met un terme à ce conflit latent. Cette faveur faite au ministère de l’agriculture ne fait probablement pas plaisir à l’Education nationale qui voit son budget menacé et s’éloigner une source potentielle de financement. Autrement dit c’est aussi une question politique.
Paroles de jeunes, la rentrée de l’enseignement agricole
Sur la crise de l’enseignement agricole
Le fait du jour
Primaire : Participez à La Malle aux écritures !
La malle aux écritures, tel est le thème du concours annuel proposé aux écoles. Les classes peuvent s’inscrire jusqu’au 30 novembre 2010. Le concours est organisé par le SNUipp, la BnF, la Ligue de l’Enseignement, le Café Pédagogique, les éditions l’Ecole des loisirs, ainsi que le Réseau des Villes Éducatrices, la ville de Lyon et la ville de Paris.
Concevoir une malle aux écritures… C’est l’objet du concours qui est proposé cette année aux enseignants des écoles, des SEGPA et des établissements spécialisés. Chaque classe est invitée à réaliser sa malle, sa boite ou son coffre. Se concentrer sur les idéogrammes de la Chine ancienne, présenter la diversité des techniques et des outils d’écriture, utilisés par une ou plusieurs civilisations à travers l’Histoire, tout est possible !
Les classes peuvent s’inscrire au concours jusqu’au 30 novembre 2010. Tous les détails du règlement intérieur sont en ligne. En tout état de cause, il faudra faire parvenir sa malle aux écritures au SNUipp, avant le vendredi 18 mars 2011.
Par ailleurs, la BnF met dores et déjà à la disposition des enseignants de nombreuses ressources pédagogiques sur son site. Elles seront étoffées au fil des prochaines semaines.
L’abécédaire d’Arthur, le concours 2009
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L’Ecole et le nécessaire sursaut républicain
La centaine de manifestations organisées dans toute la France le 4 septembre, 140ème anniversaire de la République, est bien un sursaut républicain qui va au-delà du clivage politicien. Ce mouvement concerne directement l’Ecole.
Les propos estivaux du président de la République sur l’immigration, les retraits de nationalité et les Roms; les expulsions souvent illégales qui ont suivi et les propos extrêmes de plusieurs ministres, ceux ensuite du député UMP Ciotti demandant des sanctions contre les parents des délinquants, tout cela a créé dans le pays une atmosphère dégradante et menaçante qui pèse sur la rentrée. Cette crise a pris une dimension internationale. Le Conseil de l’Europe puis les Nations Unies ont interpellé le gouvernement français. Le 4 septembre, en même temps que les manifestations françaises, des rassemblements auront lieu à Bruxelles, Rome, Vienne, Londres, Barcelone, dans plusieurs villes de Roumanie devant les ambassades et consulats français pour protester contre la politique française stigmatisant l’immigration et particulièrement les Roms.
Cette politique affecte particulièrement l’Ecole. Pour des raisons éthiques évidentes : on ne peut pas enseigner et assumer des préjugés racistes. Notre métier repose sur une conception de l’Homme éducable qui refuse l’idée de l’indignité de certains êtres humains. Cela est évident. Mais elle perturbe déjà aussi le fonctionnement de l’Ecole. Elle intervient dans le climat scolaire de certains établissements. Jean-Paul Huchon a fait part au Café de ses craintes de voir des tensions monter dans les établissements du fait de la paupérisation et des propos xénophobes. Elle décourage les jeunes issus de l’immigration et renforce les stéréotypes dans lesquels les jeunes peuvent s’enfermer. Elle creuse un peu plus le fossé entre les enseignants et l’Etat. Après tout c’est au nom de la défense des droits de l’Homme et particulièrement des minorités que l’ONU a condamné Base élèves. Si ces fichiers ont été conçus dans un esprit gestionnaire, les propos récents donnent raison à ceux qui y voient un risque pour les élèves. Si l’Etat doit devenir xénophobe ou raciste, alors oui, il faudra bien intervenir sur son fonctionnement.
Mais cette politique résonne aussi désagréablement avec d’autres réformes gouvernementales qui mettent à nu des problèmes de l’Ecole. Ainsi l’assouplissement de la carte scolaire renforce la ghettoïsation des établissements et les discriminations. La xénophobie ambiante vient aussi heurter de plein fouet l’Ecole parce qu’elle-même connaît la ségrégation. Si l’OCDE peut démontrer que les élèves immigrés ne « font pas obligatoirement baisser le niveau », elle met en évidence qu’en France les résultats scolaires ne sont pas les mêmes entre élèves autochtones et issus de l’immigration, même sur deux générations ! L’école française n’échappe pas non plus aux préjugés sur les gens du voyage et on sait que leur scolarisation est très imparfaite. Les choix éducatifs du gouvernement , ceux d’une école de la transmission, rendent plus difficile la démocratisation de l’Ecole et cela aussi aggrave le clivage ethnique. Dans cet Expresso, Pierre Frackowiak fait par exemple le lien entre la nouvelle formation des enseignants et l’avenir de l’école. Reconnaissons que sur les principes Luc Chatel a jusque là été irréprochable. Lors de l’entretien accordé au Café le 31 août, il a rappelé « le principe républicain intangible qui est que l’Ecole accueille tous les enfants quelle que soit la situation de leurs parents ». Tout récemment encore il est intervenu dans l’affaire de Nancy pour couper court à d’éventuels dérapages antisémites. Mais si les principes sont réaffirmés, la gestion de l’Ecole , sous la pression élyséenne, ne va pas dans le même sens.
Pour toutes ces raisons, les manifestations du 4 septembre prennent une dimension importante pour l’Ecole, peut-être même une dimension historique. Il y a des rendez-vous qu’il ne faut pas manquer. Le 4 septembre en est un.
Les rendez vous des manifestations
Supprimer la formation des enseignants pour détruire l’école ?
« Notre système éducatif va malheureusement au devant de terribles difficultés » affirme Pierre Frackowiak. Ancien inspecteur, spécialiste du système éducatif, il dénonce dans la suppression de la formation professionnelle des enseignants une tentative de rompre avec l’école républicaine. Il appelle à un projet éducatif cohérent, complet, pour les 20 ou 30 ans qui viennent.
Lisez la tribune de P Frackowiak
Que deviennent les IUFM ?
Directeur-adjoint du plus gros IUFM, celui de Créteil, Jean-Louis Auduc expose sur le blog de Luc Cédelle le devenir des IUFM depuis la mise en place de la réforme de la formation des enseignants. Il dénonce l’explosion des cadres de préparation et l’effondrement du nombre des candidats.
« Nous assistons à l’heure actuelle à un démantèlement des IUFM, une « vente par appartements » en quelque sorte », explique Jean-Louis Auduc. « Dans l’académie de Créteil, les masters préparant les concours des CAPES ont été élaborés par les départements (UFR) des universités. Les structures de l’IUFM n’ont même pas pu émettre d’avis sur ces masters. Quand à la formation des stagiaires (les lauréats des concours d’enseignement lors de leur première année en poste), elle est entièrement pilotée par la Cellule académique de formation (CAF) du Rectorat. » Dans le premier degré la formation est pilotée par les inspections académiques, ce qui fait qu’elle diffère d’un département à l’autre.
Cette situation fait fuir les candidats, « faute d’un parcours clair ». « Cette faiblesse pendant l’année 2010-2011du nombre d’étudiants en préparation au concours, notamment du premier degré, risque d’être payée très lourdement en terme d’emplois et de moyens pour les années à venir. »
Rased : L’érosion continue
Le collectif Rased, qui regroupe syndicats (Cgt Educ’Action, Se-Unsa, Sgen-Cfdt, Snuipp-FSU) et associations professionnelles (Afpen, Agsas, Fname, Fnaren), lance une campagne d’actions pour « remettre sur le devant de la scène éducative les besoins en personnels spécialisés (enseignants spécialisés et psychologues scolaires) et les moyens nécessaires pour prévenir et remédier aux difficultés scolaires ».
Le collectif dénonce l’effondrement des candidats aux certificats spécialisés. « Le manque de lisibilité sur l’avenir des RASED conjugué aux conditions d’exercice qui ne cessent de se dégrader (zones d’intervention étendues, missions restreintes, frais de déplacement non remboursés) dissuadent par ailleurs les collègues d’occuper ces fonctions ». Il demande » un nombre de départs en stage CAPA-SH et DEPS équivalent au nombre de départs à la retraite et aux postes vacants ». Il annonce une campagne auprès du ministre et des élus sur l’avenir des Rased.
Selon l’AFP, à Vaulx-en-Velin, 8 écoles étaient en grève le 2 septembre pour protester contre la suppression de 3 postes de Rased.
Le Snuipp demande des moyens pour le primaire
Si l’éducation toute entière manque de moyens, pour le Snuipp, « sous dotée, l’école primaire française n’est pas traitée comme elle le mérite. La Cour des comptes a estimé que le budget français consacré à l’école primaire est 15 % inférieur à celui des pays comparables. Le budget 2011 prévoit que l’école devra encore se serrer la ceinture quitte à laisser de nombreux enfants au bord du chemin ».
Moratoire des suppressions de postes dans l’enseignement agricole
Selon l’AFP, Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture, a annoncé un moratoire pour les suppressions de postes dans l’enseignement agricole public. Il a également annoncé une augmentation salariale pour un millier de débutants. Il répond ainsi aux revendications des syndicats qui estimaient que l’enseignement agricole a rendu plus d’un emploi sur deux départs en retraite.
Quels objectifs pour l’expérimentation « Cours le matin, sport l’après-midi » ?
Le B.O. du 2 septembre publie une note qui définit l’appel d ‘offre des établissements de l’expérimentation. Elle pose la question de sa finalité.
Selon la note de service, » cet appel d’offre vise à encourager l’expérimentation de nouveaux aménagements du temps scolaire, en privilégiant la pratique d’activités sportives l’après-midi… Nombre de familles, d’enfants et d’adolescents sont demandeurs d’une offre plus large d’activités physiques et sportives à l’École. Une meilleure prise en compte de la pratique sportive dans les rythmes scolaires peut permettre aux élèves de mieux vivre leur scolarité, d’accroître leur motivation et leur épanouissement et contribuer ainsi à leur réussite scolaire. Elle permet d’améliorer le climat des établissements et d’endiguer les phénomènes de violence à l’école ». On trouve ainsi mêlées des attentes bien différentes, à la limite parfois du sérieux. Ainsi le sport est appelé à fonder l’ordre scolaire , le sport étant considéré comme épuisant les agressivités.
Les conditions de l’expérimentation restent ouvertes. La note précise que les établissements doivent être volontaires mais impose un chiffre de 3 établissements par académie. L’expérimentation nécessite la collaboration des collectivités locales et des clubs existants, le sprofs d’EPS restant « concepteurs et responsables de l’organisation ». Cet appel d’offre vise à encourager l’expérimentation de nouveaux aménagements du temps scolaire, en privilégiant la pratique d’activités sportives l’après-midi. Ces organisations nouvelles pourront optimiser et compléter harmonieusement des dispositifs existants (volet sportif de l’accompagnement éducatif, sections sportives scolaires, options facultatives d’EPS, enseignements d’exploration au lycée).
Affaire de Nancy : Chatel désavoue l’inspection générale
Que se passe-t-il à Nancy ? Fait rarissime, Luc CHatel a désavoué en termes sévères le rapport de l’inspection générale qui fonde la suspension d’une enseignante d’histoire-géographie. Il donne ainsi du poids à l’accusation d’antisémitisme lancée par l’avocate de l’enseignante.
Le désaveu. « Luc Chatel a trouvé particulièrement inappropriés certains passages du pré-rapport de l’IGEN, qui relèvent d’une maladresse inacceptable et qui ont pu prêter à des interprétations erronées », souligne un communiqué ministériel du 2 septembre. « Il s’en est entretenu avec le doyen de l’IGEN et lui a demandé d’être particulièrement vigilant à l’avenir, conformément à la tradition d’objectivité, de laïcité et de respect qui est celle de l’inspection générale de l’Éducation nationale ».
Le rapport reprochait à l’enseignante, Catherine Perderzoli, professeur d’histoire-géographie, l’utilisation du mot « Shoah » au lieu de celui de « génocide », le temps consacré à l’enseignement de la Shoah, et « un manquement aux obligations de réserve, de neutralité et de laïcité ». Il parle de « l’instrumentalisation des élèves » et carrément des « lavages de cerveaux ». Tout cela étant mis en relation avec le fait que l’enseignante est de confession juive. Celle-ci a porté plainte pour « abus de pouvoir ». Son avocate explique que ces reproches n’auraient pas été faits s’il s’était agi d’une enseignante chrétienne.
Délit d’insoumission ? En demandant que le rapport traite aussi « de la situation de l’établissement », le communiqué lève le voile sur ce qui est derrière ce zèle très maladroit de l’Inspection. Des manifestations dans le lycée dont on fait porter la responsabilité à l’enseignante. Le caractère sans doute affirmé de celle-ci qui est certainement une femme de conviction. Le rapport parle d’une « ambiance difficile à vivre » et de mauvaises relations entre l’enseignante et son proviseur.
Un goût désagréable. Luc Chatel « rappelle que cette suspension, qui n’est pas une sanction, ne préjuge pas des suites qui seront données aux conclusions du rapport final de l’IGEN. Le ministre a demandé que ce rapport soit remis dans les dix jours ». Mais on voit mal comment après un tel désaveu il pourrait mener à une sanction. D’autant que l’enseignement de la Shoah est difficile et que l’enseignante en question y excelle. Elle a mené des projets pédagogiques de grande portée et obtenu le soutien des autorités politiques locales impliquées avec elle dans ces projets.
L’esprit du temps. De cette affaire il restera un goût désagréable. Celui d’avoir voulu avant tout affirmer l’autorité administrative, et ça c’est bien dans l’esprit du temps. Celui aussi d’avoir voulu remettre à sa place une enseignante remuante et pour cela d’avoir utilisé sa qualité de juive. Et ça aussi ce n’est pas sans rapport avec l’esprit du temps.
Relèvement des indemnités
Le B.O. du 2 septembre publie la liste des indemnités réévaluées du fait de la hausse du point d’indice au 1er juillet. Il s’agit par exemple de l’Iso (part fixe et modulable), de l’ISS ZEP, des indemnités de direction. Une autre note concerne les heures supplémentaires effectuées dans le primaire pour les études surveillées, les surveillances etc.
Postes à l’étranger dans la MLF et l’AEFE
Le B.O. du 2 septembre publie trois textes relatifs aux candidatures à des postes d’enseignant ou de direction dans les établissements de la Mission laïque française ou de l’AEFE à l’étranger. Pour les postes de la MLF, les candidatures doivent parvenir du 13 septembre au 22 décembre. Pour ceux de l’AEFE, le délai est plus court : du 2 au 27 septembre.
Les métiers de la banque et des assurances
On recrute dans la banque et l’assurance. Chaque année, l’assurance recrute quelque 8 000 diplômés, la banque, plus de 14 000. Soucieuses de diversifier les profils et de bien intégrer leurs recrues, elles misent sur l’alternance qui s’avère un bon tremplin.
Ce numéro de « Parcours » présente les métiers : chargés de clientèle, conseillers patrimoine, téléconseillers… les commerciaux sont en première ligne. Des places sont à prendre également pour les gestionnaires de contrats d’assurance ou les experts en gestion des risques. D’autres profils sont recherchés comme les spécialistes du marketing, les juristes, les contrôleurs de gestion. Les formations sont ensuite passées au crible.
Le coût de la rentrée 2010
La Confédération syndicale des familles donne à voir le coût réel de la rentrée et l’estime à + 1,1%. Un taux moyen qui cache les difficultés de certaines familles confrontées à la hausse de la rentrée et au blocage des aides financières et à la montée de la précarité.
La CSF donne des exemples précis de coût de la rentrée. En CP elle se monterait à 113 €, soit 2 € de plus qu’en 2009, en seconde à 577 €, 16 de plus qu’en 2009. Pour des familles au SMIC, la rentrée peut représenter de 30 à 141 % du budget du mois. D’autant que la rentrée coûte particulièrement cher dans l’enseignement professionnel, plus proche de smilieux populaires : 5 130 € en bac pro hôtellerie, 4 465 € en 2de pro charpentier, 2 252 € en bac pro service en milieu rural. En seconde, le renouvellement des manuels scolaires, du fait de la précipitation de la réforme, va reposer partiellement sur les familles.
« Ce n’est pas la liste des « essentiels », opération renouvelée cette année par certaines enseignes de la grande distribution sous l’égide du ministère de l’Education Nationale qui va beaucoup changer la donne. Si l’on a pu constater que les prix liés à ce « label » étaient globalement identiques à ceux de 2009 encore faut-il pouvoir les trouver : dès la mi-août, certains articles n’étaient plus en rayon », note la CSF.
La CSF demande une TVA spéciale pour les fournitures de rentrée de façon à en abaisser le coût.
La classe
La rentrée en Ile-de-France
Rénovation des lieux scolaires, gratuité des manuels (avec un correctif en novembre compte tenu de l’annonce tardive des nouveaux programmes de seconde), accompagnement de projets, généralisation de l’ENT Lilie, etc. l’année 2010 sera encore une fois bien chargée pour le conseil régional d’Ile-de-France. Avec un budget qui frôle le milliard d’euros pour l’entretien et le fonctionnement des 471 lycées publics, qui accueillent environ 471 000 lycéens, l’éducation reste à l’évidence l’une des toutes premières priorités de la région.
Le 2 septembre, Jean-Paul Huchon et Henriette Zoughebi se sont rendus au lycée Auguste Renoir, Paris 18ème, puis au lycée Frédéric Mistral, Fresnes, et au lycée Louise Michel, à Bobigny. Trois établissements bénéficiant d’une rénovation et de nombreux dispositifs de soutien. Ils témoignent ainsi de l’action régionale.
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La recherche
Les difficultés en lecture des jeunes Français persistent
Réalisés lors de la Journée d’appel de préparation à la défense (JAPD), les évaluations en lecture 2009 montrent une stagnation des résultats.
Selon une note d’information de la Depp, 80% des jeunes Français ont une lecture efficace. 10% sont des lecteurs médiocres. 11% sont de très mauvais lecteurs dont 5% quasi analphabète.
Ces chiffres montrent une quasi stagnation depuis 2008. La proportion de bons lecteurs est en légère hausse (78% en 2008, 80% en 2009), celle des lecteurs en difficulté en légère baisse.
L’enquête souligne des inégalités entre les garçons et les filles, les premiers comptant 13% de jeunes en grande difficulté contre 9% chez les filles. Les inégalités territoriales sont importantes avec une concentration des mauvais lecteurs dans le nord de la France.
La dernière information de cette Note d’information… c’est sa diffusion. Depuis plusieurs mois, les publications étaient stoppées. Sans être revenue au grand silence que Xavier Darcos avait imposé, depuis plusieurs mois les sorties d’études se sont sérieusement ralenties…
La baisse des sorties sans qualification est-elle réelle ?
Les sorties sans qualification n’ont cessé de baisser au cours des trente dernières années, rappelle une nouvelle Note d’information de la Depp. Mais peut-on réellement parler de qualification pour ceux qui ont acquis un niveau scolaire sans avoir de diplôme ?
En 1975, un quart des élèves d’une même génération interrompait ses études au collège ou en première année de CAP ou de BEP. Trente ans plus tard, ils ne sont plus que 5 %.Cette baisse est considérable. La principale explication est l’élévation générale du niveau d’études. Les élèves en difficulté scolaire interrompent désormais plus tard leurs études, mais 140 000 d’entre eux sortent encore sans diplôme. Cela suffit cependant à leur conférer un statut d’élève qualifié selon la classification interministérielle des niveaux de formation atteint. Néanmoins cela n’est pas suffisant pour faciliter leur insertion sur le marché du travail.
Glissement des normes. L’élévation générale du niveau d‘études entraîne effectivement, dans le même temps, un glissement des normes de qualification vers le haut, ce qui accentue les risques d’exclusion professionnelle des quelque 40 000 jeunes qui quittent encore chaque année le système scolaire sans un niveau de qualification reconnu.
Inégalités scolaires
Un point sur les inégalités scolaires , réalisé par le site Inegalités.fr. Il est question de la composition sociale des filières, de l’accès au bac, des niveaux de diplômes, de la parité, des élèves en difficulté. Le site propose aussi des analyses de Nadia Nakhili et André Antbi.
Citoyenneté
Le Parlement des enfants 2010-2011
Une note précise l’organisation du « Parlement des enfants », une leçon d’éducation civique grandeur nature organisée par l’Assemblée nationale et l’éducation nationale.
Le concours est ouvert aux classes de CM2. Chacune devra élaborer une proposition de loi et la présenter. Les thèmes de 2010-2011 sont : agir en citoyen et s’engager au service de la collectivité et sport et citoyenneté.
Le Parlement des enfants aura lieu le 28 mai 2011. Les candidatires doivent parvenir avant le 12 novembre.
Les disciplines
Développement du sport scolaire
« Le sport scolaire est une des composantes de la politique éducative de notre pays, au service de la réussite, de la responsabilisation, de la santé et du bien-être des élèves », note une circulaire publiée au B.O. du 2 septembre 2010. « En complément de l’enseignement de l’éducation physique et sportive (EPS), il offre à tous les élèves volontaires la possibilité de pratiquer des activités physiques et sportives dans le cadre de l’association sportive scolaire. La présente circulaire vise à définir les grands axes d’une politique de développement du sport scolaire, ainsi qu’à rappeler le rôle majeur de l’association sportive scolaire dans la vie de l’école ou de l’établissement ».
Outre les partenariats avec les associations, la note évoque la « Journée du sport scolaire » qui visera à faire connaître les activités des associations sportives scolaires. Elle est fixée au 22 septembre 2010.
Développement du sport scolaire
Français : Ressources pour la première professionnelle
Un nouveau programme entre en application en première pro. Eduscol publie 4 fiches « pour faire la classe ».
On a ainsi des fiches thématiques. Ainsi le thème « les philosophes des Lumières » donne des pistes d’activités orales et écrites. La fiche donne aussi des idées de lectures et des pistes précises de séquences.
Plus original, Eduscol met en ligne une guide « questions réponses » qui est une sorte de FAQ pédagogique sur le programme. Les enseignants y trouvent des réponses à des questions comme « comment ne pas faire de l’histoire avec un thème historique » (celui des Lumières); « peut-on étudier un tract militant » (la réponse est oui); « comment ne pas reprendre les démarches du collège »; « quelle logique adopter dans la notation du BEP » etc. Un document fort utile mais qui ne tient évidemment pas lieu de formation.
Un jeu sérieux sur les catastrophes
« Stop Disasters », un jeu de l’ONU sur la prévention des catastrophes naturelles, est disposnible en français. Le jeu invite à évaluer le risque et à essayer de limiter les dégats. Pour cela les élèves disposent d’un simulateur de catastrophe qui utilise le même genre de plateau que Simcity. Loin d’être passifs ou presse-bouton, le jeu fait entrer les élèves dans la logique de scénario lié aux différents risques. La limite du jeu c’est que les aspects politiques et institutionnels, et par suite sociétaux, qui sont importants en terme de prévention, sont forcément absents de ce jeu international. Mais on à là un outil intéressant pour motiver les élèves en cours de géo et leur faire comprendre la notion de risque.
Langues en BEP
« Une qualification « langue vivante », suivie de la désignation de la langue concernée, peut être inscrite sur le diplôme du brevet d’études professionnelles. « Elle mentionne le niveau du cadre européen de référence pour les langues atteint par le candidat ». Il n’est par conséquent pas possible de spécifier sur le diplôme le niveau atteint dans chacune des cinq compétences langagières, et l’annexe 1 de la note de service du 21 décembre 2009 citée en référence est modifiée de manière à permettre aux enseignants de déterminer quelle mention unique il convient de faire figurer sur le diplôme. Les candidats se verront cependant remettre un double du document correspondant à cette annexe sur laquelle figure le niveau atteint dans chacune des activités langagières ».
Capacités expérimentales en Nouvelle-Calédonie
Le B.O. du 2 septembre publiela liste des 25 situations d’évaluation retenues pour le bac S en Nouvelles Calédonie:
Enseignement obligatoire
10_B_N_08 ; 10_G_O_24 v1 v2 ou v3 ; 10_B_O_20 v1 ou v2 ; 10_G_O_18 v1 ou v2 ; 10_G_N_17 ou 10_G_N_16 ; 10_G_O_15 v1 ou v2 ; 10_G_P_16 ; 10_B_P_17 ; 10_B_O_13 v1 ou v2 ; 10_B_O_12 v1 ou v2 ; 10_B_O_14 v1 ou v2 ; 10_B_N_21_v1_rsp ou 10_B_N_21_v2_jml ou 10_B_N_21_v3_rsl ; 10_B_P_24 ; 10_B_P_19 v1 ou v2 ; 10_B_P_18 v1 ou v2 ; 10_G_O_10 v1 ou v2 ; 10_G_N_23.
Enseignement de spécialité
10_G_O_07 ; 10_G_O_08 ; 10_B_P_13 v1 ou v2 ; 10_B_P_09 ; 10_B_O_03 ; 10_B_P_04 ; 10_B_O_02 v1 ou v2
le Cafe
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